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samedi 28 septembre 2013

La terre va se réchaufferde 0,8 à 4,8 °C...



Giec : la Terre va se réchauffer de 0,3 à 4,8°C d'ici 2100
Le rapport rendu par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat prévoit également une hausse du niveau de la mer entre 26 à 82 cm à la fin du siècle.
La responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique est plus certaine que jamais et la température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d’ici 2100, selon le nouveau rapport des experts du climat du Giec adopté vendredi à Stockholm.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) revoit aussi à la hausse l’augmentation du niveau de la mer, qui devrait être de 26 à 82 cm d’ici 2100, selon le nouvel état des lieux scientifique sur le changement climatique.
Pour le Giec, il est désormais «extrêmement probable» que l’influence humaine est la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la terminologie très précise du rapport. Dans son dernier rapport, en 2007, cette certitude était de 90%.
Concernant l’ampleur possible du réchauffement d’ici la fin du siècle, le Giec a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur la probabilité de chacun d’entre eux.
Le Giec estime ainsi probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le scénario le plus optimiste, et 4,8°C d’ici la fin du siècle par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère dans les prochaines décennies. La Terre s’est déjà réchauffée d’environ 0,8°C depuis l’époque pré-industrielle.
«Limiter le changement climatique va nécessiter des réductions substantielles et durables des émissions de gaz à effet de serre», a indiqué dans un communiqué Thomas Stocker, vice-président du groupe du Giec.
Phénomènes météo plus intenses
Les experts du Giec s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs. «Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions», selon Thomas Stocker.
Concernant la hausse du niveau de la mer, l’une des conséquences majeures du réchauffement, le Giec revoit à la hausse ses projections: les scientifiques estiment désormais qu’elle peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d’ici 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a 6 ans: un écoulement dans les océans des glaciers côtiers du groenland et de l’Antarctique.
«Après 25 ans de rapports par le Giec, la vérité qui dérange est confirmée: le changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent», a réagi dans un communiqué un collectif d’ONG dont Greenpeace, WWF, Oxfam et Les Amis de la Terre. Et ces ONG d'ajouter : «les énergies renouvelables constituent une solution simple, avérée et économiquement abordable».
«S’il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d’engagement diplomatique, c’est bien celui-là», a de son côté expliqué le secrétaire d'Etat américain John Kerry dans un communiqué, ajoutant : «Seule une action des humains peut sauver le monde des pires impacts» qu’ils ont sur la planète.
La France mobilisée contre les gaz à effet de serre
Paris a de son côté fait part de sa volonté de parvenir à un accord en 2015 pour limiter les émissions de gaz à effet de serre à la suite de la publication du constat alarmant du Giec. Dans un communiqué commun, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement, «saluent l’adoption unanime à Stockholm du premier volume du cinquième rapport du GIEC qui confirme la réalité dramatique du changement climatique».
«La première décennie du XXIe siècle (2001-2010) a été la plus chaude depuis 1850» et «l’augmentation de la température moyenne à la surface du globe, l’élévation du niveau des océans et l’accélération de la fonte des glaciers sont confirmées comme des faits scientifiques incontestables», écrivent les trois ministres.
«La France est mobilisée pour construire un pacte mondial sur le climat en 2015 qui engagera toutes les parties prenantes sur une limitation des émissions de gaz à effet de serre afin de contenir l’évolution des températures en deçà de 2°C à l’horizon 2100», affirment-ils.
Le Giec, créé il y a 25 ans sous l’égide pour l’ONU, a pour mission d’établir l’état des lieux du réchauffement pour éclairer les responsables politiques et économiques, mais ne fournit pas de préconisations en tant que tel.
«Notre maison brûle et nous regardons ailleurs»
Pour sauver le climat, «il est minuit moins cinq», affirmait le président du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dont les travaux se sont ouverts lundi à Stockholm. Plus personne ne peut douter de la gravité du dérèglement en cours : «Cyclones, tornades, inondations, tempêtes et sécheresses… Entre 1980 et 2011, les catastrophes climatiques ont coûté la vie à quelque 30 000 personnes et occasionné plus de 1 000 milliards de dollars de dégâts sur le continent nord-américain, indiquait une étude du réassureur allemand Munich Re publiée en octobre 2012. En trente ans, le nombre de catastrophes climatiques a presque quintuplé en Amérique du Nord alors qu’il a été multiplié par 4 en Asie, par 2,5 en Afrique et qu’il a doublé en Europe.» Et ce que nous vivons aujourd’hui est bien peu de chose par rapport à ce que subiront nos enfants si nous ne sommes pas capables de relever très vite le défi climatique : le franchissement possible du seuil des + 2 °C (hausse de température moyenne du globe terrestre à partir de laquelle l’impact sur les écosystèmes est de grande ampleur) n’était décrit qu’à l’horizon 2100 il y a quelques années à peine. Mais un communiqué du CNRS (juin 2013) informe que ce seuil pourrait être franchi entre 2035 et 2045 pour le scénario le plus sévère qui est, hélas, celui que suit la courbe actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre. La situation s’aggrave et les échéances se rapprochent dangereusement. Rien n’a changé depuis le célèbre constat «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs». Pire, depuis l’échec du sommet de Copenhague en 2009 et l’éclatement de la crise financière, l’urgence climatique semble avoir disparu de l’agenda des décideurs.
Par Michel Rocard, Edmond Maire, Edgar Morin, Nicolas Hulot, Pierre Rabhi…
 «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs»
Monsieur Hollande, l’urgence climatique est là : qu’attendez-vous pour agir ?
Le projet Alternatiba est né dans ce contexte. Il veut contribuer à relancer une mobilisation citoyenne, au niveau européen, dans la perspective d’un sommet décisif pour les négociations internationales sur le climat qui se tiendra fin 2015 à Paris. Le dimanche 6 octobre, à Bayonne, nous serons des milliers à nous retrouver pour débattre des questions climatiques (1). L’objectif d’Alternatiba est de montrer toutes les solutions possibles pour s’attaquer aux causes du changement climatique, au niveau local comme au niveau global. Prendre l’angle des alternatives concrètes permet de rompre avec le sentiment d’impuissance face à ce défi sans précédent pour l’humanité. Il s’agit également d’expliquer que la lutte contre le changement climatique concerne la plupart des aspects de notre vie et de notre société : politiques énergétiques bien sûr, mais également aménagement du territoire, modèle d’agriculture, partage du travail et des richesses, modes de consommation ou de transports, etc. Lutter contre le dérèglement climatique n’est pas forcément une contrainte mais plutôt un élan formidable sur lequel l’avenir peut se construire.
Cette approche a également l’avantage de montrer que les solutions ne viendront pas seulement «d’en haut» mais qu’elles peuvent aussi être mises en œuvre au quotidien, à un niveau local ou régional, individuel et collectif. Avec Alternatiba, il s’agit de marquer les esprits par une journée dont l’écho portera loin, par le biais des médias, des réseaux associatifs et des grandes organisations environnementales ou sociales. Cet événement fondateur (qui sera précédé le 5 octobre par un Forum sur le changement climatique) n’est pas une fin en soi mais un commencement : une rampe de lancement pour une dynamique de mobilisations et de pression populaires qui vont s’amplifier jusqu’au sommet de Paris fin 2015. Si nous ne voulons pas revivre un sommet pour rien comme à Copenhague en 2009, il faut que l’Europe prouve d’ici deux ans qu’il est possible d’agir efficacement pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre avec des solutions justes, démocratiques et solidaires.
Un premier pari est d’ores et déjà gagné : un très grand nombre d’ONG et de réseaux travaillant sur les thématiques environnementales ou sociales, de sensibilités et pratiques très diverses soutiennent ou participent à Alternatiba. Cette journée constituera une mobilisation citoyenne pour le climat sans précédent en Europe depuis le sommet de Copenhague en 2009. Le 6 octobre, plus de 150 associations viendront exposer des solutions concrètes, plus de 100 conférenciers participeront aux débats et au total près de 1 000 volontaires sont mobilisés pour accueillir les milliers de personnes attendues. La question du climat est vitale pour notre avenir. Nous appelons tous ceux et celles qui le peuvent à répondre à l’appel d’Alternatiba, à être présents à Bayonne le dimanche 6 octobre pour lancer une mobilisation à la hauteur du défi sans précédent que constitue cette question pour l’humanité tout entière.
Par Pierre Larrouturou, Edgar Morin, Pierre Rabhi et Edmond Maire

