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jeudi 6 mars 2014

Die 26150 : Ce samedi journée de toutes les femmes....en lutte



Les femmes, aiguillons des démocraties
C’est une salve de chiffres qui démarre aujourd’hui mais va se poursuivre jusque samedi. Ils iront tous dans le même sens : la situation de nombre de femmes aux responsabilités dans le monde, mais aussi en Europe, mais aussi en France n’est pas enviable, n’est pas égalitaire, n’est pas décente. La journée de samedi leur sera consacrée. Une journée qui nous embarrasse souvent, tant on a l’impression d’un événement bateau, obligé, où il faut mettre « la femme » à la une, celle qui réussit ou celle qui trinque. Et puis, soudain, par la force des chiffres qui apparaissent et des expériences qui s’expriment, on se rend à chaque fois compte à quel point les différences, les souffrances, les préjugés et le courage restent liés à la problématique.
Aujourd’hui, c’est l’Agence européenne des droits fondamentaux qui livre une étude inédite par son ampleur et sa couverture géographique, sur les violences faites aux femmes dans l’ensemble des pays membres de l’Union. Une femme européenne sur trois dit avoir fait l’exercice de violence physique ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans. Le chiffre laisse pantois car ce sont nos sociétés les plus proches qu’il dévoile ainsi. Ces statistiques concernent également notre pays : la Belgique, pays très progressiste, n’échappe ainsi pas au constat.
Vendredi 7 mars, nous montrerons la réalité de l’écart salarial. Samedi 8 mars, nous plongerons dans ces combats de femmes à travers le monde, aux avant-gardes des révolutions. Qui sait ainsi que les Femen ne sont pas que des femmes blondes aux seins nus brandis contre l’obscurantisme, mais des Ukrainiennes qui nous ont hurlé la détresse et l’oppression qui régnaient sur leur territoire, bien avant qu’Euro-Maïdan ne mette à bas un dirigeant et un régime corrompus ?
Les violences physiques et sexuelles faites aux femmes sont toujours le signe d’un abus de pouvoir, d’une envie de domination, d’une frustration qui ne supportent par le dialogue, l’égalité, le partage des responsabilités et la réalité de l’autre. En luttant contre cette négation, les nouvelles féministes mettent en fait souvent au jour les failles d’une société, se faisant, comme l’explique Caroline Fourest, l’aiguillon démocratique « qui ne s’est jamais trompé car il n’est pas idéologique mais pense à partir de la société ». En Ukraine, en Tunisie, en Egypte, en Inde, des femmes aujourd’hui, en refusant la violence qui leur est imposée, sont souvent les premières à pointer les abus d’un pouvoir et à semer la graine de la révolte pour plus de justice et de respect pour tous les êtres humains, masculins et féminins.
Eva Idelon

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