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mercredi 13 juin 2012

Vesc ; attaque d' un troupeau , les vautours innocentés...


12 juin 2012 : Attaque d’un troupeau de brebis à Vesc (Drôme) : les vautours évidemment innocentés
Le jeudi 7 juin 2012, M. Bernard T., éleveur de brebis à VESC (Drôme), constatait en arrivant sur son pâturage que son troupeau avait subi une attaque de prédateurs se soldant par la perte de plusieurs dizaines de bêtes (trouvées mortes ou non retrouvées). L’association Vautours en
Baronnies (VEB, annexe 3) prévenue le 8 juin en fin d’après midi prenait immédiatement contact avec l’éleveur qui désignait les vautours fauves comme responsables du sinistre.
Le service départemental de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) s’étant rendu sur place pour effectuer un constat, transmettait à VEB, pour avis, une série de clichés représentant les blessures infligées aux brebis. Tous ces clichés étaient adressés pour expertise à 5 vétérinaires, dont 4 spécialistes de la faune sauvage (liste en annexe 1).
L’association VEB mandatait le docteur vétérinaire Gilles MICHEL de Nyons, pour une contre expertise effectuée le 9 juin dans l’exploitation, en présence du frère de l’éleveur et du président de VEB. Le compte rendu de cette expertise figure en annexe 2.
Les avis des cinq vétérinaires consultés pour l’analyse des clichés, ainsi que les conclusions de la contre expertise vétérinaire vont tous dans le même sens : ils permettent d’éliminer la responsabilité des vautours fauves et retiennent l’hypothèse d’une attaque de canidé, probablement domestique (chien) ; sans toutefois exclure totalement l’hypothèse du canidé sauvage (loup).
Le scénario est finalement des plus classiques, même s’il reste coûteux et traumatisant pour l’éleveur. Le troupeau a été attaqué par un ou plusieurs canidés (domestiques ou sauvages) sans qu'il soit possible de déterminer le moment précis de cette attaque, semant la panique parmi les brebis qui se sont dispersées. Les cadavres des brebis tuées durant l’attaque (stress majeur, morsures et/ou dérochement) ont été dépecés et consommés par les vautours fauves qui jouent ainsi leur rôle d’équarrisseurs naturels.
La seule vérité biologique est que les vautours fauves ne sont que des équarrisseurs et non des prédateurs et ceci depuis des centaines de milliers d’années. Il est impossible que des vautours tuent des animaux sains et en pleine possession de leurs moyens. L’observation de vautours auprès de troupeaux signe toujours la présence de cadavres ou de matière organique abandonnée (viscères, restes de cadavres …).
Chaque année dans la Drôme, les vautours nous débarrassent naturellement de plusieurs centaines de tonnes de cadavres d’animaux domestiques ou sauvages, réduisant de manière significative les risques de pollution et jouant un rôle prophylactique essentiel. Dans la Drôme, comme dans tous les départements fréquentés par les vautours, leur présence (et parfois en très grand nombre) auprès de cadavres d’animaux, constitue une observation naturelle et banale ; c’est leur absence qui est anormale.
Contact presse : Roger JEANNIN, 0680780833 - 0486582231 ; Christian TESSIER,
0475278191 – 0630045832
Siège social : Mairie - 26510 Rémuzat – Tél : 04 75 27 81 91
vautourbaronnies@numeo.fr
documents annexés à ce communiqué
Annexe 1 : liste des vétérinaires consultés ou mandatés par Vautours en Baronnies (VEB), suite à l’attaque d’un troupeau d’ovins sur la commune de Vesc (Drôme)
Dr Dominique GAUTHIER, directeur du Laboratoire vétérinaire des Hautes-Alpes à Gap
Dr Jean-Claude MOURGUES, vétérinaire à la retraite, responsable du centre de soins pour la faune sauvage de Boucieu-le-Roi (07), spécialiste des rapaces
Dr Bernard JANKOWIAK, praticien à Veynes (05)
Dr Corinne NOVELLA, vétérinaire au Laboratoire départemental des Hautes Pyrénées
Dr Guy JONCOURT, praticien (22), spécialiste des vautours (publication : « Les vautours collaborateurs naturels de l’équarrissage en France »)
Dr Gilles MICHEL, vétérinaire à Nyons, mandaté par l’association « vautours en Baronnies » le 08 juin 2012 pour réaliser sur le terrain une expertise sur le lot de brebis ayant eu une attaque de prédateur(s) à Vesc.

