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lundi 29 août 2011

Die manifeste contre le nucléaire...

Tchernobyl, Fukushima....Cruas !
Curieusement le tapage médiatique autour de la catastrophe et du drame de Fukushima s'est tu. Exit les émissions de radioactivité, exit la pollution de la mer, exit la question de l'éloignement sans retour de la population locale (plus de 85 000 personnes), exit la zone "terre morte" proche de la centrale pour des milliers d'années, oubliées les irradiations humaines dues aux retombées des poussières atomiques accentuées par la pluie et le vent (jusqu'à Tokyo distante de 300 km) et à la contamination des produits alimentaires: légumes, viande, pêche... Les autorités du pays ont d'abord minimisé l'importance de la catastrophe, relayées en cela par l'Etat français et AREVA, et, au niveau international, par l 'AIEA.
Après avoir été obligées, devant le scandale provoqué, de reconnaître que
Fukushima était de degré 7 sur l'échelle de Richter - comme Tchernobyl – ces mêmes autorités donnent l'impression, six mois après, de vouloir déjà éluder la réalité. Et ce, à la grande satisfaction des marchands mondiaux d'atome, à commencer par les Français: EDF, AREVA et ...les banques.
Car ce qui importe, c'est la continuité du commerce de l'atome, sous couvert de la croissance ininterrompue de la consommation énergétique, et aujourd'hui du label mensonger prétendu "énergie propre": pas de production de CO2, donc préservation de la couche d'ozone. Deux arguments faux : le premier par une politique délibérée de réduction de cette consommation, le second par le contre argument d'une réelle production carbone, certes inférieure à celle d'une centrale au charbon, mais néanmoins effective, si l'on veut bien tenir compte de tous les paramètres liés à la fabrication de l'énergie atomique, n'en déplaise aux nucléocrates.
C'est-à-dire, en remontant en amont, ce qui compte pour le lobby hexagonal c'est la production de ces machines porteuses de mort potentielle que sont les réacteurs atomiques des centrales nucléaires.
Les facteurs de risques nucléaires
Nombre d’implantations de ces centrales ont lieu sur des zones sismiques avérées. Le Japon en est le plus bel exemple. Voilà un pays "posé" sur toute sa longueur sur une faille tectonique particulièrement active. Les tremblements de terre y sont quasiment quotidiens, certes la plupart du temps avec une faible magnitude. Mais il suffit d'une fois et
Fukushima n'est pas la première manifestation de cette instabilité naturelle.
En France ?
Pas de problèmes, rabâchent les experts es radioactivité. Notre technologie est la plus sûre du monde, et puis les dangers sismiques n'ont rien à voir avec ceux du Japon, ils sont minimes, sinon inexistants. (...) "Rien à craindre", "tout va bien", "un séisme à la japonaise chez nous ? Impossible", "les idéologies des antinucléaires? Rétrogrades: ils veulent nous faire revenir à l'âge de la bougie". (...)
Business avant tout
Mais un business qui coûte très cher, ne serait- ce qu'en démolition des centrales arrêtées.
Ainsi Brennilis, en Bretagne, coûterait, selon la Cour des Comptes (2005) 482 millions d'euros. Et pour les sept autres centrales arrêtées, il y en aurait pour 11 milliards. Contribuables, à vos poches, car c'est vous qui en payez la plus grande partie ! Et que dire de Superphénix (Creys-Malville), en déconstruction ‘perpétuelle’ depuis dix ans et dont les travaux vont durer au moins autant.
Le lobby du nucléaire: AREVA, ANDRA, EDF, CEA relayés par les autorités étatiques, veulent toujours faire accroire que l'indépendance énergétique de la France passe par cette filière. Or, il faut le répéter, cette indépendance n'est que fictive. L'uranium nécessaire est importé à 100%, d'Australie, mais surtout du Niger où l'exploitation gérée par AREVA cause des dégâts irréversibles aux populations locales et à leurs terres.
Mais pourvu que la filière puisse rester compétitive face aux Coréens, Japonais, Russes...
Pour les nucléocrates tricolores, il s'agit d'être les premiers, et prétendument les meilleurs. Les investissements ne manquent donc pas. Et c'est là qu'entrent en jeu les banques, notamment BNP-Paribas, la première au monde à financer le nucléaire.
C'est elle qui financera l'énorme projet de Jaitapur en Inde. Cette banque a déjà investi 13,5 milliards d'euros de 2000 à 2009 dont 5 milliards destinés à EDF, premier exploitant nucléaire au monde, dont l'Etat détient 85%. Ses clients ? AREVA bien sûr, mais aussi Electrabel (Belgique) et...TEPCO, société privée gérant Fukushima, dont la réputation n'est plus à faire. Le risque financier étant énorme en la matière, aucune banque privée n'accepte de l'assumer.
Et c'est l'Etat qui va s'en charger dans le cas d'exportation d'EPR, grâce à un mécanisme appelé "crédit-export" qui permet de refiler le risque de la banque à l'Etat, la banque empochant les intérêts, le contribuable amené, lui, à mettre la main au porte-monnaie. EDF, bien entendu, mange à la gamelle, le nucléaire lui permet "d'arrondir ses fins de mois". Le risque sismique, ou autre tsunami, qu'es aco ? En 2004, un séisme de force 5 a secoué l'Isère et l'Ain, proche du site de la centrale de Bugey. Aucune alarme ne s'est déclenchée sur le site. Faut pas s'affoler ! Sinon, comme le disait le ministre de l'Industrie japonaise, Akira Amari, en 2007 lors d'un tremblement de terre affectant une centrale: si on affole les gens
"Cela pourrait les amener à ne plus faire confiance au nucléaire".
Moins ils en savent, mieux c'est pour les profits ! Là dessus, par contre on peut faire confiance à EDF. Les bénéfices réalisés en 2010 par l'entreprise se sont élevés à un milliard d'euros.
Et c'est deux milliards qu'elle va reverser en dividendes aux actionnaires, cadeau financé par endettement, le plus gros bénéficiaire (85% des parts) étant l'Etat. En comparaison EDF n'a dépensé en travaux (sécurité, maintenance) depuis 2003 que 200 millions, alors qu'il en faudrait 1,9 milliard selon l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) en raison de "menaces très importantes", sur Fessenheim et Bugey en particulier. En somme, si l'on met bout à bout tous les coûts financiers et sécuritaires générés par l'industrie énergétique nucléaire, on arrive à la conclusion, qu'il serait plus économique, plus sûr, et plus pourvoyeur d'emplois de rompre avec cette filière et de s'engager résolument sur des voies alternatives comme le font nombre de pays européens. Même financièrement le nucléaire est un fiasco.
Claude Veyret

