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samedi 16 mars 2013

Grenoble et Isère : lire le Postillon...

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C’est Le Postillon n°19 : Corenc, Picodon, MJC, nettoyage...

Voilà maintenant une petite semaine que Le Postillon n°19 est sorti. A vos tabac-presses !
Enquête à Corenc
Au cœur du ghetto
Dans notre agglomération, des quartiers font régulièrement la une de certains classements nationaux. La mixité sociale y est très faible, ces endroits offrant une concentration des plus malsaines où le communautarisme fait des ravages. Le vivre-ensemble se porte au plus mal, chacun restant cloîtré dans son chez-soi. Une grande partie des espaces sont privatisés pour des sommes records. Ici, tout le monde n’est pas le bienvenu. La sélection est impitoyable et se fait sur un critère hautement discriminatoire : l’argent. Ces endroits s’appellent Corenc, Biviers, Saint-Ismier, Montbonnot-Saint-Martin, Meylan-le-haut ou les hauts de La Tronche, et sont tous situés sur la rive droite du Grésivaudan. Selon Bernard Pecqueur, ancien conseiller municipal PS de Grenoble, ces quartiers vivent sous le joug de la « tyrannie de la réussite » : « les pauvres laissent la place aux riches » (Le Daubé, 04/06/2002). Qu’il est loin le temps de l’utopie initiale ! Quand ces coteaux servaient avant tout à des activités agricoles, que les nombreuses vignes produisaient en abondance du vin directement vendu à Grenoble. Aujourd’hui, les derniers paysans sont en voie de disparition et les seuls arbres plantés sont des haies de lauriers bouchant la vue sur les jardins privés. La crainte de la mauvaise récolte a été remplacée par celle de voir un logement social se construire près de chez soi. Pour contrer le silence médiatique autour de ces ghettos, notre reporter a enfilé son plus beau manteau de fourrure et pris son courage à deux mains pour braver le danger des 4x4 frôlant les piétons et autres incivilités. Il s’est immergé à Corenc, au cœur de ces zones de droit du fric pour réaliser une enquête exclusive sur ces quartiers qui défrayent la chronique.
Hélène et les Picodons / reportage photos
On vient y boire un café, siroter un petit blanc ou un verre de lait, s’enfiler un demi, rêvasser, fomenter un coup tordu, tendre l’oreille, feuilleter les pages ineptes d’un quotidien local, zieuter à travers la vitre, déprimer dans son coin, griffonner quelques lignes sur un bout de papier, draguer le patron et la tenancière, se faire emmerder par le client d’à côté, croiser des gueules usées par le temps, se taper un fou rire, s’engueuler pour un rien ou se confier à un ami : au bistrot on y vient par habitude, par alcoolisme, par hasard, par la porte de derrière ou tout simplement pour prendre l’air. À l’heure où les bars de quartier tendent à se raréfier au profit d’enseignes franchisées, on est allé poser notre coude sur le zinc du Picodon. Hélène, la patronne au caractère bien trempé nous a accueillis dans ce petit bar qui ne paie pas de mine. Du moins de l’extérieur. Ici, Sammy et Bambou, les deux chiens, dorment auprès d’un poêle à pétrole ou dans les bras d’un énorme nounours et les pourboires servent à payer leur toilettage. Des plantes vertes en pagaille et des romans éclectiques calés sur une étagère ont trouvé refuge dans ce petit bistrot. Un calendrier d’éphèbes musclés en côtoie un autre de femmes dénudées. C’est le monde d’Hélène et celui qu’elle a bien voulu nous conter : « C’est pas Hélène et les garçons, hein, c’est Hélène et le Picodon ! »
« Ce n’est pas parce qu’on reçoit de l’argent d’une institution qu’on y est inféodé »
