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samedi 15 octobre 2011

Nous sommes tous des Indignés espagnols...


LE MOUVEMENT DES INDIGNES DEVIENT PLANETAIRE
L'indignation à son comble à Rome
Parti de Wall Street il y un mois, le mouvement des indignés contre les excès du capitalisme s'est répandu samedi à travers le monde, notamment à Rome, lieu de la plus importante manifestation.
Des dizaines de milliers de protestataires parcourent les rues de la capitale italienne en brandissant des pancartes où l'on peut notamment lire « Une seule solution, la révolution » ou « Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers ». Les médias italiens estiment qu'ils sont entre 100 000 et 200 000.
Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de contrôler une centaine de manifestants cagoulés de noir, en marge de la marche des indignés, lançant des bouteilles et des cocktails Molotovs.
Des coktails Molotovs auraient mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Entre six et sept voitures ont été incendiées et des vitrines de magasins fracassées. Aucun blessé n'a été signalé.
Les plus grands monuments de la capitale ainsi que quatre stations de métro ont été fermés. Quelque 1500 policiers ont été mobilisés, et deux hélicoptères survolent la zone.
Le gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, qui doit prendre la tête le mois prochain de la Banque centrale européenne (BCE), dit comprendre le sentiment des indignés.
« Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends », a-t-il déclaré samedi en marge du G20 qui se tient à Paris. « Nous, les adultes, nous sommes en colère à cause de cette crise. Alors pensez aux jeunes de 20 ou 30 ans... », a-t-il ajouté.
Au Portugal, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Lisbonne. Les manifestants dénoncent la politique d'austérité du gouvernement, appliquée sous la pression de l'Union européenne et du FMI.
« Nous sommes victimes de la spéculation financière et ce programme d'austérité va nous ruiner. Il faut changer ce système pourri », a dénoncé à l'AFP Mathieu Rego, 25 ans.
Ailleurs en Europe, quelque 5000 personnes ont manifesté devant le siège de la Banque centrale européenne à Francfort. À Londres, environ 500 personnes ont marché depuis la cathédrale Saint-Paul jusqu'à la Bourse. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se trouve parmi eux.
« Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d'argent issu de la corruption ».
— Julian Assange
Des centaines de personnes ont aussi manifesté à Paris.
Des rassemblements ont auparavant eu lieu dans les grandes villes de l'Océanie et de l'Asie où ils ont attiré tout au plus jusqu'à quelques milliers de personnes.
Le Canada participe à la contestation. Des manifestations se tiennent dans une douzaine de villes. Le plus gros rassemblement a lieu à Toronto, où Occupons Wall Street deviendra Occupons Bay Street.
Répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux, les citoyens manifestent pour dénoncer les excès du capitalisme qui, disent-ils, condamnent une partie de l'humanité à la pauvreté.
Le réseau 15october.net a recensé des appels à manifester dans 951 villes de 82 pays.
« Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers qui ne nous représentent pas. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu'à obtenir le changement mondial que nous voulons ».
— United for Global Change (Unis pour un changement global)
Des racines en Espagne
Le mouvement a pris naissance au printemps en Espagne, le pays de l'Union européenne (UE) qui présente le taux de chômage le plus élevé : plus de 20 % de la population active et jusqu'à 45 % chez les jeunes de 18 à 25 ans.
L'occupation de la Puerta del Sol, à Madrid, a inspiré d'autres pays d'Europe, dont la Grèce qui doit imposer de sévères mesures d'austérités à sa population pour recevoir de l'aide financière de l'UE et du Fonds monétaire international.
Aux États-Unis, le mot d'ordre Occupons Wall Street a été lancé par les militants d'Adbusters, un groupe créé à Vancouver qui lutte contre le capitalisme et détourne les codes de la société de consommation. « Nous avions le sentiment qu'une indignation véritable montait en Amérique et nous avons voulu produire l'étincelle qui permettrait à cette indignation de s'exprimer », explique Kalle Lasn, cofondateur du groupe.
Occupons Wall Street appelait à se mobiliser autant de temps que nécessaire à partir du 17 septembre. Les protestataires campent toujours dans le parc de Zucotti, près du coeur financier de Manhattan.
Selon certains analystes, l'efficacité de cette mobilisation reste toutefois à démontrer. « Il y a plus de sympathisants que de personnes qui manifestent réellement », souligne Mary Bossis, professeure à l'université grecque du Pirée. Malgré des situations de désespoir engendrées par les mesures d'austérité, ajoute-t-elle, il semble que l'étincelle qui lancerait un mouvement durable fait défaut.
Radio-Canada.ca et APL

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