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dimanche 29 septembre 2013

Die 26400 : Concert avec Anne l' Espérance...



C O N C E R T
Samedi  5 octobre à 17 h 30 au Temple de Die
Concert exceptionnel
Rebecca Lefèvre, viole de gambe (voir affiche et photos jointes)
https://sites.google.com/site/annelesperancesoprano/
Autour de Robert Jones
MUSIQUE BAROQUE ANGLAISE
Anne L'Espérance, soprano
Rebecca Lefèvre, viole de gambe
Temple de Die
Participation aux frais : 10 € Membres : 8 €
Un partenariat entre l'association « Les Amis du temple de Ponet » et l'association « Ponet, Notre Village... »

Saillans vers une accorderie...



Réseau d’entraide  : L’accorderie à Saillans
L’ENQUETE AUPRES DES HABITANTS……

LORS DE L’ENQUETE EFFECTUEE AU DEBUT DE L’ANNEE VOUS AVEZ ETE NOMBREUSeS A DEMANDER LA CREATION D’UN RESEAU D’ENTRAIDE ET DE SOLIDARITE ENTRE LES HABITANTS…. UNE REUNION D’INFORMATION POUR LE DEMARRAGE DE L’ACCORDERIE A SAILLANS

SE TIENDRA AU LIEU ASSOCIATIF « L’OIGNON »
LE MARDI 1ER OCTOBRE A 17H 30.
ENSUITE, UN ACCUEIL SE FERA DANS LES LOCAUX DE L’OIGNON
TOUS LES MARDIS DE 16H A 19H
L'Accorderie est un système d'échange de services entre individus. Ce système permet aux membres (les AccordeurEs) de s'échanger des services de toutes sortes, sous le signe de l'entraide et de la coopération.
Il y a plusieurs Accorderies au Québec regroupées au sein du Réseau Accorderie. Leur nombre est en croissance depuis 2007.
Ce site contient toute la documentation pertinente sur ce que sont les Accorderies. Vous y trouverez également de l’information à jour sur les activités des Accorderies du Québec.
Vous êtes membre ? Vous avez aussi accès à l’Espace membre, ce qui vous permet de consulter les services offerts, de modifier votre profil et vos offres ou demandes de services, de voir et d’imprimer votre état de compte, etc.
N’hésitez pas à contacter votre Accorderie si vous avez besoin d’aide pour naviguer sur le site et dans l’Espace membre ou pour toute question sur L’Accorderie en général.

Drôme : création d' un réseau contre les gaz de schiste...



Gaz de schiste – création d’un RÉSEAU DE MOBILISATION CITOYENNE
Le collectif Non au gaz de schiste Val de Drôme a crée un réseau de mobilisation citoyenne, le vendredi 27 septembre à la salle des Acacias à Crest.
Au programme :
- rappels sur la validité des permis d’exploration dans la Drôme et les menaces en cours
- sur quoi la vigilance doit-elle porter ?
- mise en place d’une pyramide d’alerte téléphonique
Rappelons que si la loi contre la fracturation hydraulique est retoquée pour anti-constitutionnalité début octobre, les compagnies gazières disposeront d’une fenêtre de tir pour lancer les forages.
Au plaisir de vous y voir !
N’hésitez pas à transmettre l’info
Collectif Val de Drôme Non au Gaz de Schiste
Blog  http://stopaugazdeschistevaldedrome.eklablog.com/
Mail  nonaugazdeschistevaldedrome@gmail.com
Tél  06-01-77-59-30
L’antenne http://www.radiosaintfe.com/rsf/index.php?option=com_content&view=article&id=158:lantenne&catid=37&Itemid=86 
Non! au gaz de schiste
Un collectif « NON AU GAZ DE SCHISTE DROME » a été créé le 19 février 2011.
Puis le collectif s'est démultiplié en COLLECTIFS LOCAUX, au plus près des territoires, pour, au delà du rôle toujours actif des organisations et associations engagées depuis le début, faciliter la participation de tous les citoyens qui se sentent concernés par le sujet, grâce à la proximité des lieux de rencontres.
Les Collectifs locaux Non au Gaz de Schiste en Drôme  exigent l'abrogation des permis de recherche d'huile et gaz de schiste et s'opposent à la délivrance de tout nouveau permis dans la Drôme. Ils demandent l'ouverture d'un débat public sur l'avenir énergétique. Ils sont regroupés dans une Coordination Départementale et désignent leurs représentants pour assister aux Réunions de la Coordination Nationale  des collectifs locaux, qui exige l'abrogation de tous les permis de recherche d'huile et gaz de schiste sur le territoire français. Le collectif Val de Drôme est, quant à lui, est né suite à la soirée d'information-débat organisée à la salle des Acacias (réunissant des centaines de personnes) autour de l'expérience québécoise des gaz de schiste que nous a présentée Pierre Batellier.
Une dizaine de personnes se sont réunies à la fin de cette soirée pour décider d'une première date de réunion et de la création d'un collectif local...quelques jours plus tard nous sommes plus de 50...rejoignez nous pour être informé et informer à votre tour. Les réunions se tiennent à L'Arrêt public ou à Sur les quais, à Crest. Non! au gaz de schiste
Collectif Val de Drôme
06 01 77 59 30
nonaugazdeschistevaldedrome@gmail.com
stopaugazdeschistevaldedrome.eklablog.com

Haut Diois : les camions tuent plus que le loup...



Beaurières : plus de 150 moutons périssent dans l’accident d’un poids-lourd
Un semi-remorque, immatriculé dans les Alpes de Haute-Provence, transportant plus de 400 moutons s’est renversé sur la D993 dans la montée du Col de Cabre en direction de Beaurières .
Le véhicule spécialement aménagé pour le transport des ovins sur trois niveaux, arrivait du plateau de Beure au col du Rousset où il avait chargé les brebis, appartenant à un propriétaire de Manosque, qui avaient passé l’été en estive sur le plateau du Vercors, et se dirigeait vers les Alpes de Haute-Provence.
Les portes arrière du véhicule ont été découpées pour permettre de libérer les brebis et sortir celles qui sont mortes étouffées, qui ont été dégagées à l’aide d’une tractopelle. Les sapeurs-pompiers de Luc-en-Diois, Die, Saint-Nazaire-le-Désert et Aspres-sur-Buech et ainsi que des spécialistes de la Drôme du sauvetage des animaux, sous le commandement du lieutenant Ferréol de Die, ont été mobilisés pendant plus de 3 heures.

Die adhère à l'Association de promotion de la Biovallée de la Drôme...



La ville de Die adhère au projet Biovallée
A l’avant  dernier Conseil Municipal de Die du 03 juillet Anne Sophie Chupin et Manon Demars présentaient « l’association de promotion de la Biovallée valorisant le Grand Projet labellisé par la Région qui fait de la Vallée de la Drôme un exemple de développement autour de l'agriculture biologique, des éco-matériaux, des énergies renouvelables et les formations de pointe. Le projet s'inscrit dans la stratégie déployée par la Région Rhône-Alpes pour l'aménagement des 45 000 kilomètres carrés de son territoire. La Région a créé un label  grands projets Rhône-Alpes, pour promouvoir les territoires engagés dans le développement durable. Ce sont seulement six projets qui seront labellisés et financés par la Région. Avec la Région, qui a mis 10 millions d’ euros au pot, les quatre communautés de communes: communauté du Val de Drôme, du Crestois, du Pays de Saillans et du Diois ont lancé cette initiative pour la vallée de la Drôme le Livron , Loriol, La Motte Chalancon à Lus le Croix-Haute ». Nous sommes donc dans la phase de construction d'un programme d'actions avec la région selon 3 axes : construire un éco-territoire de référence en matière de développement durable "un Fribourg rural", valoriser les bioressources et développer les éco-activités et faire un territoire école avec des formation et des recherches sur le développement durable ». « L’association qui n’a qu’un an, regroupe déjà 48 structures dont la moitié d’entreprises, 25% d’ associations et 25% de collectivités territoriales, et 30 frappent à la porte ». Au delà des actions qui sont financées par la région, l'enjeu principal est de faire converger l'ensemble des politiques des collectivités locales (communes, interco, département et région) et les actions des entreprises, et de la société civile vers plus de développement humain durable et ce à travers une charte. Cette charte distribuée au conseillers municipaux permettait de pointer les point forts de la ville de Die et ceux à améliorer : eco-hameau, microcentrale hydraulique, covoiturage, etc.… « Cette charte se veut progressive, évolutive, inclusive et permettra de faire évoluer nos pratiques » : précisait Mr le Maire. L’opposition posait « la question de la participation  et qui évalue les cheminements des nouveaux adhérents ». L’adhésion (300€) de la ville de Die était votée à l’unanimité des 25 voix (dont 7 pouvoirs).  Une vingtaine d’autres points étaient à l’ordre du jour sur les quels nous reviendrons : Les emplois saisonniers, modifications de poste, nouveau PLU, pico-centrale hydraulique de Raïs.
Claude Veyret

Mobilisons nos énergies par Daniel Cohn-Bendit et Yannick Jadot...



«Mobilisons nos énergies !» : l'appel de Cohn-Bendit et Jadot
Contre l'immobilisme, toutes les énergies sont nécessaires, selon Daniel Cohn-Bendit et Yannick Jadot, députés européens EE-LV, en appellent à l'énergie et aux idées des citoyens.
Parler d’énergie, celle que l’on produit, celle que nous consommons, oblige à se poser la question de l’énergie politique et citoyenne. Le mot «énergie» ne vient-il pas du grec «energeia» que l’on peut traduire par «force en action» ? Bouger, se bouger, faire bouger les choses, les hommes, les femmes et la cité : la question s’impose, urgente. Et cet appel vise précisément à (re)mobiliser tous ceux qui ont envie de faire évoluer la France et qui, souvent, le font déjà dans leur coin, autour d’eux, sans nécessairement savoir que d’autres agissent de la même manière à quelques kilomètres de là. Remobiliser les énergies, donc, mais aussi les fédérer : c'est la grande perspective politique des années à venir que Libération entend organiser concrètement à travers la France.
Il faut cependant d’abord dresser le constat : nous sommes immobiles.
L’humeur est morose. Après le soulagement d’un certain soir de mai 2012, c’est plutôt un mélange de résignation et de sourde exaspération qu’on peut lire dans les enquêtes, les commentaires et les regards. Prisonniers d’une certaine idée de la politique, faite de grands soirs électoraux et de longues marches solidaires, de fiertés nationales sportives ou économiques et d’aspirations à tout changer d’un coup de bulletin, les Français peinent à trouver les ressources pour espérer. Mais l’immobilisme, le manque d’imagination et les difficultés matérielles n’ont rien d’une fatalité. Nos énergies sont nombreuses, nos ressorts insoupçonnés et notre créativité sans limite.
Encore faut-il avoir le courage d’affronter le réel tel qu’il est. Pour ce pays, hier grande idée, aujourd’hui modeste puissance, qui a longtemps vécu sur des acquis hérités d’une histoire longue de plusieurs siècles, entre la gloire de ses conquêtes, de ses révolutions et le déni de sa part d’ombre comme la colonisation, la chose n’a rien de simple. Mais il n’est plus question de renâcler encore une fois devant l’obstacle. Les sportifs et les psychanalystes le savent : on devient soi-même dans le dépassement de ses limites ! La thérapie du choc est une horreur économique, mais en politique elle a le mérite de nous mettre au pied du mur.
Parlons vrai. Parlons de cette France en crise, dans une Europe en crise. Des Français qui ont le blues, plus qu’ailleurs - plus qu’en Afghanistan ou en Irak, apprend-on même au détour d’une enquête un peu étrange, mais symptomatique.
Quelle est-elle vraiment, cette France d’aujourd’hui ? Difficile à dire, puisqu’elle-même préfère se voiler la face, entre nostalgie d’une grandeur gaullienne fantasmée et vieux marqueurs républicains déroutés par un monde plus réel qu’on ne le voudrait. Mieux vaut préserver le village Potemkine de la France d’hier, plutôt que de laisser parler sa jeunesse, sa créativité et son dynamisme.
Sans nombrilisme mais sans complaisance, l’heure du check-up est arrivée. De quoi souffrons-nous vraiment ? Quels sont ces maux qui contraignent à ce point notre société ? Qui nous empêchent de nous prendre collectivement en main pour nous ouvrir la voie du nouveau siècle ?
1. Le républicanisme : sur tous les frontons d’école, dans tous les journaux, dans tous les discours de tous les dirigeants politiques, la République est partout. Mais où est l’égalité qu’elle est censée garantir dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos classes, dans nos prisons comme dans les médias ? Jusqu’à quand durera cette comédie, alors que la violence frappe chaque jour nos cités ? Où est son respect des différences quand elle prétend les nier au nom d’un universalisme de plus en plus douteux ?
2. Le souverainisme : on vient de nous promettre la restauration de la souveraineté nationale de la France en 2025. Magnifique : bien à l’abri de nos frontières, nous aurons donc des réponses bien de chez nous au dérèglement climatique planétaire, à l’épuisement des ressources mondiales, à la prolifération nucléaire, aux pandémies globales, à la pression migratoire d’un sud toujours plus jeune, etc. Pourtant, l’expérience des lignes Maginot et des nuages de Tchernobyl n’est pas très concluante…
3. Le colbertisme : notre tissu industriel se fonde toujours et encore sur une culture étatique misant sur la défense des grands champions nationaux et monopoles, plutôt que sur des initiatives diffuses et décentralisées. Au risque de louper le coche en ne soutenant pas l’investissement dans des secteurs d’avenir. Alors combien de temps encore avant d’enclencher la transformation nécessaire de notre tissu économique ?
4. Le «croissancisme» : la promesse du retour de la croissance forte revient sans cesse dans les discours de nos élites. Pourtant depuis 1975, la richesse nationale a doublé. 100% de croissance. Et malgré cela, le chômage a explosé, la pauvreté n’a guère reculé et les inégalités ont crû plus vite que l’économie. Le retour de la croissance ressemble de plus en plus à une promesse religieuse servie par un clergé à la fois naïf et cynique. Combien de temps encore avant d’imaginer un nouveau modèle pour le développement de nos territoires et leurs habitants ?
5. Le jacobinisme : il fut un temps où la promesse d’un modèle unique, égal et unitaire faisait se lever des masses. Tout en un ! Un citoyen, une langue, une capitale et un Etat, central. C’était bien pratique. Mais pour nos enfants, qui parlent plus de trois langues dans leur salle de classe, pour nos métropoles qui bâtissent des relations transfrontalières avec leurs voisins proches ou lointains, pour celles et ceux que le conformisme rebute, que faire sans passer pour de redoutables séparatistes ?
6. Le bonapartisme : la France aurait besoin d’un chef ! Du panache, blanc ou cocardier, de la grandeur et pas de question ! La sagesse et l’autorité aux aînés, et une croyance collective dans le politique, qui à lui seul, permet la refondation de la société. Mais à l'heure du 2.0, de l’accès à l’information en temps réel, ne devrions-nous pas miser sur le citoyen pour trouver des voies de sortie par le haut, et rompre ainsi avec cette tradition obsolète ?
7. L’élitisme : ah la belle méritocratie républicaine, ses Camus, ses Bourdieu, ses hussards noirs... Aujourd’hui, le mérite s’hérite et désormais on est énarque de père en fils ! Et si l’école doit être garante de l’égalité, pourquoi a-t-on encore des grandes écoles… Les autres seraient-elles petites ?
8. Le machisme : à en croire les débats télévisés en France, être intellectuel, dirigeant d’entreprise ou leader politique se conjugue d’abord au masculin. Pour combien de temps encore ?
9. Le babyboomisme : une génération en a chassé une autre, en mai 68. Depuis, personne n’a eu le courage de remercier nos chers aînés lanceurs de pavés, en les priant de céder la place.
10. L’aquoibonisme : quand l’horizon s’éloigne sans cesse, que l’avenir semble une abstraction voire une aberration, comment ne pas éprouver une profonde envie de soupirer, de lever les yeux au ciel ou de baisser les bras, de faire le dos rond, de cultiver son jardin seul ou avec ses proches ?
C’est précisément contre la fatalité que nous lançons aujourd’hui cet appel à mobiliser les énergies, car celles-ci existent, évidemment ! En silence, souvent en ordre dispersé, en dehors des circuits et des schémas traditionnels, il y a tant de citoyens, d’entrepreneurs, de militants, d’associatifs qui travaillent à inventer une pluralité de modes d’action pour déverrouiller la France, quitte à la prendre à rebrousse-poil.
A tous, nous donnons rendez-vous ici, sur le site internet. Venez raconter, dans les commentaires de cet article, sur quoi et de quelle manière vous vous mobilisez, quels contenus pratiques vous donnez à votre expérience de la citoyenneté, quels projets vous avez pu faire advenir dans des champs aussi vastes que l'éducation et l'emploi, l'économie et l'entreprise, les modes de vie et la diversité.
Daniel COHN-BENDIT et Yannick JADOT

