Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

jeudi 26 juillet 2012

Delphine Batho promet... beaucoup


Delphine Batho promet une feuille de route écolo pour chaque ministre
Reçues à Matignon, les ONG écologistes sont globalement satisfaites, même si elles en attendaient plus de la part du gouvernement sur les gaz de schiste.
Les ONG environnementales sont sorties plutôt satisfaites mardi de leur entretien avec le Premier ministre visant à préparer la conférence environnementale des 14-15 septembre, même si plusieurs ont regretté une «position attentiste» du gouvernement sur les gaz de schiste.
Jean-Marc Ayrault et la ministre de l’Ecologie Delphine Batho ont reçu à Matignon, durant environ une heure et demi, huit organisations qui avaient participé au Grenelle de l’environnement lors du dernier quinquennat.
Devant les défenseurs de l’environnement, le Premier ministre a confirmé que la fracturation hydraulique, la seule technique permettant à ce jour de rechercher et exploiter des gaz de schiste, «resterait interdite», a indiqué à la presse le directeur général de Greenpeace, Jean-François Julliard.

«Mais il n’a en revanche pas voulu se prononcer sur l’exploration des gaz de schiste» en elle-même, soulignant simplement que ce serait «un des sujets débattus lors de la conférence environnementale», a-t-il ajouté.
D’autres ONG, comme les Amis de la Terre et France Nature Environnement, ont également regretté un manque de clarté dans les positions du gouvernement, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ayant indiqué récemment qu’il entendait «regarder» ce dossier sensible.
Delphine Batho a rappelé que le gouvernement restait «totalement opposé à la fracturation hydraulique». Et si une nouvelle technique était mise au point, «nous aurions un vrai débat démocratique», a-t-elle promis.
La fracturation hydraulique, consistant à injecter de l’eau et des produits chimiques en grande profondeur, est accusée d’avoir des conséquences sur l’environnement et les nappes phréatiques. Une loi votée en 2011 l’a interdite en France.
«Lettre de cadrage»
Mis à part ce dossier, les associations sont apparues globalement satisfaites, notamment sur la place faite à la biodiversité, à la fiscalité écologique ou la santé environnementale dans cette conférence censée relancer une concertation essoufflée depuis le Grenelle de l’environnement.
«Le fait d'être reçu par le Premier ministre, c’est un symbole intéressant de la volonté de dialogue», a estimé le président de France Nature Environnement (FNE, fédération de 3 000 associations), Bruno Genty.
L’annonce par le gouvernement d’une «lettre de cadrage» environnemental fixant les objectifs en matière de développement durable, que chacun de ses membres recevra désormais, a également été saluée par FNE.
«De la même façon qu’il existe une lettre de cadrage budgétaire, chaque ministre va recevoir une lettre de cadrage qui va se traduire dans la politique du secteur dont il a la charge», a précisé Delphine Batho à l’issue de la réunion.
«On a le sentiment qu’il y a des engagements plutôt positifs», a renchéri Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), saluant le fait que la conférence environnementale se tienne tous les ans et que tous les ministères soient impliqués.
Jean-Marc Ayrault «nous a demandé de le juger sur pièces» et a indiqué «qu’il n’y aurait pas de sujets tabous, dont acte», a commenté pour sa part Christophe Aubel, directeur d’Humanité et biodiversité (ex-Ligue ROC).
La conférence, qui sera baptisée «Conférence environnementale pour la transition écologique» selon FNE, pourrait se tenir au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Gaz de schiste: la fracturation hydraulique restera interdite, dit Batho
Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction de la fracturation hydraulique, technique interdite par une loi en France pour l'exploration des gaz de schistes, a annoncé vendredi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho.
"Le gouvernement maintient clairement et nettement sur l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste, car nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l'environnement et avec des risques importants pour la santé", a affirmé Mme Batho interrogée sur BFMTV.
"Rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique", a-t-elle ajouté.
Selon elle, ce qui pose problème c'est la technique utilisée pour explorer et exploiter ce type d'énergie fossile "avec des produits chimiques qui ensuite vont dans les nappes phréatiques".
La fracturation hydraulique consiste à injecter à très forte pression un mélange d'eau, de sédiments et de produits chimiques pour briser la roche et libérer les molécules de gaz naturel.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait laissé entendre début juillet que le gouvernement allait "regarder" ce dossier sensible de l'exploitation du gaz de schiste en France, sans toutefois le "rouvrir".
Pour Delphine Batho, son collègue "et ami" Arnaud Montebourg avait alors formulé "une réflexion intellectuelle qui n'est pas basée sur des faits".
A la question de savoir si le gouvernement allait octroyer de nouveaux permis d'exploration pour connaître l'importance réelle des éventuelles réserves de cette énergie dans le sous-sol français, la ministre a répondu "non, il va y avoir la réforme du code minier", texte qui fixe les règles sur l'exploitation des énergies dans les sols.
L'Union française des industries pétrolières (Ufip), l'organisation patronale du secteur pétrolier français, a indiqué qu'elle espérait toujours que les gaz de schiste "ne soient pas exclus" du débat sur l'énergie prévu après la grande conférence annoncée à l'automne.
"On enregistre la déclaration de la ministre. Mais on souhaite que ce débat puisse avoir lieu au moment où l'on parlera de l'énergie à l'automne", a déclaré son président Jean-Louis Schilansky.
Face à l'hostilité de l'opinion, l'industrie pétrolière se montre prudente sur la question. Le secteur plaide pour des forages de prospection permettant de confirmer la présence et la possibilité d'exploitation commerciale de gaz de schiste dans l'Hexagone.
La France est considérée avec la Pologne comme le meilleur gisement potentiel en Europe de ce gaz retenu prisonnier dans la roche.
MediasCitoyensDiois-AgencePresseLibertad


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire