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mercredi 19 mars 2014

Le président François Hollande va -il tenir ses promesses en matière de nucléaire ?



Suite à la spectaculaire intrusion de Greenpeace à Fessenheim
Image d'archive du site nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, où plusieurs dizaines de militants de Greenpeace sont entrés mardi matin. Photo prise le 14 novembre 2013
Pour dénoncer le manque de sécurité de la plus vieille centrale nucléaire de France encore en activité et réclamer une transition énergétique plus ambitieuse, des dizaines de militants de Greenpeace ont fait mardi une spectaculaire intrusion dans l'enceinte de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a félicité Greenpeace pour ce "coup d'éclat", qui "met en lumière la fragilité de nos installations nucléaires", selon ce parti qui compte deux membres au gouvernement.
Arrivés en camion, une soixantaine de militants de quatorze nationalités différentes, selon Greenpeace, ont pu escalader les barrières du site à l'aide d'échelles, peu avant six heures du matin. Ils sont parvenus à déployer une banderole sur le dôme de protection d'un des deux réacteurs de la centrale, proclamant "Stop risking Europe" (Arrêtez de faire courir des risques à l'Europe).
En tout, 56 personnes ont participé à cette action, dont "une quarantaine ont réussi à entrer en zone protégée", a indiqué à l'AFP à Paris le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
La quasi-totalité ont été interpellés, a indiqué Greenpeace à la fin de son opération.
En fin de matinée, les forces de l'ordre cherchaient encore à maîtriser les derniers militants encore juchés sur le toit de la centrale. Au même moment, les anti-nucléaires ont enfoncé le clou en narguant les forces de l'ordre depuis cinq zodiacs à bord desquels avaient pris place 13 autres militants.
Ils ont déployé une nouvelle banderole sur le canal d'Alsace, à proximité immédiate de la centrale, proclamant "Future is renewable, stop nuclear" (L'avenir est renouvelable, arrêtez le nucléaire"), a constaté un vidéaste de l'AFP.
Leur action a pris fin en début d'après-midi.
Un camion de la gendarmerie restait posté devant la centrale pour filtrer les entrées, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon EDF, les anti-nucléaires ne sont pas entrés dans les bâtiments sensibles de l'installation.
L'autorité de sûreté nucléaire (ASP) avait pour sa part mobilisé son centre de crise à partir de 7h00.
Le site était bouclé par les gendarmes et survolé par un hélicoptère des forces de l'ordre. Côté allemand, de l'autre côté du Rhin, un hélicoptère de Greenpeace évoluait également non loin de la centrale.
Le directeur de la centrale Thierry Rosso a déclaré à l'AFP que les militants avaient offert aux autorités une occasion de "démontrer" qu'il n'est pas possible "d'accéder à la zone la plus importante, à savoir la zone nucléaire, et c'est cela qui est le principal enjeu."
Ces événements n'ont eu "aucune conséquence sur la sûreté des installations qui (ont) fonctionné normalement", a souligné un porte-parole d'EDF.
Appel à la France et à l'Allemagne
Par cette action, Greenpeace entendait porter un coup d'arrêt à "la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe", selon un porte-parole de l'organisation, Cyrille Cormier.
"Ce n'est pas la première fois que nous entrons dans une centrale. Mais au-delà de la sécurité du site (...), nous voulons alerter sur les risques que posent Fessenheim et toutes les centrales nucléaires en Europe", a-t-il ajouté.
"Fessenheim est un symbole de ces centrales, elle a 37 ans. Nous voulons que l'exploitation des réacteurs n'aille pas au-delà de 40 ans et que cette limite soit inscrite en France dans la loi de transition énergétique, et dans le droit européen", a-t-il expliqué.
Greenpeace souhaite également "que la France et l'Allemagne militent en faveur d'un objectif d'énergies renouvelables ambitieux d'ici 2030", a ajouté Cyrille Cormier.
En service depuis 1977 et dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la seule des 19 centrales françaises dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande pour fin 2016.
L'organisation n'en est pas à sa première intrusion dans l'enceinte d'une centrale nucléaire. Les dernières en date avaient donné lieu à des condamnations à six mois de prison avec sursis, comme l'atterrissage en 2012 d'un parapente à moteur au Bugey (Ain), ou une intrusion de neuf militants à Nogent-sur-Seine (Aube) en 2011.
Le syndicat FNM-CGT a mis en garde contre une fermeture de la centrale de Fessenheim, qui selon lui "conduirait à importer de l'électricité de centrales au charbon Outre-Rhin, pour partie responsables des pics de pollution que nous venons de vivre". Ce qui est totalement faux (1).
Et les représentants syndicaux des salariés de la centrale de proposer à Greenpeace "une action plus courageuse: venir débattre publiquement et de manière contradictoire sur les conséquences du réchauffement climatique, de l'industrie, de l'emploi".
Sébastien BOZON, Julien SENGEL
Pourquoi cette pollution ?
L’épisode de pollution est vraiment terminé ?
L'épisode de pollution aux particules fines est bien terminé. Alors que les concentrations en poussières atteignaient encore à Lyon 81 µg/m3 samedi, elles passaient en dessous de 50 µg/m3 tout comme ce mardi matin.
- (1) La qualité de l'air s'était brusquement dégradée à cause des épandages (engrais) des terres agricoles, dans le Nord de la France, dans le Benelux. L'ammoniac ainsi généré s'était répandu sur l'ensemble du territoire national, réagissant avec l'oxyde d'azote émis notamment par la circulation automobile dans les villes.
La baisse de pollution est due à la baisse du trafic observé au cours du week-end, à la réduction des vitesses sur les routes encore effective lundi, et aux changements de direction des vents. A partir de samedi, l'agglomération lyonnaise a été ventilée par des masses d'air venues du nord ouest, beaucoup plus saines. Dès ce soir, la météo devait se dégrader, et c'est une bonne nouvelle pour nos poumons. Et tablons paradoxalement que l’Afrique sera de plus en plus polluée par nos émussions de Gaz toxiques…Si les vents sont pérennes.

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