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samedi 18 janvier 2014

Les 12èmes Rencontres Citoyennes de la Drôme démarrent ce dimanche....à Livron et dans la salle polyvalente de Die pour l' amènagement...



Les  XIIèmes  Rencontres de l'Écologie au Quotidien
Les Rencontres de l'Ecologie au Quotidien auront lieu du 19 janvier au 9 février 2014 dans la Vallée de la Drôme. Elles s'installent sur Die du 23 janvier au 3 février.
Rencontre avec Anne Tesson, la coordinatrice de l'association pour en savoir plus sur
cette 12e édition.
JDD : Cette année, le thème porte sur la biodiversité pourquoi avoir choisi ce thème ?
Le thème «  Biodiversité, cultivons la vie » a été choisi collectivement par toutes les personnes présentes aux 22 réunions d’organisation en 2013 des Rencontres de l’Ecologie au Quotidien ouvertes à tou-te-s. C’est le fil rouge qui est ressorti des différents échanges  avec l’envie d’aborder des thèmes qui montrent l’importance de protéger et développer le vivant dans tous les domaines : environnement, santé, alimentation, relations humaines, agriculture, eau, forêt… et proposer des alternatives à tout ce qui va contre la vie et les biens communs : nombreuses pollutions, pesticides, produits chimiques, ondes et irradiations, confiscations et surconsommations…
JDD : Autour de cette thématique, quels sont les enjeux que vous souhaitez mettre en
lumière (locaux ou mondiaux ) ?
Nous abordons de nombreux enjeux en particulier l’économie cette année avec Pierre Larrouturou, Pierre Thomé, Christophe Fourel  pour valoriser l’Economie Sociale et Solidaire et la préservation des Biens Communs, l’intérêt général et dénoncer un système économique à la dérive. L’eau est aussi abordée avec un spécialiste, Marc Laimé : ce bien vital pour tous les être vivants, qui ne peut être ni confisqué ni marchandisé. Des interventions auront lieu sur l’usage des terres agricoles, la diversité des semences qui favorise une petite agriculture paysanne et durable. Le sujet de la santé sera aussi abordé pour sortir des impasses des pesticides, de l’agrochimie, de la surconsommation, en particulier de viande , avec différents conférenciers comme Charles Sultan,  professeur en endocrinologie au CHU de Montpellier ou Marion Kaplan, nutritionniste. Tout au long des rencontres, des interventions auront lieu sur la diversité de la faune et de la flore qui fait la richesse et l’attractivité du Diois et de notre région.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec des associations environnementales, dont le LPO  (Ligue de  Protection des Oiseaux) sur le diagnostic et les moyens à mettre en place au quotidien pour la préservation de cette fragile biodiversité. Nous n’oublions pas les gaz  de schiste et le nucléaire qui sont une constante de la prédation et détérioration de nos territoires comme à Fukushima.
JDD : Parmi les invités vous avez choisi des ressources locales comme Gilbert David, de la LPO, Sjoerd Wartena pour Terre  de Liens, Laurie Vuinée de l'accorderie de Die, des
représentants de la maire de Die pour parler du projet de micro-centrale, des historiens,
des élus locaux… mais aussi des personnalités plus médiatiques ou d'envergure nationale, comme Charles Sultan, professeur en endocrinologie au CHU de Montpellier. Comment choisissez-vous les invités ?
Au fur et à mesure de la co-construction de projet, nous recherchons les meilleurs spécialistes pour intervenir sur les sujets choisis. Il est important pour nous que le projet valorise les acteurs de terrain comme les entreprises et  les agriculteurs bio, des chercheurs et scientifiques dont les apports enrichiront les réflexions de chacun, mais aussi des personnes qui expérimentent pratiquement sur le territoire et montrent que des transitions et mutations sont possibles : éco-construction, énergies renouvelables, coopératives, jardins partagés, compostage… Chaque année nous traîtons des sujets nouveaux et cette fois, nous aborderons, entre autres,  l’accompagnement de la fin de vie et le thème de la mort avec le directeur d’un centre de soins palliatifs alternatif de Gardanne en coopération avec l’association  locale Actes.
