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lundi 24 mars 2014

Crest ...avant ce 23 mars...

Gilles dans ses ateliers, sur l'écosite d'Eurre, en mars 2014 (Rémi Noyon/Rue89).
Cassez-vous les crasseux

A Crest, Hervé Mariton ferraille contre les babas cool


Gilles dans ses ateliers, sur l’écosite d’Eurre, en mars 2014 (Rémi Noyon/Rue89).
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L’UMP Hervé Mariton brigue un quatrième mandat dans cette ville drômoise de 8 000 habitants. Ses adversaires dénoncent sa volonté de « désinfecter » cette « bab’s vallée » où pullulent artistes et militants de tout poil.

(De Crest) Au moins, ils s’accordent sur la définition. Le « baba cool » est un hippie d’arrière-garde, un improductif pas toujours sobre. Pas tout à fait punk à chien, mais pas non plus bobo des campagnes. Guère mélioratif.
Là s’arrête l’analyse partagée. A ma droite, Hervé Mariton, petites lunettes carrées, russophone revendiqué et troupier acharné de la droite morale ; à ma gauche, Gilles Rhode, la soixantaine burinée, le chapeau des Blues Brothers et la tronche d’un Pierre Rabhi en moins dégarni.
Député-maire de Crest, dans la Drôme, Hervé Mariton compte bien se faire réélire pour un quatrième mandat. Bien sûr, il y a une liste socialiste (avec de vrais morceaux de communistes), mais Gilles figure sur un rassemblement « citoyen », entre le centre et la gauche (il ne faut pas le dire), saucé d’écologie. Une nouvelle opposition au maire.

Hervé Mariton nous présente une spécialité locale, le 14 mars 2014, à Crest (Remi Noyon/Rue89)

« Jamais pu blairer les écolos »

Gilles et quelques uns de ses colistiers crachotent des noyaux d’olives dans le bar du chef de file, François Bouis. Ils se doutent qu’ils étaient visés lorsque le maire sortant a expliqué au Dauphiné que le « mix entre les gens et les babas [n’était] pas toujours réussi ». Pas gêné, l’élu s’est empressé de préciser :
« Je ne vous cache pas que la vision très baba cool de la ville peut poser problème parce qu’il y a un certain nombre de gens qui ne se sentent pas à l’aise. »
La remarque a fait jaser dans le bourg, chacun y allant de son exégèse. « Il n’a jamais pu blairer les écolos », explique l’un. « C’est un élu du nucléaire », renchérit un autre. Un certain Maki, Claude Amic de son vrai nom, s’est piqué de répondre au maire dans le journal local, Le Crestois :
« Il faut, pour remettre les choses au point, savoir que dans plusieurs pays, “baba” signifie papa, et cool est bien connu pour remplacer les adjectifs calme, pacifique, pour récuser l’agressivité de l’esprit et surtout la compétition. [...] Le baba cool authentique ne représente donc pas un danger pour la ville, au contraire ! »
Hervé Mariton ne regrette rien : il voulait dire que l’agriculture bio c’est sympa, mais que ce n’est pas une raison pour laisser crever les semenciers. Fermez le ban.

La ville de Crest depuis le pont en bois, le 14 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)

« Pas de propriétaire de la ville »

C’est qu’il faut vous imaginer la ville de Crest. A regarder les performances de son maire dans l’Hémicycle, on soupçonne une ville à sa mesure, dirigée en libéral assumé, guindée sur les valeurs morales. Un coin trempé dans la prudence et les économies de matelas. Un bout de terre conservateur, en somme.
Grave erreur. A la fin des années 80, Mariton a cherché à conquérir Valence. La droite y est divisée, il perd face au maire sortant PS. Réorientation vers Crest, à une trentaine de kilomètres. Banco. En 1995, il ne rate son élection au premier tour que de 79 voix. Près de vingt ans plus tard, il vise, sans trop d’inquiétudes, sa réélection dans cette ville de 8 000 habitants [PDF].
Pourtant, l’humus local ne lui assurait pas une arrivée tout confort. Chemin de refuge pour les protestants qui se planquaient dans la rocaille, la vallée de la Drôme est devenue un coin alternatif, irriguée par les « néo-ruraux », ces citadins adeptes du retour à la terre.
Aujourd’hui, la zone continue de drainer une population joviale qui aime se mettre de la couleur dans les cheveux. Pour vous donner une idée, Sinsemilia grenouille dans le coin et tout le monde est très fier que la Drôme soit le département le plus bio de France.
Sur la terrasse de son bar, François Bouis, qui gère également une fonderie d’art, parle spontanément de « bab’s vallée » :
« C’est vrai que lorsque des amis viennent me voir, ils disent : “On ne voit pas partout des gens habillés comme ça.” »

