Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

jeudi 19 avril 2012

Elections présidentielles dans 4 jours : Mr François Bayrou...(5/10)

Pour le rassemblement des François
Il est plus que jamais nécessaire de voter pour François Bayrou au premier tour. Il peut encore devenir le leader d’une large majorité rassemblant les modérés des deux camps, depuis des années nous nous battons en ce sens. Son programme, le seul réaliste, est salué par une large majorité de Français. Mais nombre de ses électeurs potentiels doutent encore de l’utilité d’un tel vote, car peu persuadés qu’il le conduise au second tour. Ils ignorent à quel point ce vote reste indispensable. Il faut donc sortir du déni et dire maintenant ce que François Bayrou ferait si, n’ayant pas réussi à renverser le bipartisme, il ne parvenait pas au second tour. La sincérité est le devoir des démocrates pour éviter qu’orphelins, nos électeurs aillent voter à contrecœur en faveur d’un autre candidat dont ils savent qu’il leur ment.
 Le mode de scrutin est bipolarisant, mais cette fois encore c’est la loi. Dans le cas où l’issue de la campagne nous forcerait à un choix par défaut, l’avenir de nos idées doit se construire dans une alliance de gouvernement avec François Hollande. Nous ne pouvons ni ne devons plus le cacher ! Ne laissons personne jouer avec notre histoire centriste : il est totalement exclu de rallier le président Sarkozy, chantre de la droite la plus réactionnaire, l’attirant sans cesse vers sa tendance extrémiste, promoteur d’une Europe intergouvernementale, creusant davantage les déficits publics et fossoyeur des valeurs républicaines ! Cette présidence, symbolisée par les discours de Dakar, de Grenoble et du Latran, nous nous y sommes vigoureusement opposés en tous points. Or c’est cette même droite que Nicolas Sarkozy promet pour demain, avec ou sans nous. Les centristes, gaullistes-sociaux, chrétiens-démocrates et autres humanistes ayant tenté de l’infléchir ont piteusement échoué.
Il est de même illusoire de croire qu’en restant neutres, c’est-à-dire en annonçant voter contre Sarkozy sans parvenir à un accord de gouvernement avec Hollande, en regardant les gauches accéder seules aux responsabilités, nous pourrions reconfigurer la droite, en y constituant un pôle centriste majoritaire dans l’opposition sur un modèle UDF-RPR. Nous y serions dirigés par ceux qui se sont durablement associés au sarkozysme. Par là, nous détruirions pour des décennies l’indépendance acquise à droite par des années de sacrifices et nous renoncerions pour longtemps à mettre en œuvre nos propositions. Dans l’état actuel de notre pays, l’application réelle des programmes économiques de la gauche, qui se refuse à réduire la dépense publique, comme de la droite, qui rejette la justice fiscale et vient de faire la preuve de son inefficacité, serait suicidaire. En refusant encore de prendre part au gouvernement du pays, Bayrou serait coresponsable de la faillite de la France. De plus, l’indispensable moralisation de la vie publique ne peut évidemment être confiée sans naïveté à l’un des deux partis dominants, dont les rentes de situation empêchent de répondre à cette exigence légitime.
Mais, malgré nos réserves sur les propositions de Hollande, ses orientations ne sont pas fondamentalement incompatibles avec nos principes démocrates. Pour la première fois, il faut donc signer un accord solide avec les socialistes et les écologistes - avec lesquels les convergences sont nombreuses. Un accord de gouvernement n’est pas une renonciation, loin de là, comme nous le prouvent nos voisins européens : il porte sur les points programmatiques fondamentaux, la participation au gouvernement pour leur mise en œuvre, et une juste représentativité parlementaire indépendante. Les équilibres fondamentaux devant être définis au premier tour de l’élection, les Français sauront alors clairement où mène le vote centriste, et s’y rallieront plus nombreux.
Ainsi, voter Bayrou réapparaîtra utile et efficace. En ces derniers jours de campagne, nous pourrons convaincre à nouveau ceux, nombreux, qui se détournent aujourd’hui devant ce qui semble être indécision ou calcul. Ainsi nous ferons dégonfler la baudruche populiste d’extrême gauche qui menace d’attirer les socialistes dans l’impasse. Ainsi nous convaincrons les divers alliés d’une droite qui ne leur correspond pas que l’indépendance et l’influence du centre sont possibles sans concession aux extrêmes. En disant cela, nous représentons sans conteste la majorité des militants et des élus du Modem, qui n’ose aujourd’hui exprimer cet avis de peur de nuire à la campagne. C’est au contraire la servir que de l’affirmer.
François, osez dire aujourd’hui pourquoi il est plus que jamais nécessaire de voter pour vous ! Osez dire que si des millions d’électeurs vous confient leur suffrage mais que vous n’êtes pas au second tour, le seul autre candidat que les démocrates peuvent en conscience élire est François Hollande. Le rassemblement des François sera alors la nouvelle coalition qui conduira la France demain. Le reconnaître, c’est déjà faire un pas vers la victoire de nos idées.
CYRIL CHADÉ Conseiller national du Modem, VINCENT CHAUVET Président du Modem Sciences-Po, AUDREY TRICOIT Conseillère municipale Modem de Maurepas (Yvelines)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire