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samedi 14 janvier 2012

Toxicité des sels d' aluminium...


La toxicité des sels d’aluminium dans les déodorants est établie
Des chercheurs genevois ont démontré la nocivité de l’alu sur des cellules mammaires in vitro, sans toutefois établir de lien avec le cancer du sein.
Des chercheurs de l’université de Genève ont mis en lumière pour la première fois la nocivité des sels d’aluminium sur les cellules mammaires in vitro. Présents dans 90% des déodorants, ces sels pourraient être impliqués dans le développement du cancer du sein. Sans établir de preuve formelle, l’étude conteste néanmoins l’innocuité de cette substance défendue depuis des années par l’industrie cosmétique.
«C’est la première démonstration objective d’un effet toxique troublant sur des cellules mammaires humaines, et seulement sur elles», déclare André-Pascal Sappino, spécialiste du cancer du sein et l’un des coordinateurs de l’étude avec Stefano Mandriota, chercheur en biologie. Les résultats, publiés le 6 janvier dans le Journal of Applied Toxicology, indiquent en effet que les sels d’aluminium entraînent des anomalies qui ressemblent aux phases de précancer chez les cellules vivantes. L’oncologue préconise tout bonnement l’interdiction du composant.
Pas de lien formel ?
Pour établir un lien formel avec le cancer du sein, des expériences complémentaires in vivo sont toutefois nécessaires, notamment sur des modèles animaux. Le débat sur la nocivité des sels d’aluminium est lancé depuis qu’on a constaté ces dernières années une augmentation des cancers du sein, qui ont tendance à se localiser davantage dans la partie externe de la glande mammaire, près des aisselles, et à toucher des femmes de plus en plus jeunes. Jusqu’à ce jour, peu de données étaient en mesure de renforcer ou d’infirmer l’hypothèse de la responsabilité des antitranspirants. Cette nouvelle évidence épidémiologique vient changer la donne, estime le docteur Sappino, qui «conseille fortement aux individus de renoncer aux déodorants contenant de l’aluminium, pierre d’Alun comprise.»
Des médecins du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) ont cependant une opinion plus nuancée, qui tranche avec l’alarmisme des chercheurs. C’est le cas de Bernard Noël, chef de clinique en dermatologie: «L’interprétation de résultats obtenus sur des cellules en laboratoire est très délicate. Dans le doute, la prudence est de mise, mais chaque patient est libre de son choix. Le problème est qu’aucun substitut efficace n’existe à l’heure actuelle.» Un avis que soutient également le professeur Jean-François Delaloye, chef du Centre du sein du CHUV, sur les ondes de la RSR.
En quête d’un coupable?
Pour ceux qui ne suent pas trop, il reste les déodorants qui ne sont pas antitranspirants, mais pour les autres, seuls les sels d’aluminium ont fait leurs preuves. «Le rapport risques-bénéfices demeure assez bon», assure le spécialiste. Sinon, quelle alternative reste-t-il? Injection de botox dans les aisselles, voire aspiration des glandes sudoripares.
«On attend avec impatience que l’industrie trouve des solutions de remplacement», ajoute Huma Khamis, responsable des tests comparatifs à la Fédération romande des consommateurs. Selon elle, l’étude prouve que des recherches supplémentaires sont nécessaires. Mais il n’y a pas de quoi angoisser les consommateurs pour autant. Chercherait-on un coupable? Pour André-Pascal Sappino, la question n’est pas là: «Des milliers de femmes appliquent quotidiennement un déodorant. Si on trouve une substance potentiellement coupable du cancer du sein et facilement éliminable, je trouve qu’elles valent ce combat.» 
Pauline Cancela

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