François Bouis (à droite), dans son bar, le 14 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Hervé Mariton lui-même a l’air étonné d’être toujours là. Pas rancunier pour un sou (Rue89 n’a pas été très tendre avec lui), il reçoit dans un salon de thé qui fait office de base arrière. Il sait qu’il retournera à sa permanence, mais il a quand même calé sous son bras une pile de dossiers. Toujours avoir l’air de bosser lorsqu’on est en campagne.
« Il est vrai que le territoire est plutôt à gauche. Mais je pense que les gens apprécient mon travail et les réseaux auquel j’ai accès en tant que député. »
Blabla. On l’interroge sur sa saillie anti-baba. Sans se dédire, monsieur le maire est plus prudent :
« A Crest, il y a des populations très diverses. La ville vit dans la variété : les catholiques et les protestants, la population traditionnelle et les intermittents du spectacle... Il ne faut pas qu’un groupe cherche à être propriétaire de la ville. Ce qui est apparu à certains comme une polémique qui me serait défavorable est, à mon avis, bien perçu par beaucoup de gens. »

« Il désinfecte avant de replanter »

Peut-être. Mariton s’appuie sur un cœur de cible moins visible dans le centre-ville. La paroisse est encore vivace et les retraités l’adorent – il a par exemple mis en place un système de navettes pour amener les personnes âgées dans un foyer restaurant et s’est converti aux poubelles à pédales, « parce que ça évite de se baisser ».
Les habitants qui ne l’apprécient pas beaucoup moquent ces « maritoniens fervents » qui le regardent « avec des yeux d’amour », ces « papis et mamies » qui passent « leur vie devant la télé » où le maire fait de fréquentes apparitions.
Crest illustre les tiraillements de ces villes attractives à la démographie changeante, traversées de cassures entre les générations, les familles « enracinées » et les nouveaux arrivants, souvent très diplômés, parfois bohèmes.
Comment Hervé Mariton a-t-il cherché à façonner la ville ? Pour s’entendre raconter la légende noire, il faut se tourner vers Gilles. Ce dernier a une métaphore plutôt vivifiante pour décrire l’action du maire :
« C’est comme l’agriculture chimique. Il désinfecte tout avant de replanter. »

Gilles Rhode dans son bureau, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)

Le « lama » avait un drôle de nom

La saga anti-babas a ses racines. On peut remonter au lendemain de l’élection du maire. En 1997, celui-ci fait appel à des vigiles de la société SAS pour arpenter les rues. La mairie s’inquiète de « la population un peu marginale [attirée par la région] qui génère un marché [de la drogue] et une petite délinquance ». A la même époque, Hervé Mariton décide de réduire le temps de travail de ses employés communaux pour alléger l’endettement. Libéral un jour...

