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dimanche 2 octobre 2011

En Europe ...On emprisonne encore les opposants.


En Ukraine, Toulia Timochenko dénonce un "lynchage politique"
L'opposante et ancienne première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a dénoncé, jeudi 29 septembre, son procès pour abus de pouvoir comme un cas "classique" de "lynchage" politique devant un tribunal de Kiev.
"Ce procès est un cas classique de lynchage politique. Cette affaire a été falsifiée. Il n'y a aucune preuve que je sois coupable", a lancé Mme Timochenko, contre laquelle le parquet a requis sept ans de prison. "Nous sommes contraints de nous défendre contre des répressions politiques", a ajouté la prévenue, interrompue par des applaudissements de députés du parti de l'opposante venus la soutenir.
Incarcérée depuis le 5 août, Mme Timochenko est jugée pour avoir signé en 2009, sans l'autorisation du gouvernement qu'elle dirigeait, des accords gaziers avec la Russie, défavorables à son pays, selon l'accusation.
LA PATTE DE IANOUKOVITCH
"Dire que ces contrats étaient défavorables pour l'Ukraine est un mensonge", a protesté Mme Timochenko, qui s'est tournée vers le public en précisant qu'elle s'adressait "au peuple ukrainien".
L'égérie de la révolution orange pro-occidentale en 2004 en Ukraine a reproché à son rival vainqueur de la présidentielle de 2010, Viktor Ianoukovitch, d'être intervenu dans ce procès.
"Le jugement a été écrit par l'administration présidentielle", a lancé Ioulia Timochenko, qui s'attend à être condamnée. "Je suis persuadée qu'après l'énoncé du jugement, nous allons obtenir une réhabilitation totale devant des juridictions européennes", a-t-elle.
Ukraine : sept ans de prison requis contre l'opposante Timochenko
Le parquet ukrainien a requis, mardi 27 septembre, sept ans de prison contre l'opposante Ioulia Timochenko, poursuivie pour abus de pouvoir, un dossier qui exacerbe les tensions avec l'UE au moment où Kiev cherche à resserrer les liens avec ses partenaires européens.
"Nous demandons au tribunal de reconnaître Mme Timochenko coupable et, compte tenu de la gravité de son crime (…), de la condamner à sept ans de prison", a déclaré l'un des procureurs, Mme Lilia Frolova, à la fin de son réquisitoire.
Cette nouvelle a aussitôt provoqué la colère des centaines de partisans de Mme Timochenko, réunis à proximité de la cour, sur l'artère principale de Kiev. "A bas la bande" au pouvoir, ont-ils scandé.
"SOVIÉTIQUE"
Egérie de la "révolution orange" de 2004, Ioulia Timochenko, ancienne premier ministre du pays, est accusée d'avoir signé en 2009, sans l'autorisation du gouvernement qu'elle dirigeait, des accords gaziers avec la Russie défavorables à son pays. Elle dénonce pour sa part des poursuites politiques.
Son procès a repris mardi après quinze jours d'interruption sous l'œil de l'Union européenne, qui réclame la libération de l'ancienne premier ministre incarcérée depuis le mois d'août et jugée depuis juin. L'ambassadeur de l'UE en Ukraine, José Manuel Pinto Yeixeira, était présent au début de l'audience.
L'Union européenne craint que cette affaire ne soit en réalité un règlement de comptes politique qui permettrait au président Viktor Ianoukovitch de se débarrasser de sa principale opposante.
A la mi-septembre, l'UE a haussé le ton contre Kiev en conditionnant un accord d'association, que l'Ukraine espère conclure en décembre, à la remise en liberté de Mme Timochenko. Bruxelles a aussi qualifié de "soviétique" la législation sur laquelle se basent les poursuites.
Rappel : La cour d'appel de Kiev avait refusé de libérer Timochenko
La cour d'appel de Kiev a refusé, vendredi 12 août, de remettre en liberté l'opposante ukrainienne et ancienne première ministre Ioulia Timochenko, incarcérée depuis une semaine, en dépit de la montée des protestations dans le monde contre les motifs de cette détention.
Saisie par Mme Timochenko, qui conteste son placement en détention provisoire le 5 août, la cour d'appel a estimé qu'il n'y avait "aucune raison légale d'examiner ce recours". "La requête n'est pas recevable. Cette décision ne peut pas faire l'objet d'appel", a déclaré la juge Olga Efimova, provoquant la colère de députés et de partisans de Mme Timochenko présents dans la salle d'audience.
"Honte !", "Honte !", "Criminel en robe de magistrat !", ont crié des députés pro-Timochenko.
"AUCUNE MOTIVATION POLITIQUE"
Mme Timochenko n'assistait pas à l'audience, sa présence n'étant "pas obligatoire" dans le cadre de cette procédure, selon la juge. La cour a suivi les réquisitions du parquet, qui estimait que l'appel  n'était "pas recevable" alors que son procès est en cours, un point de vue vivement contesté par les avocats de la défense. "Il est absurde qu'une personne placée en détention n'ait pas le droit de contester cette décision", a déclaré l'avocat Iouri Soukhov après l'audience.
Jeudi, le président ukrainien, Victor Ianoukovitch, avait indiqué que ce procès n'avait "aucune motivation politique" et promis de ne pas s'ingérer dans la procédure.
Egérie de la révolution orange pro-occidentale de 2004, qui renversa le régime dont M. Ianoukovitch était le candidat à la présidentielle, Mme Timochenko a été candidate malheureuse contre lui lors de l'élection de 2010.
IMPLICATION DANS LE MEURTRE D'UN DÉPUTÉ
Renforçant la pression sur la prévenue, le procureur général adjoint Renat Kouzmine a affirmé dans une interview que des enquêtes menées aux Etats-Unis avaient prouvé l'implication de Timochenko et de son mentor, l'ex-premier ministre ukrainien Pavlo Lazarenko, dans le meurtre en 1996 du député Evghen Chtcherban. M. Lazarenko purge sa peine aux Etats-Unis pour blanchiment d'argent.
Réagissant à cette affirmation, le parti de Ioulia Timochenko, Batkivchtchina, a estimé que "l'imagination maladive des procureurs aux ordres de Ianoukovitch n'avait pas de limites".
Les experts ukrainiens du comité de la coopération entre l'Ukraine et l'Union européenne ont de leur côté mis en garde contre la détérioration des liens avec l'Europe dans une lettre ouverte au président Ianoukovitch, publiée par les agences ukrainiennes. "Nous vous appelons à faire revenir l'Ukraine sur la voie proeuropéenne pour que les déclarations dans ce sens ne soient pas contraires aux actes", écrivent-ils.
L'incarcération de Mme Timochenko a suscité de vives critiques dans le monde. La France a haussé le ton jeudi et convoqué l'ambassadeur d'Ukraine au ministère des affaires étrangères afin de lui signifier "la vive préoccupation de Paris suscitée par la mise en détention de Ioulia Timochenko, et plus généralement par le déroulement de ce procès". Les Etats-Unis ont dénoncé un procès aux "apparences de persécutions avec des motivations politiques" et réclamé la "libération immédiate" de l'opposante.
Mme Timochenko est jugée depuis le 24 juin, accusée d'avoir outrepassé ses pouvoirs de premier ministre en 2009 en autorisant, sans l'approbation du gouvernement, la signature de contrats sur l'importation de gaz russe à un prix jugé désavantageux pour Kiev.
APL

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