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samedi 22 février 2014

Les gaz de schiste n' apportent rien à l' économie...



La France n’aurait rien à gagner avec les gaz, si ce n’est retarder sa transition énergétique obligée…
Gaz de schiste : l'Europe ne doit pas s'attendre à un miracle
Mis à part quelques secteurs gazo-intensifs, le gaz de schiste n'a pas eu d'impact sensible sur l'économie américaine, estime l'Iddri. L'Europe n'aurait pas grand chose à gagner en changeant de stratégie énergétique pour exploiter cette ressource.
En dépit de prix du gaz très bas sur le marché de court terme, une situation non durable, la révolution des huiles et du gaz non conventionnels a eu un effet minime sur l'économie des Etats-Unis. L'impact global sur le PIB américain se limite à 0,84% de croissance pour l'ensemble de la période entre 2012 et 2035. Quant à l'Europe, les effets potentiels seraient plus maigres encore, selon le think tank dirigé par Laurence Tubiana. "Pour quelques pays très fortement dépendants du charbon et du gaz importés de Russie, le gaz de schiste pourrait potentiellement être un complément [à une stratégie globale d'efficacité énergétique, d'innovation, de recours aux énergies bas carbone et d'amélioration du marché intérieur de l'énergie], mais il n'est certainement pas un substitut aux orientations de la stratégie énergétique actuelle de l'Union européenne".
Telles sont les principales conclusions d'une étude de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), intitulée Unconventional wisdom et présentée jeudi 13 février au Parlement européen. A noter que l'étude a bénéficié d'un soutien financier officiel de la part de l'Etat via l'Agence nationale pour la recherche (ANR).
S'enfermer dans un modèle intensif en énergie carbonée
En premier lieu, l'étude constate que le "miracle américain" semble largement surestimé. Avec un surplus de croissance évalué à 0,84% entre 2012 et 2035, pour l'estimation haute, l'impact sur l'ensemble de l'économie est négligeable. En effet, ce gain de 0,84% est à rapprocher d'une progression du PIB de l'ordre de 40% sur les 25 ans considérés.
Quant à la période allant de 2007-2008 à 2012, l'impact global a été de 0,88 point de croissance. Cette estimation est la plus favorable, prévient l'Iddri, précisant que pour arriver à un tel résultat les chercheurs de l'Institut ont considéré que l'ensemble des revenus libérés par la baisse du prix du gaz ont été réinvestis, et non pas épargnés, avec un multiplicateur optimiste de 1,5.
L'impact sur l'industrie est lui aussi minime et "est confiné aux secteurs gazo-intensifs". La croissance des exportations de ces secteurs gros consommateurs de gaz a progressé de 10,5 à 27,2 milliards de dollars entre 2006 et 2012. Cependant, ces chiffres sont à comparer au déficit commercial du secteur manufacturier qui atteint 779,4 milliards de dollars en 2012, en hausse par rapport aux 662,2 milliards enregistrés en 2006. "Il n'y a donc pas de preuve que le gaz de schiste ait favorisé une renaissance de l'industrie manufacturière", conclut l'étude, ajoutant que "néanmoins, la révolution du gaz de schiste devrait déboucher sur un regain de compétitivité de la pétrochimie de base, mais pas de la chimie dans son ensemble".
Observe-t-on un impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ? "Sans politiques additionnelles, le gaz de schiste ne mènera ni à un mix énergétique significativement et durablement sobre en carbone, ni à la sécurité énergétique", estime l'Iddri. Le scénario privilégié, à partir des politiques actuelles de l'Administration Obama, étant une stabilisation des émissions à l'horizon 2040. De même, la facture des importations américaines continuera à gonfler. Un dernier point, et non des moindres : en misant sur une substitution du charbon par le gaz, l'économie américaine prend le risque de s'enfermer dans un modèle intensif en énergie et en émissions carbonées.
Maintenir la stratégie actuelle
Si la situation américaine ne ressemble pas au "miracle" mis en avant par les défenseurs des hydrocarbures non conventionnels, les perspectives européennes ne semblent pas en mesure de révolutionner l'approvisionnement énergétique européen. Constatant, comme quasiment tous les spécialistes du sujet, qu'il est très peu probable que l'exploitation du gaz de schiste atteigne l'ampleur de celle rencontrée aux Etats-Unis, l'Iddri ne voit dans le gaz de schiste qu'un complément aux importations européennes d'hydrocarbures.
Selon un scénario médian, la production de gaz de schiste atteindrait quelques dizaines de milliards de m3 en 2030-2035. Un volume qui représenterait alors entre 3 et 10% de la consommation de gaz en Europe. "Dans le meilleur des cas, la dépendance aux importations de gaz se stabiliserait au niveau actuel", estime l'Iddri, annonçant que "la dépendance de l'Union européenne aux importations d'énergie fossile va continuer à croître et le prix de ces énergies fossiles [sur le marché européen] restera largement déterminé par les marchés internationaux". Une conclusion identique à celle du centre de recherche de la Commission européenne (JRC) qui a réalisé les études d'impact en vue de définir la stratégie européenne en matière d'hydrocarbures non conventionnels.
Finalement, mis à part pour les pays très dépendants du charbon ou du gaz russe, l'exploitation du gaz de schiste n'est pas de nature à remettre en cause la stratégie en faveur de l'efficacité énergétique, de l'innovation, de la promotion des énergies décarbonées et de l'amélioration du marché énergétique intérieur. Bref, l'exploitation des gaz de schiste ne serait ni utile, ni économique, ni pérenne.
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