Détail du Dauphiné en 2006, lorsqu’un drapeau a de nouveau été déployé sur la tour
Après 1998, son élection à la région grâce aux voix du Front national envenime gravement les choses. Réunis dans le mouvement Vaccin (Vigilance, art, culture contre les idées noires), des artistes de la région Rhône-Alpes le traitent de « nazi » et de « collabo ». En 2003, des intermittents arrachent un immense drapeau tricolore déployé à l’occasion du 14 Juillet sur la tour médiévale, symbole de la ville.
Au même moment, Gilles entame son bras de fer avec le maire. Le bonhomme a créé l’une des plus anciennes et importantes compagnie de théâtre de rue – Transe Express. Il participe à un carnaval « joyeux et libertaire ». C’est du désordre, c’est du bruit. On est loin de l’image idéale de la ville voulue par le maire, loin de son électorat. Mariton :
« Franchement, c’était sale. Des œufs sur les bâtiments, de la mousse à raser sur des gens, des pétards dans les pattes... On ne pouvait plus supporter cela. »

De jolis graffitis dans la ville de Crest, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
« Karnavalacrest » s’interrompt. De son propre aveu, Gilles en fait voir de « toutes les couleurs » au maire. Mariton jure que cela ne l’a pas atteint, mais ses yeux se durcissent à l’évocation d’une anecdote racontée par le fondateur de Transe Express :
« Un jour de fête de rue, on fait sortir un “bouc émissaire” et on propose aux gens de le sacrifier : “Au feu, au feu”.
C’est un magnifique bouc et, au dernier moment, on fait venir un lama en carton et on fait chanter à la foule : “Brûlez le lama, brûlez le lama !”
A cet instant-là, on lui donne un nom : “Riton”. Voilà la foule qui chante : “Brûlez le lama Riton, brûlez le lama Riton”. »

« On s’était habillés en travelos »

Depuis, les deux hommes ne se sont pas rabibochés. Hervé Mariton a laissé partir avec satisfaction la compagnie – qui emploie tout de même 150 intermittents. Pour Gilles, le maire a pris prétexte de l’extension des activités de la cartonnerie, l’une des principales industries de la ville, pour les éjecter. L’élu jure qu’il leur a proposé un local en périphérie de la ville.

Gilles Rhode dans ses ateliers, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Quoi qu’il en soit, Gilles a installé sa troupe et ses ateliers dans un « écosite » aux allures de village gaulois. L’endroit, qui sent la résine, est situé sur le territoire d’une commune limitrophe, séparée de Crest par une ligne de chemin de fer sur laquelle un plaisantin a tagué en énorme « Tibet libre ».
De temps en temps, la compagnie vient titiller le maire, comme lors de la première gay pride de Crest, organisée l’année dernière par un collectif LGBT de la région :
« C’était drôle, on s’était habillés en travelos. »
Un journaliste du Crestois se souvient :
« C’était bon enfant et puis ils ont fait marcher le commerce, même s’il y a eu quelques tags sur les murs. »

« Grand froid » sur la ville

A entendre les opposants – le sans-étiquette François Bouis et le socialiste Samuel Arnaud, conseiller municipal sortant –, c’est après ce grand ménage que Hervé Mariton a cadenassé la ville. Les deux candidats d’opposition regorgent d’anecdotes sur le « grand froid » qui a soufflé sur la commune, même s’ils admettent tout deux que le maire n’a pas fait que des bêtises.

Le centre-ville de Crest, le 14 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
D’abord, après avoir expurgé la Maison des jeunes et de la culture – selon lui parce qu’elle était minée par les querelles internes, selon ses opposants parce que c’était bourré de gens de gauche –, le maire a reconstruit quelque chose de plus pépère dépendant de la Centre communal d’action sociale (CCAS) et donc, in fine, de la mairie.
Gilles, dans son style hardi, ne l’a toujours pas digéré :
« Elle ne propose que des ateliers de bien-être, de loisirs. La mairie se fout de la créativité, de l’éducation populaire. »
Plus froid, plus pondéré, le candidat socialiste Samuel Arnaud ironise :
« C’est amusant, il a municipalisé la culture pour se débarrasser des personnes qui l’agaçaient alors que pour tout le reste, sa doctrine est d’externaliser, de baisser le nombre d’employés municipaux. »
Lui note que la ville a voté à 57,20% pour François Hollande et est persuadé que la tentative d’enfumage de Mariton, qui tente de faire passer ses opposants pour des babas pas sérieux, ne passera pas.