Signataires: Christiane Hessel, Edmond Maire Ancien secrétaire général de la CFDT, Edgar Morin Philosophe, Adolfo Muñoz Secrétaire général d’Ela, confédération syndicale majoritaire au pays Basque, Michel Rocard Ancien Premier ministre, Pierre Rabhi Agroécologiste, philosophe, Marie-Monique Robin Réalisatrice et journaliste, Nicolas Hulot Président de la FNH, Paul Nicholson Syndicat paysan EHNE Bizkaia, cofondateur de Via Campesina, Jean-François Julliard Directeur de Greenpeace France, Martine Laplante Présidente des Amis de la Terre France, Pierre Larrouturou Economiste, porte-parole du collectif Roosevelt, Geneviève Azam Economiste, porte-parole d’Attac France, Emmanuel Poilane Directeur de la Fondation Danielle- Mitterrand, Michel Berhocoirigoin Ancien secrétaire général de la Confédération paysanne, Annick Coupé Porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, Susan George Ecrivaine, Yayo Herrero Coordinatrice confédérale de Ecologistas en acción, Juan López de Uralde Ancien directeur de Greenpeace Espagne, Germain Sarhy Fondateur du village Emmaüs Lescar-Pau, Liliane Spendeler Directrice des Amis de la Terre Espagne, Jacques Testart Président d’honneur de la Fondation Sciences citoyennes, Patrick Viveret Philosophe.

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