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jeudi 29 décembre 2011

Les jeunes font peur à Sarkozy...

Cette année, volontairement le gouvernement n'a pas inciter les jeunes à s' inscrire sur les listes électorales.
Batho: le gouvernement «ne veut pas que les citoyens votent»...
(Photo : Delphine Batho (gauche), aux côtés de Marisol Touraine, le 16 novembre, lors de la présentation de l'équipe de campagne de Hollande; Sébastien Calvet)
Députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho est l’une des porte-parole de François Hollande pour la campagne 2012.
Y a-t-il une absence délibérée d’une grande campagne gouvernementale d’information pour appeler les «invisibles», notamment les jeunes, à s’inscrire sur les listes électorales ?
Il y a une anomalie. Le gouvernement voudrait recréer les conditions d’un nouveau 21 avril 2002 où le FN était au second tour de la présidentielle qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Or, dans un contexte de crise et de défiance vis-à-vis de la politique, il faut justement mobiliser les citoyens, pour dire que le vote sert ; qu’il peut changer de politique. Si défiance il y a, elle est surtout contre la politique de renoncement de Nicolas Sarkzozy, notamment face aux marchés financiers qu’il s’était pourtant engagé à réguler…
Quand Benoit Hamon attaque le chef de l’Etat sur les dépenses liées au G8 ou assure que «s’il consacrait un peu moins d’argent du contribuable à financer sa campagne électorale déguisée, ça ferait trois ou quatre campagnes d’inscription sur les listes électorales», ce n’est pas démagogique ?
Non, c’est la réalité : on est à des années-lumière d’une République irréprochable. Il y a une forme d’alliance tacite entre l’UMP et le FN. Le gouvernement ne veut pas contrecarrer l’idée d’une désertion et de désenchantement de la politique, ni combattre les causes profondes de la crise actuelle. Il veut parier sur une désaffection démocratique, comme celle qui avait poussé la droite et l’extrême droite au lendemain du premier tour de la présidentielle en 2002.
Le gouvernement dit avoir consacré 181 000 euros à la campagne de communication 2011 pour inciter les Français à s’inscrire ou à se réinscrire, 30 000 euros de plus qu’en 2006. Et que l’essentiel de cette somme – 150 000 euros – est déployée sur le Web…Selon la Cour des comptes, les dépenses de communication des ministères ont augmenté de 50% en trois ans. Les seuls dépenses du SIG [Service d’information du Gouvernement, ndlr] ont augmenté de 324% entre 2006 et 2010! Et on veut nous faire croire que 180 000 euros affectés pour l’exercice d’un droit démocratique, c’est suffisant…
 180 000 euros, c’est aussi le montant d’une étude payée par le ministère de l’immigration pour un coaching en images d’Eric Besson, quand il était ministre…Le gouvernement a aussi dépensé 4,3 millions d’euros pour le seul achat d’espace publicitaire destiné à faire la com de sa réforme des retraites. La réalité, c’est que 180 000 euros pour un tel enjeu républicain est un chiffre parfaitement dérisoire…
L’UMP dénonce une campagne du PS. Qui n’a «certainement pour seul objectif que de faire oublier aux Français les ambiguïtés et les indécisions du candidat François Hollande», dénonce Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle…Ce n’est pas un argument. Et par ailleurs, elle ne répond pas à la question des manquements du gouvernement sur la campagne d’inscription sur les listes électorales. Cela montre que le PS touche juste quand il pose cette question essentielle et légitime. Nous, on ne préjuge pas du vote des citoyens : on veut juste l’encourager. Au fond, on peut faire un lien entre le verrouillage de l’appareil d’Etat par Sarkozy et la volonté de ne pas mobiliser l’Etat pour que les citoyens votent. Car la droite, du RPR à l’UMP, a toujours considéré le pouvoir comme sa chose. Or, la force du peuple, c’est son bulletin de vote.
CHRISTIAN LOSSON

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