Rétropédalage par Corinne Morel Darleux et Mathieu Agostini



Politique environnementale : pédalo et rétropédalage, le gouvernement fait du sur-place : Conférence environnementale : pédalo et rétropédalage, le gouvernement fait du sur-place
A quelques jours du nouveau rapport du GIEC, alors que Paris accueillera la conférence des parties (Cop) internationale sur le climat en 2015, la deuxième conférence environnementale du gouvernement s'est tenue les 20-21 septembre dernier. Premier bilan...
Biodiversité marine, éducation à l’environnement, économie circulaire, emplois et transition écologique il y avait pourtant là une matière intéressante. Las, ils n'ont fait l'objet d'aucun engagement, rien sur la santé au grand dam des associations qui en ont été écartées, des participants frustrés du nombre de participants empêchant tout débat de fond lors des tables rondes, une fiscalité écologique aux contours toujours de plus en plus flous... Cette année encore on ne peut pas dire que la conférence environnementale ait fait beaucoup d'heureux, Greenpeace allant jusqu'à parler de « recul faramineux ». Il n'y a guère que Pascal Durand et les dirigeants d'EELV pour être soulagés : l'annonce de M. Hollande de réduire la taux de TVA de 10% à 5% pour les travaux d'isolation thermique permet aux Ministres d'agiter un trophée et de justifier leur participation au gouvernement... Jusqu'au prochain psychodrame au vote du budget 2014 ? Pour Noël Mamère, ce sont « de grands discours qui visent simplement à permettre à certains de mes amis écologistes de dire "on reste au gouvernement". Le président de la République distribue quelques médailles en chocolat... ». Difficile de mieux le dire.
On oublie les promesses de 2012, place aux défis 2050 !
Car cette réduction de TVA ne permet pas de camoufler les reculs de cette deuxième conférence environnementale. Sur tous les sujets « prioritaires » de l’année dernière : gaz de schiste, fiscalité écologique, diplomatie environnementale, énergies renouvelables, transport, agriculture biologique... Tout est au point mort. Aucune annonce n’a été tenue en dehors du moratoire sur les OGM qui tient encore malgré les coups de boutoirs des multinationales appuyées par Bruxelles. Enfin quant à la grande loi historique sur la transition énergétique qui devait être « présentée devant le parlement avant l’été 2013 » , selon le Président de la République le projet de loi « pourrait » être présenté avant la fin de l’année 2014... Toujours un coup d'avance, M. Hollande !
Réduire notre consommation d'énergie de 50% en 2050, réduire de 30% la part des énergies fossiles en 2030, voici donc les nouveaux objectifs du gouvernement. Ambitieux certes. Pour y parvenir, en revanche, pas de feuille de route. Juste quelques grands principes : la rénovation thermique des logements anciens, le développement des voitures électriques et la relance des énergies renouvelables. Cohérence gouvernementale ? Le plan bâtiment de la Ministre Duflot ne contiendrait pas non plus d’objectifs de gain énergétique. Tout ceci ressemble fort aux bonnes vieilles techniques des négociations internationales sur le climat : des objectifs ambitieux à très long terme, mais non chiffrés et sans mécanismes contraignants.
Retour de la taxe carbone : le grand flou
En matière de fiscalité écologique, on a assisté à de beaux effets d'annonce. Aucun n'arrive cependant pas à la cheville des 20 milliards de crédits impôt compétitivité offerts au patronat...
Pour financer la transition énergétique, le Premier ministre a annoncé de nouvelles recettes fiscales, à hauteur de 2,5 milliards d'euros en 2015. Rebaptisant la « taxe carbone » décidément devenue trop impopulaire en « contribution climat énergie », il n'a en revanche toujours pas précisé ses contours. A croire qu'il suffisait de prononcer le mot magique, la contribution climat énergie étant la dernière ligne rouge en date fixée par la direction d'EELV. On sait simplement qu'elle sera « progressive » et « compensée par des baisses de prélèvement obligatoires ». On nous promet des précisions lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2014 au Conseil des ministres. Las, les mêmes Ministres semblent bien peu au courant eux-mêmes. Tout le monde y perd son latin : la TVA sur les engrais augmente, Stéphane le Foll s'embrouille à la radio. Interrogée sur cette contribution climat, Cécile Duflot à la langue pourtant ordinaire bien pendue- bafouille aux micros, et nul ne parvient au final à expliquer aux français en quoi concrètement va consister cette fiscalité dite verte. Sur quoi va-t-elle porter, quelle assiette, quel taux, quelles mesures compensatoires pour les plus pauvres ? Nul ne le sait.
Seule surprise, dans son discours de clôture le Premier ministre a annoncé que l'industrie nucléaire serait mise à contribution. Sans préciser de quelle manière...
Nucléaire, poids lourds : circulez, y a rien à voir
Parlons de nucléaire, justement. Le seul moment d'espoir dans le discours de M. Hollande est venu d'un lapsus. Le Président de la République a en effet annoncé vouloir « réduire la part du nucléaire de 50% d'ici 2025 ». Las, il fallait bien comprendre « réduire la part du nucléaire [de 75%] à 50% » de l'électricité produite. Soit toujours le même objectif, et toujours pas de calendrier pour y parvenir. Histoire d'être bien clair, M. Hollande s'est borné à annoncer le « plafonnement de notre capacité nucléaire à son niveau actuel », ce qui peut signifier au choix de 0 à 100%. Rien de nouveau sous le soleil donc. Le nucléaire a de beaux jours devant lui, même si le chef de l’État semble avoir tout d'un coup réalisé qu'il pouvait imposer la fermeture de Fessenheim par la loi. Mieux vaut tard que jamais, mais à ce rythme il devient de moins en moins crédible que la fermeture puisse se faire en 2016 comme promis.
Enfin la taxe poids lourds a de nouveau été reportée, venant ainsi allonger l'interminable liste des serpents de mer des promesses gouvernementales. Et plus un mot de la taxe carbone aux frontières que M. Hollande semblait un moment envisager pour entraîner les autres pays européens.
La décentralisation en embuscade
Cela a été peu relevé par les médias, mais M. Hollande en a aussi profité pour rappeler le futur rôle de chef de file des Régions en matière énergétique, avec la création d'un fonds de garantie avec la Caisse des Dépôts permettant des avances via un opérateur tiers régional et le « droit à l'expérimentation ». Il faisait ainsi référence à la loi de décentralisation à venir. Cela pourrait être une bonne chose, si toutefois on en savait plus sur l'articulation avec le rôle de planificateur et de garant de l'égalité des droits de l’État. Malheureusement, loin d'aller vers une planification écologique, il semble bien que la volonté du gouvernement soit plutôt d'aller vers une régionalisation des politiques énergétiques. Couplé à l'annonce d'une privatisation accrue d'EDF et de GDF, cela n'augure rien de bon et soulève de sérieux doutes sur la capacité à mener des politiques publiques de transition énergétique !
Le vernis écolo s'écaille vite quand on est libéral
Pour le Président et le Premier Ministre, ces deux jours ont donc été un oral de rattrapage fait de beaux discours flous, rajoutant de nouvelles promesses à la longue liste des renoncements. Celles-ci seront-elles tenues ? On peut en douter. Déjà, face aux réactions du patronat, ce premier recul du Président de la République sonne comme un aveu : "Ce n'est pas un dogme, il faudra adapter cette perspective à la croissance. Si nous faisons un peu moins, ce ne sera pas une calamité..."
Politique de l'offre et austérité, affichage du « ras le bol fiscal » et « coût du travail », privatisations et soumissions aux diktats de l'Union européenne... La bifurcation écologique ne peut être dissociée des politiques économiques et sociales. Le gouvernement, lui, ne change pas de trajectoire. Ce sera donc à nous de le faire.
Papier rédigé pour l'hebdo A Gauche par Mathieu Agostini et Corinne Morel Darleux

samedi 28 septembre 2013

Crest 26400 : Une semaine pour un emploi...



Comme chaque année, pôle emploi organise 1 semaine pour 1 emploi. Vous trouverez en pièce jointe un communiqué de presse concernant la ville de Crest. Nous comptons sur vous pour sa diffusion,
COMMUNIQUE DE PRESSE             
Le 15 octobre 2013 à CREST     
Pour la 9ème année consécutive, POLE EMPLOI  Rhône-Alpes organise 1 SEMAINE  pour 1 EMPLOI.
Cet événement, qui a rassemblé près de 83 000 visiteurs en 2012 et plus de 2 000 entreprises participantes, est un temps fort annuel dans le monde de l’emploi. 
Cette année encore, 80 rendez vous sont proposés dans toute la région Rhône-Alpes, entre forums de recrutement et actions ciblées, au plus près des attentes des recruteurs et des demandeurs d’emploi.
A CREST,  les conseillers de Pôle emploi réuniront autour d’eux 25 partenaires (*) organismes de formation, prescripteurs et financeurs, et accueilleront les demandeurs d’emploi sur le
forum « De la formation à l’emploi »
Mardi 15 octobre 2013
de 9h30 à 12h et de 13h30 à 16h15
à la salle COLORIAGE, espace Soubeyran, à CREST
Cette manifestation sera un lieu d’échanges, de diffusion d’informations et de mise en place de démarches pour un projet professionnel avec projet de formation.
Les visiteurs pourront rencontrer des professionnels sur chacun des 3 espaces qui seront proposés, à savoir :
Espace 1  Construction et validation de projet
Espace 2  Organismes de formation
Espace 3  Prescripteurs et financeurs
De plus, une table ronde sur le thème « Formation : de l’idée à la réalisation » se déroulera le matin de 10h30 à 11h30.
L’entrée sur ce forum est libre.
Pour plus d’informations : www.1semainepour1emploi.fr
Les partenaires : la Région, la Mission Locale Jeunes de la Vallée de la Drôme, Cap emploi, Mobilité 07-26, le CIBC, le CIDFF, la MIFE, l’ACFAL, l’Institut de la 2ème chance, le Conseil général, les CFA Lucien Ravit et Batipôle de Livron, le CFA de la Pharmacie, les CFPPA de Die, Romans et Bourg-lès-Valence, la MFR de Divajeu, le lycée St Louis de Crest, l’AFPA, le Greta, Agefos-PME, la CCI et l’institut IDFA, l’UIMM, la Chambre de métiers et de l’artisanat.
Pauline Huguet
Conseillère Emploi

Aouste sur Sye : spectacle de conte...



Spectacle engagé de conte
Salle des fêtes d’Aouste sur Sye
Vendredi 11 octobre 2013 à 20h30
RESERVATION au 04 75 25 14 20
Spectacle engagé de conte - Tout public à partir de 10 ans
Durée 1h10
Entrée : 8 € – 6 € tarif réduit ; + infos : www.ascendances.org
« Récit de vie, j’y étais !

Nous, le Cirque des Passagers du Vent, nous jouions notre spectacle sur les chemins du monde.
Nous suivions dans l’autre sens la route des clandestins. Notre ami Djali, le funambule, y cherchait des traces de son identité…
Sur l’île de Lampédusa, nous avons rencontré trois jeunes nigérians de notre âge qui fuyaient leur pays vers l’eldorado de l’Europe… »
Equipe Artistique
Comédien-conteur-auteur : Freddy Desvéronnières
Mise en scène: Christophe Guétat ; Création musicale : Bruno Bianchi  Création lumière : Véro Gougat ; Costume : Anne Jonathan
Accueil Nini Chaize centre social
Nathalie Morel
Pour la MJC Nini Chaize centre social
Mardi : 15-18h00
Mercredi : 10-12h00 / 14-19h00
Jeudi : 15-19h00
Vendredi : 10-12h00 / 14-18h00

La terre va se réchaufferde 0,8 à 4,8 °C...



Giec : la Terre va se réchauffer de 0,3 à 4,8°C d'ici 2100
Le rapport rendu par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat prévoit également une hausse du niveau de la mer entre 26 à 82 cm à la fin du siècle.
La responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique est plus certaine que jamais et la température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d’ici 2100, selon le nouveau rapport des experts du climat du Giec adopté vendredi à Stockholm.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) revoit aussi à la hausse l’augmentation du niveau de la mer, qui devrait être de 26 à 82 cm d’ici 2100, selon le nouvel état des lieux scientifique sur le changement climatique.
Pour le Giec, il est désormais «extrêmement probable» que l’influence humaine est la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la terminologie très précise du rapport. Dans son dernier rapport, en 2007, cette certitude était de 90%.
Concernant l’ampleur possible du réchauffement d’ici la fin du siècle, le Giec a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur la probabilité de chacun d’entre eux.
Le Giec estime ainsi probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le scénario le plus optimiste, et 4,8°C d’ici la fin du siècle par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère dans les prochaines décennies. La Terre s’est déjà réchauffée d’environ 0,8°C depuis l’époque pré-industrielle.
«Limiter le changement climatique va nécessiter des réductions substantielles et durables des émissions de gaz à effet de serre», a indiqué dans un communiqué Thomas Stocker, vice-président du groupe du Giec.
Phénomènes météo plus intenses
Les experts du Giec s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs. «Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions», selon Thomas Stocker.
Concernant la hausse du niveau de la mer, l’une des conséquences majeures du réchauffement, le Giec revoit à la hausse ses projections: les scientifiques estiment désormais qu’elle peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d’ici 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a 6 ans: un écoulement dans les océans des glaciers côtiers du groenland et de l’Antarctique.
«Après 25 ans de rapports par le Giec, la vérité qui dérange est confirmée: le changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent», a réagi dans un communiqué un collectif d’ONG dont Greenpeace, WWF, Oxfam et Les Amis de la Terre. Et ces ONG d'ajouter : «les énergies renouvelables constituent une solution simple, avérée et économiquement abordable».
«S’il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d’engagement diplomatique, c’est bien celui-là», a de son côté expliqué le secrétaire d'Etat américain John Kerry dans un communiqué, ajoutant : «Seule une action des humains peut sauver le monde des pires impacts» qu’ils ont sur la planète.
La France mobilisée contre les gaz à effet de serre
Paris a de son côté fait part de sa volonté de parvenir à un accord en 2015 pour limiter les émissions de gaz à effet de serre à la suite de la publication du constat alarmant du Giec. Dans un communiqué commun, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement, «saluent l’adoption unanime à Stockholm du premier volume du cinquième rapport du GIEC qui confirme la réalité dramatique du changement climatique».
«La première décennie du XXIe siècle (2001-2010) a été la plus chaude depuis 1850» et «l’augmentation de la température moyenne à la surface du globe, l’élévation du niveau des océans et l’accélération de la fonte des glaciers sont confirmées comme des faits scientifiques incontestables», écrivent les trois ministres.
«La France est mobilisée pour construire un pacte mondial sur le climat en 2015 qui engagera toutes les parties prenantes sur une limitation des émissions de gaz à effet de serre afin de contenir l’évolution des températures en deçà de 2°C à l’horizon 2100», affirment-ils.
Le Giec, créé il y a 25 ans sous l’égide pour l’ONU, a pour mission d’établir l’état des lieux du réchauffement pour éclairer les responsables politiques et économiques, mais ne fournit pas de préconisations en tant que tel.
«Notre maison brûle et nous regardons ailleurs»
Pour sauver le climat, «il est minuit moins cinq», affirmait le président du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dont les travaux se sont ouverts lundi à Stockholm. Plus personne ne peut douter de la gravité du dérèglement en cours : «Cyclones, tornades, inondations, tempêtes et sécheresses… Entre 1980 et 2011, les catastrophes climatiques ont coûté la vie à quelque 30 000 personnes et occasionné plus de 1 000 milliards de dollars de dégâts sur le continent nord-américain, indiquait une étude du réassureur allemand Munich Re publiée en octobre 2012. En trente ans, le nombre de catastrophes climatiques a presque quintuplé en Amérique du Nord alors qu’il a été multiplié par 4 en Asie, par 2,5 en Afrique et qu’il a doublé en Europe.» Et ce que nous vivons aujourd’hui est bien peu de chose par rapport à ce que subiront nos enfants si nous ne sommes pas capables de relever très vite le défi climatique : le franchissement possible du seuil des + 2 °C (hausse de température moyenne du globe terrestre à partir de laquelle l’impact sur les écosystèmes est de grande ampleur) n’était décrit qu’à l’horizon 2100 il y a quelques années à peine. Mais un communiqué du CNRS (juin 2013) informe que ce seuil pourrait être franchi entre 2035 et 2045 pour le scénario le plus sévère qui est, hélas, celui que suit la courbe actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre. La situation s’aggrave et les échéances se rapprochent dangereusement. Rien n’a changé depuis le célèbre constat «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs». Pire, depuis l’échec du sommet de Copenhague en 2009 et l’éclatement de la crise financière, l’urgence climatique semble avoir disparu de l’agenda des décideurs.
Par Michel Rocard, Edmond Maire, Edgar Morin, Nicolas Hulot, Pierre Rabhi…
 «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs»
Monsieur Hollande, l’urgence climatique est là : qu’attendez-vous pour agir ?
Le projet Alternatiba est né dans ce contexte. Il veut contribuer à relancer une mobilisation citoyenne, au niveau européen, dans la perspective d’un sommet décisif pour les négociations internationales sur le climat qui se tiendra fin 2015 à Paris. Le dimanche 6 octobre, à Bayonne, nous serons des milliers à nous retrouver pour débattre des questions climatiques (1). L’objectif d’Alternatiba est de montrer toutes les solutions possibles pour s’attaquer aux causes du changement climatique, au niveau local comme au niveau global. Prendre l’angle des alternatives concrètes permet de rompre avec le sentiment d’impuissance face à ce défi sans précédent pour l’humanité. Il s’agit également d’expliquer que la lutte contre le changement climatique concerne la plupart des aspects de notre vie et de notre société : politiques énergétiques bien sûr, mais également aménagement du territoire, modèle d’agriculture, partage du travail et des richesses, modes de consommation ou de transports, etc. Lutter contre le dérèglement climatique n’est pas forcément une contrainte mais plutôt un élan formidable sur lequel l’avenir peut se construire.
Cette approche a également l’avantage de montrer que les solutions ne viendront pas seulement «d’en haut» mais qu’elles peuvent aussi être mises en œuvre au quotidien, à un niveau local ou régional, individuel et collectif. Avec Alternatiba, il s’agit de marquer les esprits par une journée dont l’écho portera loin, par le biais des médias, des réseaux associatifs et des grandes organisations environnementales ou sociales. Cet événement fondateur (qui sera précédé le 5 octobre par un Forum sur le changement climatique) n’est pas une fin en soi mais un commencement : une rampe de lancement pour une dynamique de mobilisations et de pression populaires qui vont s’amplifier jusqu’au sommet de Paris fin 2015. Si nous ne voulons pas revivre un sommet pour rien comme à Copenhague en 2009, il faut que l’Europe prouve d’ici deux ans qu’il est possible d’agir efficacement pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre avec des solutions justes, démocratiques et solidaires.
Un premier pari est d’ores et déjà gagné : un très grand nombre d’ONG et de réseaux travaillant sur les thématiques environnementales ou sociales, de sensibilités et pratiques très diverses soutiennent ou participent à Alternatiba. Cette journée constituera une mobilisation citoyenne pour le climat sans précédent en Europe depuis le sommet de Copenhague en 2009. Le 6 octobre, plus de 150 associations viendront exposer des solutions concrètes, plus de 100 conférenciers participeront aux débats et au total près de 1 000 volontaires sont mobilisés pour accueillir les milliers de personnes attendues. La question du climat est vitale pour notre avenir. Nous appelons tous ceux et celles qui le peuvent à répondre à l’appel d’Alternatiba, à être présents à Bayonne le dimanche 6 octobre pour lancer une mobilisation à la hauteur du défi sans précédent que constitue cette question pour l’humanité tout entière.
Par Pierre Larrouturou, Edgar Morin, Pierre Rabhi et Edmond Maire

