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mardi 29 janvier 2013

La Transition Energétique en marche sur la Biovallée...

Le débat sur la transition énergétique entre dans le vif du sujet

Comment évoluer vers un système énergétique plus sobre et moins dépendant du pétrole et du nucléaire, à quel coût et à quel rythme? Le débat national sur la transition énergétique a enfin commencé jeudi à aborder les questions de fond, après un démarrage lent et chaotique.
Le Conseil national, qui regroupe une centaine de représentants des différentes parties prenantes (Etats, élus, salariés, employeurs, ONG, consommateurs, parlementaires...) a discuté durant plus de quatre heures d'un document devant dresser un état des lieux du système énergétique, et poser les principales problématiques du débat.
«On a enfin abordé les sujets de fond», s'est félicité l'élu écologiste Yves Cochet, résumant le sentiment général.
«C'était chaud mais c'était bien», a résumé pour sa part la «facilitatrice» du débat, Laurence Tubiana, soulignant que chacun avait tenu à ce que ses positions soient évoquées dans ce document.
Lancé formellement fin novembre par le gouvernement, ce débat doit proposer des trajectoires pour parvenir à un système énergétique plus sobre et plus écologique, conformément à l'engagement de réduire la part de l'atome dans la production électrique de 75% à 50% en 2025, et de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
La phase de décollage du débat avait été lente et marquée par des tensions avec des ONG et les entreprises, et les deux premières réunions du conseil national consacrées aux questions de procédure.
Même si les discussions sont restées courtoises, ce jeudi, les lignes de fractures déjà connues ont été clairement exprimées.
«Il y a des polarisations», a reconnu Mme Tubiana.
Parmi les sujets sensibles, le nucléaire a été mis sur le tapis par plusieurs intervenants. La CGT a présenté un plaidoyer des salariés de la centrale de Fessenheim contre sa fermeture, voulue par le gouvernement, tandis que l'ONG France Nature Environnement a contesté un chiffrage du coût réel du nucléaire.
Les questions de la décentralisation de la production énergétique, de l'emploi, ou encore de l'envolée des factures d'énergie ont également été posées.
Les travaux doivent aboutir à un document mi-février, qui servira de base à la poursuite du débat, qui jusqu'à juin sera animé par une série de groupes de travail au niveau national et se déclinera par des débats publics dans les régions, certaines ayant déjà devancé l'appel.
Le Conseil national devra ensuite de faire la synthèse en juillet et formuler des recommandations qui aboutiront à la rentrée à un projet de loi de programmation.
«Le débat n'est pas plié, la loi n'est pas écrite et les recommandations ne sont pas rédigées», a insisté Laurence Tubiana.
Alain Grandjean, président du Comité des experts, l'un des organes du débat, a averti que compte tenu de la complexité des enjeux, à la fois économiques, sociaux, environnementaux, il ne fallait pas «se noyer dans des milliers de considérations», étant donné qu'«une loi de programmation, ce n'est pas un document de mille pages».
La ministre de l'Energie Delphine Batho, en grande ordonnatrice, a réaffirmé son souhait que ce débat soit «transparent, ouvert et populaire».
Reste à savoir si les Français seront au rendez-vous, alors qu'un sondage   réalisé en décembre montrait que seul un sur cinq avait entendu parler de ce débat.
Pour mobiliser le plus grand nombre, des «journées de l'énergie» seront organisées du 29 au 31 mars sur le modèle des journées du patrimoine, ainsi qu'une «journée citoyenne», le 25 mai. A cette occasion, chaque région réunira un panel d'une centaine de personnes censées apporter leur propre regard sur la question. Enfin, un comité citoyen national représentatif d'une vingtaine de personnes se réunira à partir du 16 février.
MCD

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