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mardi 26 mars 2013

Du Forum Social de Tunis...

Tunis : " Le Forum social aidera à achever la révolution"


Fathi Chamkhi, dirigeant du Front populaire de  Tunisie: «Le forum démontre que le monde n’est pas divisé entre une Tunisie islamique et l’Occident, selon la conception dans laquelle les islamistes essaient d’enfermer le pays.»

Le grand rendez-vous bisannuel altermondialiste démarre aujourd’hui en Tunisie. Dans le berceau des révoltes arabes, les militants misent sur le Forum social mondial pour relancer la lutte. Car la révolution sociale espérée n’a pas eu lieu.
«Aalam akher moumken!», «Un autre monde est possible!» Douze ans après le premier Forum social mondial à Porto Alegre (Brésil), l’édition tunisienne du rassemblement altermondialiste, inédit dans un pays arabe, saura-t-elle redonner du souffle à la contestation du système capitaliste? Le forum de Tunis, du 26 au 30 mars, est placé sous le signe de la dignité. «Karama» en arabe, en référence au slogan «travail, liberté, dignité» scandé par les révolutionnaires qui, pacifiquement, ont fait chuter le dictateur Ben Ali le 14 janvier 2011.
Aujourd’hui, comme le prouve la tenue du forum, l’exercice tous azimuts de la liberté d’expression et de réunion en Tunisie est une avancée tangible, bien que fragile et menacée. La seule, soupirent les militants, dans la dernière ligne droite avant l’ouverture du rassemblement. Est-ce parce qu’ils ont vu les islamistes d’Ennahdha rafler la mise aux élections d’octobre 2011 que ces révolutionnaires minimisent l’acquis d’élections démocratiques?
Question sociale oubliée
Quoi qu’il en soit, la dignité se fait attendre, martèlent-ils. Ils insistent sur le maintien du système économique et social qui avait cours sous Ben Ali et la nécessité de poursuivre la lutte pour la justice sociale. Sous le gouvernement dominé par Ennahdha (allié à deux autres partis), la fracture sociale, pourtant à l’origine de la révolte, s’est élargie (lire en page 3) et le modèle économique est toujours aussi inégalitaire, voire davantage. C’est ce qu’affirment représentants de la jeunesse au chômage, anticapitalistes, syndicalistes ou féministes.
Sur le plan identitaire et des mœurs, la lutte contre l’étau islamiste mobilise les forces progressistes. De même que celle pour la démocratie. La rédaction de la Constitution tunisienne qui a pris du retard. Ces combats détournent les progressistes de l’enjeu social, expliquent ces derniers aux représentants des médias étrangers. A leurs yeux, ceux-ci ont trop tendance à relater les révolutions arabes selon le prisme étriqué de l’affrontement entre «laïcs démocrates et barbus autoritaires».
«Je ne dis pas que la question démocratique n’est pas essentielle, mais la démocratie ne peut fonctionner que si les gens ne crèvent pas de faim!» lance par exemple Fathi Chamkhi, membre d’Attac Tunisie et du comité du Front populaire, une coalition de partis qui a su unifier les forces de gauche et séduirait aujourd’hui 10% de l’électorat, selon les derniers sondages. Et de qualifier la politique économique des islamistes d’«ultralibérale». «C’est une stratégie», affirme Ahlem Belhaj, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates. «On veut nous épuiser en attaquant sans cesse les droits et acquis des femmes, afin de passer sous silence d’autres questions de fond, comme les négociations opaques en vue du ‘traité de libre échange complet et approfondi’ entre la Tunisie et l’Union européenne qui détruira notamment l’agriculture locale.»
Le FSM: une chance et une consécration
Pour M. Chamkhi, acteur clé de l’organisation du Forum social, celui-ci est une chance pour faire le lien entre les luttes révolutionnaires arabes et les entraves à la justice sociale au niveau global. Et de donner l’exemple d’une revendication pour son pays qui vaut pour bien d’autres: un moratoire sur le remboursement de la dette. Pour Belgacem Ben Abdallah, membre du bureau national de l’Union des diplômés chômeurs et qui fait aussi partie du comité d’organisation, le forum sera l’occasion d’échanges sur les stratégies de lutte des chômeurs d’autres pays.
C’est lors du dernier forum, à Dakar en 2011, qu’il a été décidé de passer le témoin à la Tunisie. Les voix des peuples tunisiens et arabes y ont été entendues par les mouvements sociaux du monde entier qui ont voulu témoigner leur solidarité, tout en apprenant de ces expériences historiques, rappelle le comité d’organisation. Le FSM tunisien marque donc la consécration des révoltes arabes, se félicite-t-on à Tunis.
Pour Fathi Chamkhi, «le forum démontre que le monde n’est pas divisé entre une Tunisie islamique et l’Occident, selon la conception dans laquelle les islamistes essayent d’enfermer le pays, en prétendant que ses problèmes lui sont propres». «C’est très important que des anticapitalistes et militants des droits humains viennent par milliers pour nous aider à achever la révolution!» s’enthousiasme M. Abdallah.