Samuel Arnaud, le candidat socialiste, dans sa permanence à Crest, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Les conseillers municipaux d’opposition n’ont toujours pas avalé la motion contre le mariage pour tous présentée en conseil municipal, le 22 novembre 2012. Le maire y faisait savoir qu’il avait « choisi de développer des actions pour la famille durable avec, entre autres, la préparation au mariage civil, prévue dans l’Agenda 21 pour le développement durable » [PDF].
Vous avez bien lu : s’opposer au mariage gay serait, selon Hervé Mariton, un principe du développement durable. Devant son thé, le député assume au nom de son personnalisme philosophique :
« A mon sens, donner le maximum de chance aux mariés n’est pas hors du champ du développement durable. »
La mairie propose même une « formation » au mariage civil. L’idée est d’expliquer aux couples comment va se passer la cérémonie et d’insister sur la portée de ce choix...

Hervé Mariton à Crest, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)

McDo pour socialiser les jeunes

Pour les critiques, le symbole de cette anesthésie de la ville est la place de l’église, rénovée par Hervé Mariton. Un espace coupé en trois par des blocs de granit qui ressemblent à des pierres tombales : église, terrasses de cafés, parking. La vie compartimentée, sous l’œil des caméras de vidéosurveillance qu’il a fait installer.
« Tout le monde sait que Mariton veut une ville de vieux. »
Derrière le comptoir du bar La Caverne, le seul troquet encore ouvert après 21 heures, le barman, Ahmed, souligne, bon joueur, que le maire n’est pas mauvais puisqu’il est réélu depuis presque vingt ans.
Mariton, lui, s’agace : la place fait appel à l’art contemporain (« comme Pompidou »), le kebab est ouvert jusqu’à 22 heures et l’animation du centre-ville est compliquée par le bâti historique et la pente – un vrai sujet.

Hervé Mariton dans le centre-ville de Crest, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Il met aussi en avant le McDo construit à l’entrée du village (mais en retrait de la route pour ne « pas avoir un empilement de bâtiments-boîtes »). Malgré l’opposition d’un collectif « Action Peace », la mairie n’a pas cédé, au prétexte que c’était un lieu de socialisation des jeunes et que c’était écologique :
« J’assume totalement. On ne va pas se masquer les yeux. Que l’on n’aille pas exiger de moi un racisme anti-McDo. Cela amène des gens qui auraient été à Loriol en consommant du carburant. »
Le maire contre-attaque. Il a un message à faire passer. Il est peut-être un « juif errant, un pâtre grec », mais il a le droit de poser ses valises et ne supporte plus ce procès en illégitimité qui lui est fait :
« On s’est moqué de mes enfants, on raconte qu’on leur jetait du chewing-gum à la figure à l’école. On m’a même dit que j’étais un colon parce que je suis né à Alger. Quand un déséquilibré ma tiré dessus, je suis allé à l’hôpital de Crest, pas à l’hôpital américain de Neuilly comme certains le suggèrent. »
Vient sa caution verte : le maire est très fier de son pont en bois, structure vieille de treize ans, qui est supposée agir comme un piège à CO2. La construction de la passerelle l’a confirmé dans sa conviction que la politique de l’offre est la seule efficace (eh oui) :
« Personne ne me l’avait demandé, tout le monde en est content. »

La Caverne à Crest, le 14 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Quant à la construction d’un nouvel hôpital sur la commune, Mariton jure l’avoir obtenue grâce à ses réseaux. De manière générale, l’élu se flatte d’avoir arrosé sa commune grâce à la réserve parlementaire et veut suggérer que malgré la remise à plat de Claude Bartolone, il continue de palper :
« Tout le monde a le même montant, sauf ceux qui ont plus. »
Avec cet argent, il a fléché vers la commune près d’un million d’euros en trois ans (552 000 euros en 2011, 234 000 euros en 2012, 100 000 euros en 2013), ce qui a le don d’agacer Yann Louvel, un blogueur écolo connu de la commune, qui parle de « concurrence déloyale ». Les crédits de la réserve lui ont également permis de soigner la fiscalité.
Dans sa permanence, entre deux tractages, Samuel Arnaud soupire :
« Le débat d’orientation budgétaire se résume à un chiffre : 0. Ne pas augmenter les taux d’imposition. »
Les opposants à Mariton font valoir que plus d’argent aurait pu être injecté via les intercommunalités ou la participation à la bio-vallée. Mais monsieur le maire avait décidé qu’il n’était pas question de participer à ces « usines à gaz ».