Annexe 2 : Compte rendu de l’expertise du Dr Gilles MICHEL, du 9 juin 2012
De : Gilles MICHEL <gilles.michel@wanadoo.fr>
À : jeannin.roger@yahoo.fr
Cc : Gilles MICHEL <gilles.michel@wanadoo.fr>
Envoyé le : Dimanche 10 juin 2012 18h41
Objet : Vautours - Tardieu - Vesc
Je soussigné, Gilles MICHEL , vétérinaire à Nyons (26110), atteste m'être rendu ce samedi 9 juin 2012 à 14 heure chez Mr Bernard TARDIEU à Vesc (absent), en présence de son frère et de Mr Jeannin, président de l'Association Vautours Fauves en Baronnies.
J'ai pu examiner un lot de brebis ayant subi, selon le frère de Mr Tardieu, une attaque de prédateurs le jeudi 7 juin au matin.
Dans une première bergerie, deux brebis présentent des traces de morsures au cou, punctiformes, sur la partie dorsale et latérale gauche de celui-ci, à l'épaule et aux membres postérieurs.
Les blessures sont infectées, oedémateuses, l'inflammation musculaire est importante.
Une des brebis touchée au cou est en décubitus latéral, en état septicémique avancé, le pronostic de survie est défavorable.
Dans une autre bergerie, plusieurs brebis présentent des traces de morsures superficielles, surtout localisées au cou (toujours sur les cotés ou sur la partie dorsale), aux flancs ou aux membres postérieurs (partie dorsale et latérale de la cuisse). Les plaies sont souvent infectées, oedémateuses.
Des agneaux présentent ce même type de blessures. Un agneau présente une arthrite traumatique suppurée ouverte du jarret gauche, un autre juste décédé de blessures au cou punctiformes (2 trous 3mm espacés de 5cm) infectées, oedémateuse.
Mr Tardieu a constaté le jeudi matin la présence sur la montagne de nombreux vautours dépeçant des brebis et agneaux morts. De nombreux animaux manquent dans son troupeau,
Les bêtes sont depuis affolées.
Les lésions retrouvées sur les animaux évoquent fortement une attaque par des canidés, sauvages ou domestiques, sans qu'il soit possible d'en préciser la taille. Les lésions graves sont cependant peu profondes (mâchouillement, pincement), et c'est l'infection résultant de la morsure qui a considérablement aggravé les conséquences des morsures.
Il ne m'a pas été permis d'examiner les cadavres des premiers animaux morts, ceux-ci ayant été détruit ou consommé par les vautours.
L'hypothèse de mortalité par "attaque" de vautours est fortement improbable : les lésions évoquent des morsures. Je ne relève pas de traces de type "griffures cutanées" sur les animaux.
L'hypothèse la plus probable, au vu des lésions observées, des constatations évoquées par Mr Tardieu, de l'état lésionnel et psychique du troupeau, est celle d'une attaque de canidés dans la nuit du 6 au 7 juin ou tôt au matin le 7 juin, entraînant l'affolement et la dispersion de son troupeau.
Les cadavres d'animaux tués ou ceux gravement blessés ont ensuite attiré le matin les vautours fauves qui ont joué leur rôle "d’équarrisseur naturels".
Mr Tardieu, arrivant à ce moment là, a assisté à la curée des oiseaux, certainement spectaculaire et choquante pour l'éleveur, mais la présence des oiseaux ne semble être que la conséquence et non la cause de la mortalité de ses animaux.
Remarque: Des mesures de protection contre des prédateurs de type canidés sont à mettre en place rapidement car il est plus que probable que sans celles-ci ces attaques se reproduiront, ce qui est malheureusement souvent constaté dans nos régions.
A Nyons, le 9 juin 2012
Dr Gilles MICHEL
Vétérinaire
Clinique Vétérinaire du Nyonsais
11 rue adrien Bertrand - 26110 Nyons
France
Tel: (33) 04.75.26.14.94

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