Doute sur la participation
Grâce aux projecteurs portés sur la Tunisie – 1500 à 2000 journalistes sont attendus –, le FSM favorisera-t-il les transitions démocratiques dans la région? M. Chamkhri répond par une question: «Quelle sera la participation tunisienne? Le FSM pourra peut-être ouvrir les yeux de la société civile sur les politiques néocoloniales des Etats dominants à l’égard de la Tunisie, Union européenne en tête. Il peut être un tournant dans la crise que traverse la révolution, en faisant tache d’huile sur les grands voisins de la Tunisie, ou il pourra se dérouler comme un événement clos. Je ne sais pas.»
Sceptique, l’organisateur estime que «les forces de la société civile ou même le Front populaire ont tardivement pris conscience de l’importance du FSM. On a fait des efforts pour faire la jonction entre altermondialistes et révolutionnaires, entre les luttes locales dans les régions et les enjeux globaux. Mais il y a eu un défaut de communication. Je le regrette.»
M. Abdallah explique que l’organisation a été difficile, car l’atmosphère politique explosive et instable liée à l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd a éclipsé le FSM. Le gouvernement a toutefois facilité son organisation en fournissant une aide logistique. Non par sympathie, puisque le forum est en soi une critique du pouvoir tunisien. Mais parce que «les islamistes ont à cœur de montrer au monde qu’ils respectent la liberté d’expression», avance M. Abdallah. «Ils n’ont pas créé d’obstacles au forum, car ils n’y ont pas vu un vrai danger», tempère pour sa part M. Chamkhi.
A quelques jours de l’ouverture, on a commencé à apercevoir des jeunes coller des affiches en ville pour un «Autre monde possible». Les journaux ont publié des articles programmatiques, relayant l’attente de quelque 70 000 participants alors que, jusque-là, on parlait de seulement 30 000 à 50 000 visiteurs.
Au quartier général des Femmes démocrates, on s’active et on stresse en vue de «l’Assemblée des femmes en lutte», qui débute ce mardi matin. Ces féministes nous rappellent que les femmes ont été à l’avant-garde du 14 janvier. Elles, qui en ont vu d’autres, affichent la certitude que le forum sera un succès. I

Que faire de la liberté quand on a faim?