Signataires: Christiane Hessel, Edmond Maire Ancien secrétaire général de la CFDT, Edgar Morin Philosophe, Adolfo Muñoz Secrétaire général d’Ela, confédération syndicale majoritaire au pays Basque, Michel Rocard Ancien Premier ministre, Pierre Rabhi Agroécologiste, philosophe, Marie-Monique Robin Réalisatrice et journaliste, Nicolas Hulot Président de la FNH, Paul Nicholson Syndicat paysan EHNE Bizkaia, cofondateur de Via Campesina, Jean-François Julliard Directeur de Greenpeace France, Martine Laplante Présidente des Amis de la Terre France, Pierre Larrouturou Economiste, porte-parole du collectif Roosevelt, Geneviève Azam Economiste, porte-parole d’Attac France, Emmanuel Poilane Directeur de la Fondation Danielle- Mitterrand, Michel Berhocoirigoin Ancien secrétaire général de la Confédération paysanne, Annick Coupé Porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, Susan George Ecrivaine, Yayo Herrero Coordinatrice confédérale de Ecologistas en acción, Juan López de Uralde Ancien directeur de Greenpeace Espagne, Germain Sarhy Fondateur du village Emmaüs Lescar-Pau, Liliane Spendeler Directrice des Amis de la Terre Espagne, Jacques Testart Président d’honneur de la Fondation Sciences citoyennes, Patrick Viveret Philosophe.

vendredi 27 septembre 2013

Belarus: la chasse aux loups n’a pas lieu chez les Selehk...

Belarus: la chasse aux loups n’a pas lieu chez les Selehk | euronews, monde



Chez les Selekh, c’est le loup qui est le meilleur ami de l’homme. Nous sommes à Nivniki, au Bélarus, un pays où ces animaux ne sont pas protégés mais au contraire chassés. Il y en aurait 2000 sur le territoire, un record, La famille Selekh, elle, a élevé ses loups depuis qu’ils sont petits. Ils n’ont jamais attaqué personne.
 

La Libération de la Drôme....



Commémoration de la Libération de la Drôme : « Nous devons pardonner mais jamais oublier »
Des personnalités civiles et militaires, des porte-drapeaux, des membres de l’ELoCA, du groupement de gendarmerie, des pompiers et la Croix Rouge ont rendu hommage à ceux qui sont morts au combat.
Le président de la Fédération des Unités Combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, André Petit, a accueilli le préfet de la Drôme, Pierre-André Durand, le président du conseil général de la Drôme et sénateur, Didier Guillaume et de nombreuses personnalités civiles et militaires, lors de la 69ème cérémonie commémorant la libération de la Drôme, au Mémorial de la Résistance de Mirmande.
Après le dépôt de la flamme de l’espoir au pied du mémorial par des écoliers et la lecture de poèmes par des élèves du lycée les Catalins de Montélimar, le maire de Livron, Daniel Jarjat, est revenu sur le combat mené par la résistance. Combat qui fut essentiel durant la guerre et lors de la libération, mais qui aura coûté de trop nombreuses vies : « Notre reconnaissance doit être sans faille et nous devons pardonner mais jamais oublier » a-t-il dit.
Et c’est bien dans le cadre du devoir de mémoire que le Parlement, à l’initiative du Sénat, a instauré une journée nationale de la Résistance le 27 mai, a ajouté Didier Guillaume : « car sans les résistants, la France aurait fait partie du camp des perdants… » Et d’ajouter que le message de patriotisme transmis par ceux qui contribuent à entretenir la flamme, à l’image du président André Petit, demeure d’actualité, ce que démontre la situation dramatique et préoccupante en Syrie.
Mais c’est Pierre-André Durand qui, après son allocution, aura le mot qui fera vibrer les cœurs en citant le Général de Gaulle : « rendons hommage à ceux qui ont accepté de se sacrifier par une nuit noire pour que se lève un matin glorieux ».
Le colonel Pinon, délégué militaire départemental, a remis la médaille militaire au Maréchal des Logis Patrick Constance, au caporal Robert Quiniou, au 1ère classe Robert Charles et au soldat Aimé Chazot, devant un piquet d’honneur formé par le Groupement de gendarmerie de la Drôme et l’Établissement Logistique du Commissariat des Armées (ELoCA) de Portes-lès-Valence.
Puis les personnalités ont salué les chefs de détachements et les nombreux porte-drapeaux qui ont participé à cette cérémonie digne et émouvante.

Sainte Croix en Diois : Rentrée de Europe Ecologie de la Drôme...



Journée de rentrée drômoise de Europe Ecologie Les Verts ; la journée de rentrée se fera le Samedi 28 septembre au monastère de Sainte-Croix. Les Ecologistes du Diois s’occupent de l’accueil.
Thème/ateliers de la journée : les municipales avec 5 ateliers :
1- Réforme territoriale (Pierre-Antoine Landel)
2- Logement (application des lois Duflot, Pierre Riguet)
3- Transition énergétique (Jean-David Abel)
4- Emploi/formation et ESS (Hélène Le Gardeur & Jean Marie Chosson)
5- Rythmes scolaires (Philippe Meirieu ne pourra être là, proposition de témoignages de ce qui se fait dans les communes drômoises).
- Plénière : bilan participation EELV au gouvernement (retour de ce qui a été dit lors des Journées D’ Eté)
Hélène Le Camus
Chargée de mission
EELV Drôme
44, avenue de Verdun
26000 Valence
04 75 85 72 17
06 47 56 94 43

Elections Européennes : 22 et 25 mai 2014...