JDD : Par le passé, certains invités ont suscité des controverses comme Etienne Chouard, et ont focalisé l'attention de vos partenaires publics sur la programmation. La confiance est-elle revenue avec vos partenaires ?
Sur près de 2000 intervenants  en 11 ans,  il n’y a que 2 interventions controversées, ce qui ne peut pas  enlever la confiance de nos partenaires publics qui  soutiennent activement le travail de fond effectué depuis de nombreuses années par notre association.
Les Rencontres de l’Ecologie sont un lieu d’échanges et de frottement des idées et la controverse est salutaire dans le débat démocratique. Nous sélectionnons minutieusement nos intervenants et avons mis en place un Comité d’Ethique composé de personnes indépendantes de l’association qui émet un avis sur la programmation.  Même avec ces précautions, nous ne pouvons pas contrôler tous les mots prononcés par les intervenants et nous pouvons être en désaccord avec certaines de leurs idées.
Bien-sûr, nous faisons confiance à l’intelligence des visiteurs pour tirer le meilleur parti des interventions et des débats. Nous sommes vigilants sur les valeurs de laïcité, justice, solidarité et bienveillance qui animent Ecologie au Quotidien depuis sa création.
JDD : Si les Rencontres sont centrées sur Die pendant 12 jours, elles s'en échappent. Est-ce devenu un événement phare de la Biovallée ?
Si les Rencontres de l’Ecologie  ont commencé en 2003 sur Die, aujourd’hui elles ont pris la dimension d’un territoire qui a sa propre cohérence avec la rivière Drôme, la ligne SNCF, … mais aussi conjugue l’économie, l’emploi, les activités dans le Val de Drôme avec la formation, le tourisme, la forêt dans le Diois.  Nous proposons des interventions sur le nucléaire  à Livron sur Drôme, sur la transition économique à Crest, Les Gaz de Schiste à Loriol, les Ondes à Aouste sur Sye, mais aussi des interventions sur Grâne, Eurre, Cobonne, Alex, Espenel, etc… pour finir les 20 jours sur Les Cantons de la Motte-Chalancon et Rémuzat et Cornillon sur Oule.  Si nous polluons l’eau à la Bâtie des Fonds nous la retrouvons, telle, à Loriol. Même si nous atteignons les 14 000 habitants dans le Diois nous avons un avenir commun et le travail de partenariat avec les associations de la Vallée de la Drôme est un vrai plaisir en plus d’un enrichissement réciproque.
Lors des Rencontres de l’Ecologie, il y a plus de 10000 entrées et c’est une vraie dynamique territoriale qui se dessine mêlant des associations, des administrations, des élus, des entreprises, des fermes, et des familles qui accueillent bénévoles, intervenant et visiteurs, cultivant ces temps d’hospitalité qui sont une qualité informelle de ces Rencontres. 
JDD : Côté pratique comment se passent "les Rencontres de l'Ecologie" ?
Les Rencontres de L’Ecologie sont créées par les habitants, qui construisent la Projet. C’est un projet participatif, et le Conseil d’Administration d’ Ecologie au Quotidien  met en musique la programmation. L’organisation pratique tient à la vitalité d’une centaine de bénévoles qui s’engagent et sont responsables de secteurs prédéfinis : accueil, communication, restauration, hébergement, décoration, récolte de la parole des habitants, etc… Enfin de nombreuses entreprises, des citoyens et des associations locales jouent le jeu en proposant des prêts et dons  de matériels.  Nous attachons une attention particulière à faire travailler les entreprises locales pour la communication, l’impression, l’informatique, les paysans locaux pour l’alimentation, nos services publics comme le rail. Nous essayons d’incarner les valeurs que nous déclinons dans les Rencontres de l’Ecologie.
Enfin, nous avons une soixantaine de partenaires associatifs qui cheminent depuis des années  pour faire avancer les mêmes idées, les mêmes pratiques et ont à cœur le « Bien Vivre »  dans notre quotidien. Au bout de 12 ans notre démarche d’éducation populaire a gardé tout son sens et  ne veut laisser personne au bord de la route de l’écologie et de la fraternité. Nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde.
Sylvaine Laborde-Castex
Journaliste
Journal du Diois et de la Drôme
Rue de la Citadelle
26150 Die
04 75 21 08 40


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