La Tunisie n’a cessé de bouillir depuis la chute de Ben Ali, tant les ingrédients de la révolte sont toujours présents. Travail, justice sociale, partage des richesses: c’étaient les revendications lors du mouvement social du bassin minier à Gafsa en 2008, puis du soulèvement de tout un peuple déclenché par l’immolation d’un jeune vendeur de rue désespéré fin 2010.
Pour Fathi Chamkhi, dirigeant du Front populaire et d’Attac, le pays est dans une impasse sociale, économique et politique. Le pouvoir n’arrive pas à faire taire la contestation contre le modèle économique qui met le peuple à genou, dit-il, tandis que les progressistes, comme le Front populaire, peinent à faire entendre politiquement une alternative.
«Economie néocoloniale»
Or il y a urgence: la récession frappe la Tunisie. Le tourisme a chuté de 50% depuis la révolution et les investisseurs étrangers restent très prudents. Surtout, «l’économie néocoloniale» mise en place sous Ben Ali a plus que jamais cours, analyse M. Chamkhi. Deux tiers des exportations (avant tout des minerais et l’huile d’olive) sont aux mains de sociétés étrangères. Des «sociétés offshores» qui ne paient pas d’impôt sur les bénéfices, alors que les entreprises locales sont taxées à hauteur de 30%. Quant aux grands investisseurs, comme le français Carrefour, ils font des affaires en or en Tunisie, mais en dinar, une monnaie non convertible. D’où la nécessité que la banque nationale dispose d’immenses réserves monétaires pour assurer à ces groupes étrangers de pouvoir changer leur argent. Pour ce faire, la Tunisie de Ben Ali s’est endettée à des hauteurs astronomiques. Une dette qualifiée «d’odieuse» aussi parce qu’elle a en grande partie filé dans les poches du dictateur et de ses proches.
Et si le dictateur a perdu la partie, «son empire n’a pas disparu sous l’écran de fumée de la transition démocratique», affirme M. Chamkhi. Selon lui, l’opacité du monde des affaires perdure, avec de «nouveaux Trabelsi» (du nom de la famille de l’épouse de l’ancien dictateur) en lien avec les islamistes.
Un exemple de continuité: l’opérateur national de téléphonie Tunisiana, qui compte plus de 6,5 millions d’abonnés, devait être vendu à un groupe qatari selon un arrangement monté par le gendre de Ben Ali. La part d’actions de ce dernier a été confisquée par l’Etat après la révolution. Mais fin 2012, l’opérateur a été vendu au groupe qatari Qtel, qui détient désormais 90% du principal opérateur tunisien.
Selon M. Chamkhi, face à «la quasi-faillite de l’Etat tunisien», le FMI serait en train de préparer un plan de redressement secret, qui pourrait comprendre l’ouverture des institutions bancaires aux capitaux étrangers et des coupes dans la fonction publique et les retraites.
Pour renflouer les caisses de l’Etat, plusieurs organisations réclament un moratoire sur le remboursement de la dette – «Il est ignoble de rembourser des créanciers quand le peuple a faim», dit le texte. Un audit de la dette est aussi exigé pour connaître quelle part est illégitime. Enfin, «les investisseurs restent les bienvenus, mais les sociétés offshores doivent être taxées au moins à 10%.»
Pour Belgacem Ben Abdallah, ces ressources permettront à l’Etat de jouer à nouveau son rôle social en créant de l’emploi dans le secteur public. Représentant du Mouvement des diplômés chômeurs, il explique que ceux-ci sont, sur un total de 800 000 chômeurs, environ 350 000. L’Etat doit engager en priorité les plus de 35 ans, «qui n’ont plus le temps de se réorienter». Or l’Etat n’a créé que 35 000 postes, pas mieux que sous Ben Ali, déplore M. Abdallah. Quant au secteur privé, soit les jeunes n’ont pas d’opportunité pour se lancer à leur compte, soit ils sont sous-payés.
Car plus qu’une montée du chômage, c’est une précarisation de l’emploi que M. Chamkhi dénonce: généralisation des contrats à durée déterminée, des temps partiels imposés, du secteur informel et d’emplois sous-payés. Les diplômés chômeurs réclament une augmentation du salaire minimum, comme l’instauration d’une réelle assurance-chômage.
Créer de l’emploi qualifié
En attendant, à l’instar de M. Abdallah, 34 ans, c’est la débrouille et le recours à la solidarité familiale. «J’ai obtenu mon diplôme en sciences naturelles il y a dix ans, j’arrive à enseigner environ dix heures par semaine ici ou là, pour deux euros de l’heure.» Mais beaucoup de jeunes regardent vers l’Europe, même si nombreux en sont revenus, des récits de misère plein la bouche. «L’envie de partir restera tant qu’il n’y aura pas un changement social radical chez nous.» Dégoûté par le sort que l’Europe réserve à ses compatriotes, il réclame une libre circulation universelle. «Chez nous, vivre et travailler en Europe, particulièrement en France, est ressenti comme un droit.»
Ou comme un paiement de dette. En raison du passé colonial, explique M. Abdallah, «mais aussi car les gens sont conscients des immenses intérêts économiques des Européens chez nous. Par exemple, de nombreux centres d’appel se sont installés ici, bénéficiant d’une main-d’œuvre très bon marché!»
Pression sur les femmes
Du côté de l’Association tunisienne des femmes démocrates, on insiste sur la «féminisation de la pauvreté» – un quart des Tunisiens vivrait sous le seuil de pauvreté de deux dollars par jour tandis que le coût de la vie a pris l’ascenseur. Les femmes ne représentent que 27% des personnes en emploi, sont surreprésentées dans le secteur informel et comptent pour deux tiers des chômeurs.
S’ajoute la pression islamiste. «Les femmes sont désignées comme responsables du chômage et il y a une volonté qu’elles restent à la maison. Des députés revendiquent même une indemnité pour les femmes au foyers», s’étrangle la militante des Femmes démocrates Halima Jouini.
Autre domaine où la précarité touche les femmes: l’accès aux soins. 10% des Tunisiens sont privés de couverture sociale, essentiellement des femmes. Et pour les autres, le «carnet de soins» du ménage est au nom du «chef de famille», privant souvent l’épouse de son autonomie par rapport à son corps et sa santé.
Les Femmes démocrates font de la lutte pour les droits économiques et sociaux une priorité, cherchant toujours à articuler cette revendication à celles propres aux femmes. Battantes, elles savent que le chemin sera encore long. Mais beaucoup, en Tunisie, sont désabusés. Bien des jeunes demandent: «Que veux-tu faire de la liberté quand tu as faim?»

