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jeudi 16 août 2012

Attaques de loups en baisse...


Les attaques de loup en légère baisse
Le début de l'année 2012 connaît globalement moins d'attaques de loups contre les troupeaux qu'en 2011 : 497 attaques recensées au 25 juillet contre 585 à la même date en 2011, selon un état des lieux du ministère de l'Ecologie divulgué le 9 août par l'AFP.
En revanche, le nombre d'attaques est en hausse dans les Alpes-Maritimes : 217 attaques contre 162 en 2011. Après ce dernier, les départements les plus impactés sont le Var, les Vosges et les Alpes-de-Haute-Provence.
José Bové favorable au tir en cas d'attaque
La communication de cet état des lieux intervient dans une période de polémique sur les mesures à adopter face aux attaques de loups. "Pour moi, les choses sont claires : si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer", avait déclaré José Bové le 17 juillet sur les ondes de Radio Totem.
Suite à ces propos, l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a déposé plainte contre l'eurodéputé écologiste pour incitation à la destruction d'une espèce protégée. L'association de protection des ours Ferus et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de Provence-Alpes-Côte d'Azur ont également demandé le 6 août à Europe Ecologie Les Verts (EELV) de désavouer publiquement José Bové sur ce sujet.
Interrogé à propos de la déclaration de ce dernier, Jean-Vincent Placé, a indiqué vendredi dernier que tirer sur le loup en cas d'attaque d'un troupeau était "la plus mauvaise des façons". Le président du groupe EELV au Sénat s'est dit "très attentif au pastoralisme, une vraie activité écolo et une bonne façon d'être dans la production extensive et de protéger les territoires". Avant d'ajouter "c'est un sujet complexe, il faut essayer de concilier les uns et les autres".
EELV défend à la fois le loup et le berger
Le parti Europe Ecologie-Les Verts a assuré jeudi défendre le loup et le berger, et non pas l'un ou l'autre, en réponse à José Bové qui recommandait le 17 juillet de prendre son fusil si un troupeau se trouvait en danger.
"EELV ne soutient pas cette option, quelque peu sommaire et de courte vue", écrit dans un communiqué Gilles Euzenat, de la Commission nationale nature-environnement d'EELV. "Incitation à une infraction pénale qui plus est. Les écologistes sont, et ont toujours été, pour une ferme protection du loup et la coexistence dûment accompagnée entre cette protection et un pastoralisme retrouvé".
"Le retour du loup est naturel. Les environnementalistes ne l'introduisent pas. Il est logique et conforme à l'auto-régulation et à l'expansion territoriale de l'espèce, ici comme ailleurs en Europe", assure le parti environnementaliste.
"Le loup est loup-émissaire, il n'est pas responsable des difficultés de la filière ovine", poursuit le communiqué. "La cohabitation homme/loup est possible, comme le montre le vécu dans des pays voisins (Italie, Espagne, avec des populations bien plus importantes)".
"Ce n'est donc pas le loup ou le berger, comme le dit José Bové, c'est le loup ET le berger", écrit encore ce parti, qui assure "de son total soutien le réseau Loup (ONCFS, ONF, Associations et Administrations) et les bergers et éleveurs engagés positivement dans la cohabitation avec le loup".
José Bové qualifié de «loup dans la bergerie» par les protecteurs du loup
L'eurodéputé écologiste José Bové, qui recommande de «tirer sur les loups», est devenu le «loup dans la bergerie des protecteurs de la nature», ont estimé lundi l'association de protection des ours Ferus et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de Provence-Alpes-Côte d'Azur. «Cette déclaration est d'autant plus choquante pour nous que les associations de protection de la nature en général mènent des combats communs avec José Bové contre l'agriculture intensive ou l'exploitation des gaz de schiste, par exemple», écrivent les deux associations dans un communiqué commun. «Nous demandons avec insistance à Europe Ecologie Les Verts de désavouer publiquement José Bové sur ce sujet», ajoutent-elles, rappelant que «le loup est une espèce entièrement protégée en France».
