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mercredi 19 décembre 2012

Die 26150 : au Cinéma le Pestel...



Les Bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin (1h 32min) 
Avec Quvenzhané Wallis, Dwight Henry, Levy Easterly
Drame fantastique
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs. Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 12/12/2012
Depuis sa présentation à Cannes, où il a obtenu la Caméra d'or (meilleur premier long métrage), Les Bêtes du Sud sauvage est devenu un phénomène. C'est le film que Barack Obama en personne a recommandé à l'animatrice vedette de la télé américaine, Oprah Winfrey. C'est une bête à concours, et sa moisson de prix n'est pas finie. On parle d'un oscar pour son interprète principale, une débutante de 6 ans nommée Quvenzhané Wallis. Mais si phénomène il y a, il est d'abord sous nos yeux. Voici un univers de cinéma radicalement original, porté par une envie de raconter des choses fabuleuses. Comme le titre l'indique.
Les bêtes ne sont d'abord que des poules et des poussins, un cochon, un chien. La petite ménagerie d'un capharnaüm de bidonville aux airs d'arche de Noé : voilà la tanière de la petite Hushpuppy, gamine noire qui vit avec son père au milieu de l'eau, en marge du « monde sec », dans le bayou, en Louisiane. Les bêtes sont aussi les êtres humains. Hushpuppy partage ce qu'elle mange avec le chien, et le jour où on lui donnera un crabe pour un dîner de fête, il faudra qu'elle le dévore en le mettant en pièces à grands coups de mâchoire, férocement. Mais cette enfant solitaire sait aussi écouter battre le coeur des animaux et entendre, sous la sauvagerie et la misère, la beauté du pouls de la vie, le mystère de l'univers. Puis la tempête se lève et s'abat sur la Louisiane.
Tout ça fait bien autre chose qu'un simple scénario. Plutôt un poème ou un conte. A l'origine du film, il y a en fait une pièce de théâtre, apparemment très atypique. Le réalisateur, Benh Zeitlin, l'est aussi. Il s'empare de cet imaginaire homérique pour le mettre en images sans beaucoup de moyens mais avec un appétit d'ogre. Tout en montrant une Amérique aussi vraie que celle de l'ouragan Katrina, il transfigure cette réalité et lui insuffle une magie inédite. Elle naît des mots, des soliloques de la petite Hushpuppy, beaux comme des prières ou des prophéties. Elle naît aussi d'une mise en scène pleine de spontanéité et de fougue, qui crée un élan, une folie, une envie de transcendance. Egalement musicien, Benh Zeitlin utilise le cinéma comme un instrument : aussi simplement qu'en grattant une guitare, il libère une énergie et la fait retentir à travers la nature déchaînée.
Les Bêtes du Sud sauvage est un hymne, une symphonie qui veut embrasser le monde. Ce verbe embrasser, il faut l'entendre aussi comme le père de Hushpuppy, s'écriant en pleine inondation : « Quand l'eau sera repartie, je roulerai un patin à la terre ! » C'est l'amour pour le bayou que célèbre le film, dans toute son étrangeté : un amour au-delà de la peine et du malheur, au-delà des apparences dévastées, un amour qui se veut force pure, émerveillement contre vents et marées. Il y a là un lien précieux avec l'enfance, dont l'interprétation de l'incroyable Quvenzhané Wallis montre toutes les nuances. Il y a là aussi beaucoup d'idéalisme. Mais c'est ça qui nous permet de vivre, nous dit Benh Zeitlin.
Frédéric Strauss
Cinéma Le Pestel
Kate Savalle                                                                                              
Avenue du Texas, Die 26150   
04 75 22 03 19  
08 92 68 06 24
Jeudi 20 décembre : 18h

Vendredi 21 décembre: 21 h

Samedi 22 décembre : 18h30

Dimanche 23 septembre : 20 h30

Lundi 24 décembre : 18h 15
Mardi 2
5 décembre : 17h  

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