Climat de violence politique inédit

Si la liberté peut sembler un acquis, comme le prouve la tenue du forum, elle est en réalité fragile et son exercice a suscité des réactions pires que sous le régime de Ben Ali. Les cadres législatifs relatifs à la liberté de la presse ou à l’indépendance de la justice, par exemple, n’ont pas ou peu changé. Sans compter le retour à la répression.
La principale centrale syndicale (UGTT) a subi des attaques des milices islamistes, tandis qu’une grève générale à Siliana, ville à 120 km de Tunis qui est un de ces multiples foyers de misère et de contestation qui demeurent en Tunisie, a été il y a quelques mois réprimée très violemment.
Le paroxysme a été atteint avec l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd, premier meurtre politique en Tunisie depuis celui du syndicaliste Farhat Hached en 1952! Depuis, on se demande: «A qui le tour?» Et sa veuve, Basma Khalfaoui, profite du Forum social pour lancer une nouvelle fois un vibrant appel à l’arrêt de la violence.
Sophia Hammami, journaliste, se réjouit pour sa part de la profusion de médias qui a fleuri. Mais encore faut-il que cette liberté soit bien exercée, soupire-t-elle. Or le gouvernement et les partis au pouvoir «sont les rois pour lancer des intox derrière lesquelles les médias ne cessent de courir».
Pour les journalistes qui dénoncent les affaires de corruption ou confrontent sérieusement le régime, la pression est énorme: «Il y a des insultes sur internet, des agressions et même des menaces de mort», s’inquiète Mme Hamma-mi. Elle-même l’a expérimenté:
«J’étais à Siliana en janvier quand la population a dit au gouverneur de dégager. Ma voiture a été cassée, ce n’était pas la première fois.» La journaliste raconte le matériel de tournage d’une consoeur détruit par la police ou les coups de matraque sur les manifestants qu’on empêche de photographier. Elle pointe le rôle des milliers de miliciens islamistes, «prétendument là pour défendre les acquis de la révolution. Se confronter sans cesse à eux, venant saboter chaque sit-in ou meeting est très dur.» La journaliste raconte avoir été insultée un jour par un homme cagoulé et habillé tout en noir, qui a ensuite insulté sa mère et son père puis a baissé son pantalon devant elle.