Le loup n’est pas responsable des problèmes de la filière élevage
«Pour moi, les choses sont claires: si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer», avait déclaré le 17 juillet José Bové sur les ondes de Radio Totem. «Est-ce qu'on veut qu'il y ait encore des paysans?», avait-il interrogé. Après ces déclarations, l'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a déposé plainte au tribunal de Mende contre le député européen Europe Ecologie-Les Verts, pour «incitation à la destruction d'une espèce protégée».
La France compte une population d'environ 200 loups, que les éleveurs du sud-est accusent régulièrement de décimer leurs troupeaux. «Si le loup peut poser ponctuellement des difficultés, il n'est en rien responsable des problèmes de la filière élevage», estiment toutefois la LPO Paca et l'association Ferus, tout en reconnaissant «les situations difficiles que rencontrent certains éleveurs dans leur métier de tous les jours».
Hautes-Alpes: Après de nouvelles attaques du loup, le tir de défense autorisé dans quatre communes
Des tirs de défense du loup, une espèce protégée, ont été autorisés par la préfecture des Hautes-Alpes dans quatre communes après de nouvelles attaques récentes attribuées à l'animal, a annoncé mercredi la préfecture. A la demande des éleveurs, le préfet Jacques Quastana a autorisé par arrêtés «le recours à des tirs de défense en vue de la protection des troupeaux», sur le territoire des communes de Saint-Disdier-en-Dévoluy, de Nevache et Val des Prés, selon un communiqué de la préfecture.
Ces tirs avaient été précédemment autorisés sur le territoire de la commune de Saint-Etienne-en-Dévoluy, selon la préfecture qui a précisé que 62 attaques avaient été recensées et 216 bêtes «attaquées ou stressées». Les tirs de défense permettent de tuer le loup, espèce protégée, en cas d'attaque du troupeau. Les tirs, précisent la préfecture, devront être exercés par des éleveurs et chasseurs dûment désignés, et sous l'autorité de lieutenants de louveterie agréés.
L'Isère pourrait autoriser à nouveau la chasse au loup
En juillet, le comité loups de l'Isère devait se prononcer sur l'autorisation éventuelle de l'abattage de ces animaux sauvages dans le département. Une nouvelle réglementation ministérielle rend en effet possible un tel arrêté. Et plusieurs troupeaux de moutons ont été égorgés en Isère depuis le début de l'année.
Entre chien et loup
«Les loups sont des animaux théoriquement protégés, s'insurge Pierre Athanaze, président de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui a saisi à ce sujet la Commission européenne. Je comprends la détresse des éleveurs mais on les prend, comme nous, écologistes, pour des imbéciles. Il y a peut-être 8 à 15 loups en Isère, 150 à 200 dans les Alpes où ils ont largement de quoi se nourrir naturellement. L'abattage produit, lui, l'effet inverse de celui escompté: si l'on tue un mâle ou une femelle dominant, la meute est désorganisée et va se rabattre sur les animaux domestiques.»
L'Aspas estime par ailleurs que les brebis sont souvent victimes de chiens errants (évalués à plus de 100 fois plus destructeurs. 300 000 brebis tuées par les chiens contre 3000 pour le loup, annuellement). Début juin, un éleveur du Vercors a d'ailleurs porté plainte contre l'explorateur Nicolas Vannier dont il accuse les chiens de traîneau d'avoir agressé son troupeau. C'est cependant aux experts de l'office national de la chasse et de la faune sauvage qu'incombe d'établir la distinction entre chiens et loups.
En 2011, la FDSEA 38 avait dénombré «185 victimes reconnues au titre du loup», notamment dans les massifs de Belledonne et du Vercors.
Albert Idelon
26420 La Chapelle en Vercors
Éclairage
Le gouvernement Fillon a pris, en mai dernier, peu avant sa chute, un décret facilitant l'abattage de 11 loups en France. Les départements alpins sont visés par cette nouvelle réglementation dont l'application est laissée à l'appréciation des préfets.

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