Il paraît que Grenoble est la « ville de la jeunesse ». Le service communication de la ville travaille en tous cas activement à imposer cette idée. En deux mois, pas moins de trois « grands » événements, tous organisés à la MC2, ont tenté de transformer cette dénomination médiatique en une évidence : les assises régionales de la jeunesse, les vœux de François Hollande à la jeunesse, et le Forum Libération organisé sur le thème : « Jeunes, débattez-vous ! ». Au passage, la municipalité tenta évidemment de vendre sa « politique jeunesse » avec vigueur. Une « politique jeunesse » qui ne fait pas l’unanimité, notamment du côte des Maisons des jeunes et de la culture (MJC), dont plusieurs sont en difficulté depuis de nombreuses années. Guy Tuscher était minot quand il a commencé à s’investir dans les MJC dans la région parisienne. Après une coupure de trente ans, il a replongé quand ses enfants se sont mis à fréquenter celle de son quartier Berriat : la MJC Parmentier. Il est rentré au conseil d’administration, puis en est devenu président, avant de passer la main. Il est aujourd’hui président de l’union locale des MJC de Grenoble, qui fédère les huit MJC de la ville. « Mon activité est bénévole, je ne risque pas de perdre mon boulot, ce qui me donne une liberté agréable : celle de pouvoir dire ce que je pense ». Néanmoins, il s’exprime ici en son seul nom, ce qui n’enlève rien à l’intérêt de son témoignage.
« J’avais pas de boulot, j’ai pris ce qu’il y avait »
Ils garent leur utilitaire comme ils peuvent, parfois à l’arrache sur un bout de trottoir. Sortent leurs seaux, balais, serpillières et autres produits d’entretien, puis s’engouffrent dans les halls d’immeubles. Nettoient et récurent. Sortent et rentrent les poubelles. Et repartent sur un autre « chantier », le plus vite possible pour terminer leur « tournée ». Quasiment invisibles. Ce sont les ouvriers des entreprises de nettoyage. Un secteur florissant dont le nombre d’entreprises a doublé ces quinze dernières années. L’Isère comptait en 2010 plus de 340 entreprises qui employaient 8 700 personnes. Alors, quand on a rencontré par hasard Nicolas -que l’on appellera Gaspard pour préserver son anonymat- qui pestait contre son patron et tenait absolument à nous raconter ses conditions de travail, on n’a pas hésité. Gaspard a arrêté l’école en cinquième pour des raisons familiales. Il a enchaîné des petits boulots en intérim et a décroché quelques CDD dans des grandes surfaces. Aujourd’hui, à 30 ans, il travaille pour une entreprise de nettoyage de l’agglomération grenobloise.
« Je voudrais que le conseil réfléchisse une seconde... »
Audience de jugement des Prud’hommes. Grenoble, janvier 2013.
Alfred Rolland, la Résistance en riant
Ce papier est né d’un petit désir personnel : passer un moment avec un ancien Résistant, un vrai, un de la dernière guerre mondiale. Il se trouve logiquement que plus le temps passait, plus la réalisation de ce désir allait devenir compliquée, les forces alliées ayant triomphé il y a près de soixante-dix ans et les Résistants ne l’étant pas éternellement. Alors j’ai fini par me décider à abandonner l’actualité, et à partir en quête d’un ancien Résistant grenoblois avec qui taper la causette. Si évoquer la Résistance à Grenoble, ville « compagnon de la Libération » est sans doute un sujet tarte-à-la-crème, j’ai décidé d’assumer ma gourmandise.
Et des brèves à foison
- Grenoble, la ville qui formate son histoire
C’est officiel, la campagne des municipales de 2014 vient d’être lancée. Destot et Safar s’offrent en effet une très belle campagne de propagande pour leur équipe municipale PS-Modem à travers l’opération Grenoble Factory. Tout ça aux frais du contribuable, pour le plus grand malheur de l’UMP qui aurait tellement aimé faire pareil. L’opération est d’autant plus astucieuse qu’elle se déroule du 31 janvier au 28 février, alors qu’à partir du 1er mars, le financement d’une telle campagne vantant les actions de la municipalité aurait du être intégrée dans les comptes de campagne du P.S. pour 2014. (...)
-Le Postillon sondé par la ville de Grenoble ?
-Le 14 janvier 2013, on a reçu un heureux coup de fil à la rédaction. « Vous avez cinq minutes à m’accorder ? C’est pour un sondage sur les élections locales. - Oui, oui. Et qui est-ce qui l’a commandé ? -La ville de Grenoble. (...)

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lepostillon /chez/ yahoo.fr

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