Des Tunisiennes sur le qui-vive

«Notre révolution était laïque, on n’a pas demandé un parti, Ennhahdha, qui veut changer notre mode de vie! Je vais me battre contre toute force qui cherchera à me faire rester à la maison, pour moi, pour ma famille, pour les générations futures!» Journaliste et féministe, Sophia Hammami est déterminée à lutter «contre ce qu’on vit en Tunisie, qui est l’islamisme, et pas l’islam»!
Elle raconte qu’après l’immolation de Mohammed Bouasisi à Sidi Bouzid, qui a mis le feu aux poudres il y a plus de deux ans, elle s’était rendue rapidement sur place et y avait rencontré sa famille. Elle témoigne du rôle clé des femmes dans la révolte. Les neuf tantes et les deux oncles du vendeur de rue ont alors réclamé justice et ont été violemment battus. L’une des tantes, Monia, s’est ensuite rendue en ville, «cassée et blessée à la tête. Elle criait et frappait les voitures avec ses pieds, prenant les hommes à partie. ‘Si vous êtes des hommes, aidez-nous’, hurlait-elle. C’est comme ça que le mouvement a débuté.»
Coordinatrice à l’Association des femmes démocrates (AFTD), Ahlem Bousserwal prévient également que son organisation ne baissera pas les bras. Or les Tunisiennes ont dû se mobiliser pour éviter qu’Ennahdha transforme la notion d’égalité entre femmes et hommes en «complémentarité». Une blague circulait alors: un homme dit à son épouse de préparer le dîner. Elle lui répond qu’il n’a qu’à commencer et qu’elle complètera le repas.
Outre la faible représentation politique féminine, les Femmes démocrates ont d’autres préoccupations: le spectre de la polygamie, de l’abandon du droit à l’avortement ou des pressions sur la façon de se vêtir. Enfin, elles luttent contre une remise en cause de la Convention de l’ONU contre la discrimination à l’égard des femmes.
L’universalité des droits des femmes est pourtant très importante, relève l’association, qui pointe le regain des violences subies par les Tunisiennes, au nom de la morale conservatrice. Dans l’espace public, les violences se sont accentuées, à l’instar du viol d’une jeune femme par deux policiers à l’automne dernier. Elle avait été poursuivie pour «l’indécence» de sa tenue vestimentaire avant que, sous la pression, toute action judiciaire soit annulée avec les excuses du président en prime.
L’ATFD relate également les violences domestiques. Créé sous Ben Ali, son Centre d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violences reçoit entre deux et cinq femmes par jour qui ont décidé de témoigner. Elles bénéficient d’un soutien psychologique et juridique, mais l’ATFD ne dispose pas d’un lieu d’hébergement. Le centre parvient parfois à permettre à une femme victime de viol conjugal de divorcer et compte, comme succès médiatisé, d’avoir obtenu la grâce présidentielle pour Rachida Kouki. Cette esclave domestique de l’épouse d’un neveu de Ben Ali avait été jetée en prison à vie pour avoir tenté de fuir son calvaire.
Le siège de l’ATFD où nous reçoit Mme Bousserwal accueille aussi l’université féministe Ilhem Marzouki que l’association a fondée il y a trois ans. Elle forme femmes comme hommes aux questions de genre. Rachad  Armanios

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