Mauvais exemple pour la jeunesse

A L’Arrêt public, café associatif, on cause du « dispensaire de soins alternatifs », de la légende punk de la région dans les années 90 et du clone de Mariton (« Il est partout, il a bien un secret », disent les gens).
Jacqueline, qui est sur la liste de François Bouis et de Gilles Rhode, assure la permanence entre les affiches anti-gaz de schiste et les tracts de Colibris, le mouvement de Pierre Rabhi :
« Ce monde-là ne l’intéresse pas, il n’est jamais entré ici. Il ne nous comprend pas. »

Le bar L’Arrêt public à Crest, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Même son de cloche de l’autre côté de la rue, dans les locaux de l’association Terre de Liens, qui aide de petits exploitants agricoles à s’installer. On tombe sur Hélène, une conseillère municipale d’opposition. Elle engage la conversation avec un certain Raphaël, qui a travaillé à la mise en place de l’intercommunalité à laquelle Crest s’est liée à contre-cœur.
Pour eux, Hervé Mariton n’a pas embrayé sur le foisonnement de la vallée, le tissu de l’économie sociale et solidaire ou les entreprises comme Sanoflore, marque de soins bios lancée par une communauté de babas suisses (décidément) au début des années 70.
Maki ne dit pas autre chose :
« Le McDo, le Casino, le nouvel hôpital sont une très bonne chose, mais ils ont, par leur implantation, tué le centre-ville. Ce dernier ne peut revivre qu’en changeant totalement d’activité. [...] Notre Crest a besoin de tous, même des babas cool. »

« Aider signifie donner de l’argent ? »

Quinze associations, dont Les Amis de la Terre, ont envoyé un questionnaire aux trois listes candidates : que comptez-vous faire pour la pollution lumineuse, les forêts, les terres agricoles, le gaz de schiste, etc. ?
Seuls les socialistes d’Arnaud et les sans-étiquettes de Bouis ont répondu. Mariton a snobé les militants, dont il sait qu’ils ne lui sont pas favorables. Son explication :
« Aussi important que puisse être le sujet de la zone de libre-échange transatlantique (Tafta), je ne vois pas en quoi ce débat concerne les municipales... »
Son directeur de campagne a répondu en affirmant que trois de ces associations étaient « largement aidées » par la mairie.

L’atelier de réparation de vélos, à Crest, le 15 mars 2014 (Remi Noyon/Rue89)
Cela fait bien marrer Nicolas, qui participe à deux d’entre elles – Autour du Cycle, un atelier de réparation de vélos, et Taupine en Bourg, qui a tenté d’installer des composts dans la ville :
« Ils ont juste mis un plot devant la porte de notre local pour éviter que des voitures se garent. Nous ne recevons aucune subvention et lorsque l’on a lancé l’association, la mairie n’a pas souhaité nous aider au prétexte que nous allions faire de la concurrence aux professionnels du vélo, ce qui n’est évidemment pas vrai. »
L’œil soudain malicieux, Mariton s’étonne de ce « matérialisme » :
« Depuis quand “aider” signifie “donner de l’argent” ? »

Le fondateur d’Apple

Gilles regrette également que le député Mariton se soit engagé aussi clairement pour la refonte du statut des intermittents du spectacle, pourtant nombreux dans sa ville :
« Il nous voit comme des chômeurs, des renégats et un mauvais exemple pour la jeunesse. Il nous accuse d’avoir un statut immoral, je pense pourtant que ce statut vaut mieux que celui d’homme politique. Et puis j’ai envie de lui dire que le mec qui a inventé Apple était un baba cool. ». Rue 89

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