Les élections européennes auront lieu le 25 mai
Au lieu de la période 7-10 juin initialement prévue, c'est celle du 22 au 25 mai qui a été retenue afin de favoriser la participation...
Manuel Valls a annoncé mercredi que les élections européennes auraient lieu le dimanche 25 mai 2014, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Il a indiqué que les européennes auraient lieu le dimanche 25 mai, «à l'exception de certaines zones d'outre-mer», selon la porte-parole. «Par une décision du 14 juin 2013, le Conseil de l'Union européenne a avancé la période pendant laquelle doivent se dérouler les élections dans l'ensemble des États membres de l'Union européenne, afin de favoriser la participation des électeurs», a rappelé le communiqué du conseil des ministres.
Au lieu de la période 7-10 juin initialement prévue, c'est celle du 22 au 25 mai qui a été retenue.
Aucune zone en congés
Le précédent scrutin européen s'était déroulé en France le 7 juin 2009 (du 4 au 7 juin dans les autres pays). «En France, à l'exception de certains départements et collectivités d'outre-mer, le scrutin aura lieu le dimanche 25 mai 2014», souligné le communiqué du conseil. Manuel Valls, selon ce texte, a aussi précisé que «l'élection des conseillers municipaux et des conseillers communautaires aura lieu les dimanches 23 et 30 mars 2014».
«Afin de faciliter la participation des électeurs, le gouvernement a retenu le couple de dates permettant qu'aucune zone ne se trouve en période de congés scolaires».
Elections similutanées
Le communiqué rappelle que «pour la première fois en 2014, les électeurs des communes de 1.000 habitants et plus éliront, en même temps que les conseillers municipaux, et par le même bulletin de vote, le ou les conseillers communautaires représentant leur commune au sein des organes délibérants des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (communautés de communes, communautés d'agglomération, communautés urbaines et métropoles)», poursuit le communiqué du Conseil.
«Les électeurs de telles communes sont donc également convoqués pour procéder aussi à l'élection de leurs conseillers communautaires». «Le scrutin sera ouvert à 8 heures et clos à 18 heures», avec possibilité pour les préfets et hauts-commissaires, d'avancer ou retarder ces heures de scrutin dans certaines communes.
MCD

Grand dérapage dans nos montagnes...



DRÔME : Les chasseurs veulent traquer des loups…
Une poignée de chasseurs vont se déployer lors de battues (illégales) aux grands gibiers sur les secteurs de Bellegarde-en-Diois et de Val Maravel.
Après les annonces très opportunistes et préélectorales récentes du ministre de l’Agriculture, autorisant le prélèvement du loup lors de battues aux grands gibiers, le canis lupus est désormais plus que jamais dans le viseur de la préfecture de la Drôme.
Face à l’augmentation du nombre d’attaques attribuées au loup -depuis le printemps, (plus de 140 ont été comptabilisées parmi les troupeaux de la Drôme et une douzaine en Ardèche, même quant il se s’agit pas de loup) la préfecture de la Drôme s’apprête à signer deux arrêtés autorisant les sociétés de chasse à tirer le loup lors de battues aux grands gibiers, non encadrées par des agents de l’État. Un signe fort envoyé par le gouvernement, répondant ainsi à la colère exprimée par quelques éleveurs de la Drôme-Ardèche.
Des battues organisées à Bellegarde-en-Diois et à Val Maravel
Ce week-end, ce sont donc une poignée de chasseurs qui vont se déployer lors de battues aux grands gibiers sur les secteurs de Bellegarde-en-Diois et de Val Maravel. Deux secteurs où le loup a attaqué à plusieurs reprises mais là aussi où il a été aperçu furtivement plusieurs fois par des lieutenants de louveterie de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
L’autorisation de prélèvements en battue n’est qu’une extension de l’autorisation de prélèvement de loup, déjà donnée en toute illégalité quant aux Conventions signées par le France. À ce jour, quatre loups ont été tués depuis le début de l’année 2013.
Tous les quatre dans les Alpes-Maritimes.
Au niveau national, le “plan loup” 2013-2017, entré en vigueur au printemps, prévoit en effet que 24 loups peuvent être tués durant la première année au sein d’une population estimée par les autorités et l’ONCFS à 250 animaux.
Revenu naturellement au début des années 1990 dans les Alpes, le loup -espèce protégée- est en légère augmentation et tente de coloniser de nouveaux territoires en France, d’où de nouvelles attaques sur des troupeaux. (Sur 5 848 bêtes  tuées qui sont attribuées à canis lupus en 2012, contre 4 920 en 2011 et 2 680 en 2008, plus de la moitié ne sont pas l'oeuvre du loup, mais sont indemnisées, par nos impôts et  avec notre consentement, pour avoir la paix sociale dans la campagne). 
Cette campagne vengeresse contre les animaux, digne du moyen-âge, ne fait pas honneur à cette horde violente voire armée. Et n'est absolument pas pas soutenue par les montagnards d'ici et d’ailleurs dans leur grande majorité.  
Albert Idelon
La Chapelle en Vercors

Pussy Riot : le lettre du Camp 14 de Mordovie...



Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie
« Il faut lire ce texte », dit André Markowicz, qui présente pour Mediapart, traduite du russe et dans sa version intégrale, la lettre de Nadedja Tolokonnikova, cette jeune femme des Pussy Riot emprisonnée en Mordovie, lettre écrite juste avant d'entamer une grève de la faim le 23 septembre. Elle a été placée à l'isolement mardi.
Le 23 septembre, Nadedja Tolokonnikova, l’une des jeunes femmes du groupe Pussy Riot, a entamé une grève de la faim pour protester contre les terribles conditions de détention dans le camp de Mordovie où elle a été envoyée pour deux ans. Juste avant, via son avocat, elle a fait passer un texte.
J'ai lu ce texte en russe – et j'ai été saisi. Saisi par les conditions de vie des prisonnières. Saisi par la description du système de répression en tant que tel. Saisi aussi par la grandeur de la personne qui écrit cela. La langue de Nadejda Tolokonnikova est une langue russe d'une pureté, d'une force, d'une précision qui s'illuminent de la grande tradition humaniste de la Russie – de cette tradition qui fait que la Russie, quelles que soient les horreurs de son histoire, est source de lumière – la tradition de la « Maison morte » de Dostoïevski, celle de Herzen, celle de Tchekhov, et celle de tous les écrivains du Goulag. Un souci de la précision, une précision impitoyable, et le sentiment constant d'être non pas « responsable » pour les autres, mais lié aux autres, d'une façon indissociable. C'est cette tradition qui fait dire à Anna Akhmatova, dans son exergue de Requiem :
« J'étais alors avec mon peuple
Là où mon peuple, par malheur, était. »
Nadejda Tolokonnikova parle pour elle-même, et parlant pour elle-même, elle parle avec les autres – elle parle pour nous, et nous donne confiance. Il faut lire ce texte. Il faut le lire.
André Markowicz
Ce lundi 23 septembre, j’entame une grève de la faim. C’est une méthode extrême, mais je suis absolument certaine que, dans la situation où je me trouve, c’est la seule solution.
La direction de la colonie pénitentiaire refuse de m’entendre. Mais je ne renoncerai pas à mes revendications, je n’ai pas l’intention de rester sans rien dire et de regarder sans protester les gens tomber d’épuisement, réduits en esclavage par les conditions de vie qui règnent dans la colonie. J’exige le respect des droits de l’homme dans la colonie, j’exige le respect des lois dans ce camp de Mordovie. J’exige que nous soyons traitées comme des êtres humains et non comme des esclaves.
Voici un an que je suis arrivée à la colonie pénitentiaire n°14 du village de Parts. Les détenues le disent bien — « Qui n’a pas connu les camps de Mordovie n’a pas connu les camps tout court». Les camps de Mordovie, j’en avais entendu parler alors que j’étais encore en préventive à la prison n°6 de Moscou. C’est là que le règlement est le plus sévère, les journées de travail les plus longues, et l’arbitraire le plus criant. Quand vous partez pour la Mordovie, on vous fait des adieux comme si vous partiez au supplice. Jusqu’au dernier moment chacune espère – « peut-être, quand même, ce ne sera pas la Mordovie ? Peut-être que j’y échapperai ? »  Je n’y ai pas échappé, et à l’automne 2012 je suis arrivée dans cette région de camps sur les bords du fleuve Parts.
La Mordovie m’a accueillie par la voix du vice-directeur en chef du camp, le lieutenant-colonel Kouprianov, qui exerce de fait le commandement dans la colonie n°14 : « Et sachez que sur le plan politique, je suis un staliniste.» L’autre chef (ils dirigent la colonie en tandem), le colonel Koulaguine, m’a convoquée le premier jour pour un entretien dont le but était de me contraindre à reconnaître ma faute. « Il vous est arrivé un malheur. C’est vrai, non? On vous a donné deux ans de camp. D’habitude, quand il leur arrive un malheur, les gens changent leur point de vue sur la vie. Vous devez vous reconnaître coupable pour avoir droit à une libération anticipée. Si vous ne le faites pas, il n’y aura pas de remise de peine. »
J’ai tout de suite déclaré au directeur que je n’avais l’intention d’effectuer que les huit heures de travail quotidiennes prévues par le Code du Travail. « Le Code du Travail, c’est une chose, mais l’essentiel, c’est de remplir les quotas de production. Si vous ne les remplissez pas, vous faites des heures supplémentaires. Et puis, on en a maté des plus coriaces que vous, ici ! », m’a répondu le colonel Koulaguine.
Toute ma brigade à l’atelier de couture travaille entre 16 et 17 heures par jour. De 7.30 à minuit et demie. Dans le meilleur des cas, il reste quatre heures de sommeil. Nous avons un jour de congé toutes les six semaines. Presque tous les dimanches sont travaillés. Les détenues déposent des demandes de dérogation pour travailler les jours fériés, « de leur propre initiative », selon la formule employée. En réalité, bien entendu, c’est tout sauf leur initiative, ces demandes de dérogation sont écrites sur l’ordre de la direction du camp et sous la pression des détenues qui relaient la volonté de l’administration.
Personne n’ose désobéir (refuser d’écrire une demande d’autorisation à travailler le dimanche, ne pas travailler jusqu’à une heure du matin). Une femme de 50 ans avait demandé à rejoindre les bâtiments d’habitation à 20 heures au lieu de minuit, pour pouvoir se coucher à 22h et dormir huit heures ne serait-ce qu’une fois par semaine. Elle se sentait mal, elle avait des problèmes de tension. En réponse, il y a eu une réunion de notre unité où on lui a fait la leçon, on l’a insultée et humiliée, on l’a traitée de parasite. « Tu crois que tu es la seule à avoir sommeil? Il faudrait t’atteler à une charrue, grosse jument ! » Quand le médecin dispense de travail une des femmes de la brigade, là encore, les autres lui tombent dessus : « Moi je suis bien allée coudre avec 40 degrés de température ! Tu y as pensé, à qui allait devoir faire le travail à ta place ? »
A mon arrivée, j’ai été accueillie dans ma brigade  par une détenue qui touchait à la fin de ses neuf ans de camp. Elle m’a dit : « Les matons ne vont pas oser te mettre la pression. C’est les taulardes qui le feront pour eux.» Et en effet, le règlement est pensé de telle façon que ce sont les détenues qui occupent les fonctions de chef d’équipe ou de responsable d’unité qui sont chargées de briser la volonté des filles, de les terroriser et de les transformer en esclaves muettes.
Pour maintenir la discipline et l’obéissance dans le camp, il existe tout un système de punitions informelles: « rester dans la cour jusqu’à l’extinction des feux » (interdiction d’entrer dans les baraquements, que ce soit l’automne ou même l’hiver – dans l’unité n°2, celle des handicapées et des retraitées, il y a une femme à qui on a amputé un pied et tous les doigts des mains : on l’avait forcée à passer une journée entière dans la cour — ses pieds et ses mains avaient gelés), « barrer l’accès à l’hygiène » (interdiction de se laver et d’aller aux toilettes), « barrer l’accès au cellier et à la cafétéria » (interdiction de manger sa propre nourriture, de boire des boissons chaudes). C’est à rire et à pleurer quand une femme de 40 ans déclare « Allons bon, on est punies aujourd’hui ! Est-ce qu’ils vont nous punir demain aussi, je me demande ? » Elle ne peut pas sortir de l’atelier pour faire pipi, elle ne peut pas prendre un bonbon dans son sac. Interdit.
Obsédée par le sommeil, rêvant juste d’une gorgée de thé, la prisonnière exténuée, harcelée, sale devient un matériau docile à la merci de l’administration, qui ne voit en nous qu’une main-d’œuvre gratuite. En juin 2013, mon salaire était de 29 roubles (moins d’un euro !). Alors que la brigade produisait 150 uniformes de policier par jour. Où passe le produit de la vente de ces uniformes?
"Non mais tu te crois où ? C'est la Russie, ici, non ?"
A plusieurs reprises, le camp a touché des subsides pour changer complètement les équipements. Mais la direction s’est contentée de faire repeindre les machines à coudre par les détenues elles-mêmes. Nous devons coudre sur des machines obsolètes et délabrées. D’après le Code du Travail, si l’état des équipements ne correspond pas aux normes industrielles contemporaines, les quotas de production doivent être revus à la baisse par rapport aux quotas-type du secteur. Mais les quotas de production ne font qu’augmenter. Par à-coup et sans prévenir.
« Si on leur montre qu’on peut faire 100 uniformes, ils vont placer la barre à 120 ! », disent les ouvrières expérimentées. Or, on ne peut pas ne pas les faire – sinon toute l’équipe sera punie, toute la brigade. Elle sera obligée, par exemple, de rester plusieurs heures debout sur la place d’armes. Avec interdiction d’aller aux toilettes. Avec interdiction de boire une gorgée d’eau.
Voici deux semaines, le quota de production pour toutes les brigades de la colonie pénitentiaire a été arbitrairement augmenté de 50 unités. Si avant la norme était de 100 uniformes par jour, maintenant elle est de 150. D’après le Code du Travail, les travailleurs doivent être prévenus des changements de quotas de production au moins deux mois à l’avance. Dans la colonie n°14, nous nous réveillons un beau jour avec un nouveau quota, parce que c’est venu à l’idée de nos « marchands de sueur », c’est comme ça que les détenues ont surnommé la colonie. L’effectif de la brigade baisse (certaines sont libérées ou changent de camp), mais les quotas de production augmentent, et celles qui restent travaillent de plus en plus dur.
Les mécaniciens nous disent qu’ils n’ont pas les pièces détachées nécessaires aux réparations, et qu’il ne faut pas compter dessus : « Quand est-ce qu’on va les recevoir ? Non mais tu te crois où pour poser des questions pareilles ? C’est la Russie, ici, non ?! »
En quelques mois à la fabrique de la colonie, j’ai pratiquement appris le métier de mécanicien. Par force et sur le tas. Je me jetais sur les machines le tournevis à la main, dans une tentative désespérée de les réparer. Tes mains ont beau être couvertes de piqûres d’aiguilles, d’égratignures, il y a du sang partout sur la table, mais tu essaies quand même de coudre. Parce que tu es un rouage de cette chaîne de production, et, ta part de travail, il est indispensable que tu la fasses aussi vite que les couturières expérimentées. Et cette fichue machine qui tombe tout le temps en panne !
Comme tu es la nouvelle, et vu le manque d’équipements de qualité au camp, c’est toi, bien sûr, qui te retrouves avec le pire moteur de la chaîne. Et voilà que le moteur tombe de nouveau en panne, tu te précipites à la recherche du mécanicien (qui est introuvable), les autres te crient dessus, t’accusent de faire capoter le plan, etc. Aucun apprentissage du métier de couturière n’est prévu dans la colonie. On installe la nouvelle à son poste de travail et on lui donne une tâche.
« Tu ne serais pas Tolokonnikova, ça fait longtemps qu’on t’aurait réglé ton compte » - disent les détenues qui sont en bons termes avec l’administration. Et en effet, les autres prennent des coups. Quand elles sont en retard dans leur travail. Les reins, le visage. Ce sont les détenues elles-mêmes qui frappent, mais pas de passage à tabac dans la colonie qui ne se produise sans l’aval de l’administration. Il y a un an, avant mon arrivée, on a battu à mort une tsigane dans l’unité n°3 (l’unité n°3 est l’unité punitive, c’est là que l’administration envoie celles qui doivent subir des passages à tabac quotidiens). Elle est morte à l’infirmerie de la colonie n°14. Qu’elle soit morte sous les coups, l’administration a réussi à le cacher : ils ont inscrit comme cause du décès une attaque cérébrale.
Dans une autre unité, les nouvelles couturières, qui n’arrivaient pas à remplir la norme, ont été forcées de se déshabiller et de travailler nues. Personne n’ose porter plainte auprès de l’administration, parce que l’administration te répondra par un sourire et te renverra dans ton unité, où, pour avoir « mouchardé », tu seras rouée de coups sur ordre de cette même administration. Ce bizutage contrôlé est un moyen pratique pour la direction de la colonie de soumettre complètement les détenues à un régime de non-droit.
Il règne dans l’atelier une atmosphère de nervosité toujours lourde de menaces. Les filles, en manque constant de sommeil et perpétuellement stressées par cette course inhumaine à la production, sont prêtes à exploser, à hurler, à se battre sous le moindre prétexte. Il n’y a pas longtemps, une jeune fille a reçu un coup de ciseaux à la tempe parce qu’elle n’avait pas fait passer un pantalon assez vite. Une autre fois, une détenue a tenté de s’ouvrir le ventre avec une scie. On a réussi à l’en empêcher.
Celles qui étaient à la colonie n°14 en 2010, l’année des incendies (de forêt) et de la fumée, racontent qu’alors que l’incendie se rapprochait des murs d’enceinte les détenues continuaient de se rendre au travail et de remplir leur norme. On ne voyait pas à deux mètres à cause de la fumée, mais les filles avaient attaché des foulards humides autour de leur visage et continuaient de coudre. L’état d’urgence faisaitqu’on ne les conduisait plus au réfectoire. Certaines femmes m’ont raconté qu’elles avaient atrocement faim, et qu’elles tenaient un journal pour noter toute l’horreur de ces journées. Une fois les incendies éteints, les services de sécurité ont fouillé les baraquements de fond en comble et confisqué tous ces journaux, afin que rien ne transparaisse à l’extérieur.
Les conditions sanitaires à la colonie sont pensées pour que le détenu se sente comme un animal sale et impuissant. Et bien qu’il y ait des sanitaires dans chaque unité, l’administration a imaginé, dans un but punitif et pédagogique, un « local sanitaire commun » : c’est à dire une pièce prévue pour 5 personnes, où toute la colonie (800 personnes) doit venir se laver. Nous n’avons pas le droit de nous laver dans les sanitaires de nos baraquements, ce serait trop pratique !
Dans le « local sanitaire commun », c’est la bousculade permanente, et les filles, armées de bassines, essaient de laver au plus vite « leur nounou » (c’est comme ça qu’on dit en Mordovie), quitte à se grimper les unes sur les autres. Nous avons le droit de nous laver les cheveux une fois par semaine. Mais même cette « journée de bain » est parfois annulée. La raison – une pompe qui a lâché, une canalisation qui est bouchée. Il est arrivé qu’une unité ne puisse pas se laver pendant deux ou trois semaines.
Quand un tuyau est bouché, l’urine reflue depuis les sanitaires vers les dortoirs et les excréments remontent par grappes. Nous avons appris à déboucher nous-mêmes les canalisations, mais la réparation ne tient pas longtemps, elles se bouchent encore et encore. Il n’y a pas de furet pour déboucher les tuyaux dans la colonie. La lessive a lieu une fois par semaine. La buanderie, c’est une petite pièce avec trois robinets d’où coule un mince filet d’eau froide.
Toujours dans un but éducatif, il faut croire, on ne donne aux détenues que du pain dur, du lait généreusement coupé d’eau, des céréales toujours rances et des pommes de terres pourries. Cet été la colonie a reçu une grosse livraison de tubercules noirâtres et gluants. Qu’on nous a fait manger.
« On peut tout supporter. Tout ce qui ne concerne que soi »
On parlerait sans fin des conditions de vie et de travail dans la colonie n°14. Mais le reproche principal que je fais à cette colonie est d’un autre ordre. C’est que l’administration emploie tout son possible pour empêcher que la moindre plainte, la moindre déclaration concernant la colonie n°14 ne sorte de ses murs. Le plus grave, c’est que la direction nous contraint au silence. Sans reculer devant les moyens les plus bas et les plus vicieux. De ce problème découlent tous les autres – les quotas de travail excessifs, la journée de travail de 16 heures etc.
La direction se sent invulnérable et n’hésite pas à opprimer toujours plus les détenues. Je n’arrivais pas à comprendre les raisons pour lesquelles tout le monde se taisait avant d’avoir à affronter moi-même la montagne d’obstacles qui se dresse en face du détenu qui a décidé d’agir. Les plaintes ne peuvent pas sortir du territoire de la colonie. La seule chance, c’est de faire passer sa plainte par son avocat ou sa famille. L’administration, mesquine et rancunière, emploie tous les moyens de pression pour que le détenu comprenne que sa plainte n’arrangera rien pour personne. Elle ne fera que rendre les choses pires. La direction a recours aux punitions collectives : tu te plains qu’il n’y ait pas d’eau chaude ? On coupe l’eau complètement.
- En mai 2013, mon avocat Dmitri Dinze a déposé devant le Parquet Général une plainte visant les conditions de vie dans la colonie n°14. Le lieutenant-colonel Kouprianov, directeur-adjoint du camp, a aussitôt instauré des conditions intenables dans le camp : fouilles et perquisitions à répétition, rapports sur toutes les personnes en relation avec moi, confiscation des vêtements chauds et menace de confisquer aussi les chaussures chaudes. Au travail, ils se sont vengés en donnant des tâches de couture particulièrement complexes, en augmentant les quotas de production et en créant artificiellement des défauts. La chef de la brigade voisine de la mienne, qui est le bras droit du lieutenant-colonel Kouprianov, incitait ouvertement les détenues à lacérer la production dont je suis responsable à l’atelier, afin qu’on m’envoie au cachot pour « dégradation de biens publics. » La même femme a ordonné à des détenues de son unité de me provoquer à une rixe.
On peut tout supporter. Tout ce qui ne concerne que soi-même. Mais la méthode de responsabilité collective en vigueur dans la colonie a des conséquences plus graves. Ce que tu fais, c’est toute ton unité, tout le camp qui en souffre. Et le plus pervers –  souffrent toutes celles qui te sont devenues chères. Une de mes amies a été privée de sa libération anticipée, libération qu’elle essayait depuis sept ans de mériter par son travail, remplissant et dépassant même son quota de production : elle a reçu un blâme parce que, elle et moi, nous avons pris ensemble un verre de thé. Le jour même, le lieutenant-colonel Kouprianov l’a transférée dans une autre unité.
Une autre de mes connaissances, une femme très cultivée, a été envoyée dans l’unité punitive, où elle est battue tous les jours, parce qu’elle a lu et commenté avec moi le document intitulé « Règlement intérieur des centres pénitentiaires ». Des rapports ont été constitués sur toutes les personnes qui sont en contact avec moi. Ce qui me faisait mal, c’était de voir persécuter des femmes qui me sont proches. Le lieutenant-colonel Kouprianov m’a dit alors en ricanant – « Il ne doit plus te rester beaucoup d’amies ! ». Et il a expliqué que, tout cela, c’était à cause de la plainte de mon avocat.
A présent je comprends que j’aurais déjà dû déclarer ma grève de la faim dès le mois de mai, dans la situation d’alors. Mais devant la pression terrible que l’administration mettait sur les autres détenues, j’avais suspendu mes plaintes contre la colonie.
Il y a trois semaines, le 30 août, j’ai adressé au lieutenant-colonel Kouprianov une requête pour qu’il accorde à toutes les détenues de ma brigade 8 heures de sommeil. Il s’agissait de réduire la journée de travail de 16 à 12 heures. « Très bien, à partir de lundi la brigade ne va travailler que huit heures », a-t-il répondu. Je sais que c’est un piège parce qu’en huit heures, il est physiquement impossible de remplir notre quota de couture. Et du coup la brigade n’y arrivera pas et sera punie.
« Et si elles apprennent que tout ça, c’est de ta faute, a continué le lieutenant-colonel, plus jamais tu ne te sentiras mal, parce que, dans l’autre monde, on se sent toujours bien.» Le lieutenant-colonel a fait une pause et a ajouté: « Dernière chose : ne demande jamais pour les autres. Demande seulement pour toi. Ca fait des années que je travaille dans les camps, et tous ceux qui viennent me demander quelque chose pour quelqu’un d’autre - ils vont directement au cachot en sortant de mon bureau. Toi, tu seras la première à qui ça n’arrivera pas. »
Les semaines qui ont suivi, dans l’unité et à l’atelier, les conditions ont été insupportables pour moi. Les détenues proches de l’administration ont commencé à inciter les autres à la vengeance : « Voilà, vous êtes punies pour une semaine : interdiction de prendre le thé et de manger en dehors du réfectoire, suppression des pauses toilettes et cigarettes. A partir de maintenant, vous serez punies tout le temps si vous ne changez pas de comportement envers les nouvelles et Tolokonnikova en particulier — faites leur ce qu’on vous a fait, à vous. On vous a bien cognées, non ? On vous a bien cassé la gueule ? Eh bien, défoncez-les, elles aussi. Pour ça, personne ne vous dira rien. »
Plus d’une fois on a essayé de provoquer des conflits et des rixes avec moi, mais quel sens ça aurait d’entrer en conflit avec des femmes qui ne sont pas libres de leurs actes et agissent sur ordre de l’administration ?
Les détenues de Mordovie ont peur de leur ombre. Elles sont terrorisées. Et si hier encore elles étaient bien disposées à mon égard et imploraient « Fais quelque chose pour les 16 heures de travail ! », après la pression que la direction a fait peser sur moi, elles ont peur même de m’adresser la parole.
J’ai proposé à l’administration d’apaiser ce conflit, de mettre fin à la tension artificiellement entretenue contre moi par les détenues soumises à l’administration, ainsi qu’à l’esclavage de la colonie toute entière en réduisant la journée de travail, et en ramenant le quota de production à la norme prévue par la loi. Mais en réponse la pression est encore montée d’un cran. C’est pourquoi, à partir de ce lundi 23 septembre, j’entame une grève de la faim et je refuse de participer au travail d’esclave dans le camp, tant que la direction ne respectera pas les lois et ne traitera pas les détenues non plus comme du bétail offert à tous les arbitraires pour les besoins de la production textile, mais comme des personnes humaines.
Remerciements à Marie N. Pane pour sa traduction du russe.