Cogénération : les industriels demandent encore à l'Etat 75 millions d'euros d'aide par an d'ici 2015…

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Les producteurs d'électricité par cogénération demandent à l'Etat 75 millions d'euros d'aide par an d'ici 2015 pour éviter un déclin à cause de la fin programmée d'achats subventionnés, rapporte l'AFP.
"On a bien compris que les temps changeaient, mais si les aides s'arrêtent brutalement à chaque échéance, le risque est énorme que les cogénérations s'arrêtent les unes après les autres parce que les industriels ne trouvent pas leur équilibre économique", a déclaré Patrick de Beaurepaire, délégué général de la Fédération des services d'énergie et d'environnement (Fedene), ajoutant que "ce qu'on demande comme soutien aux pouvoirs publics c'est [75 millions d'euros par an] pendant les trois à quatre ans qui viennent […] au lieu des 700 millions qu'il y avait au titre des contrats d'obligations d'achat". Cette aide ne viendrait qu'anticiper le futur marché dit de capacité qui sera mis en place d'ici 2015 et qui prévoit un achat d'électricité à un prix de marché majoré d'environ 10 %.
Depuis 12 ans, la cogénération, qui produit environ 5% de l'électricité française, bénéficie d'un tarif d'achat d'électricité favorable. Or, ce soutien arrive à échéance. En février, la Cour des comptes avait estimé que la cogénération "[constitue] de très loin, le poste prépondérant de la contribution aux charges de service public de l'électricité (CSPE) au titre de l'obligation d'achat", soit entre 83 % et 94 % des charges. Cependant, le soutien apporté aux installations anciennes va progressivement diminuer entre 2010 et 2014 pour passer de 1 milliard d'euros en 2009 à 200 millions en 2015, indiquait la Cour.
Selon le représentant de la Fedene, des négociations seraient en cours avec le ministère de l'Energie.
L'énergie nucléaire  de plus en plus chère.
Dans les années 50, le général Eisenhower avait prophétisé que l'énergie nucléaire allait fournir à l'humanité une énergie gratuite en quantité illimitée. Il a fallu déchanter : les coûts d'exploitation sont plus importants qu'on ne l'avait d'abord imaginé. Le nucléaire a pourtant gardé la réputation d’être peu coûteux. Or, s'il semble compétitif, c'est uniquement parce qu’on ne prend pas en compte ses coûts réels.
De très nombreux coûts ne sont pas intégrés dans le calcul du prix du kilowattheure nucléaire :
- les investissements énormes de la mise en place de la filière
- le coût futur du démantèlement, c'est à dire de la fermeture des centrales nucléaires trop vieilles
- le coût total de la gestion à long terme des déchets nucléaires, qui reste inconnu
- le coût des exercices de crise, la distribution de pastilles d’iode, la protection des centrales, etc. qui sont caractéristiques de cette industrie
- les assurances, pour lesquelles le nucléaire bénéficie d'un régime exceptionnel dérogatoire,
- le coût éventuel d'un accident grave : l'accident de Tchernobyl a coûté à l'ex URSS 3 fois la totalité des bénéfices commerciaux que le pays a gagné avec toutes ces centrales pendant 36 ans !
"L'électronucléarisation de la France a commencé en 1974 à l'occasion de la crise pétrolière, alors qu'aux Usa notamment les industriels étaient perplexes sur la rentabilité de la filière. Aujourd'hui le nucléaire français s'appuie toujours sur quatre illusions : la rentabilité, l'indépendance énergétique, le recyclage et la maîtrise total du risque.
Ces dernières années, l'industrie nucléaire a misé sur la lutte contre le changement climatiques pour amorcer un retour de la filière, et quelques leaders politiques ont cru que c'était une bonne idée... Si EDF aujourd'hui annonce un cout moyen de production du KW.h électrique à 2.7 c€, le futur réacteur nucléaire EPR fait monter la facture à 5,5 c€ le KW.h (source officielle EDF)..."
Combien coûte la fermeture d'une centrale nucléaire ?
Qu’advient-il quand, après plusieurs décennies de fonctionnement, il faut fermer une centrale ? Aussi incroyable que cela paraisse, lors de la conception des centrales, les constructeurs ne se sont pas souciés de prévoir leur démolition.
Aujourd’hui, même si quelques chantiers de démantèlement ont commencé en France, les ingénieurs ne savent pas encore totalement comment ils vont s’y prendre. 20 ans sont prévus pour le démantèlement total de chaque réacteur.Mais le démantèlement est dangereux car la plupart des matériaux qui constituent la centrale elle-même sont devenus radioactifs. Les déchets à très faible activité sont rassemblés dans un site de stockage à Soulaines, depuis 2003. Mais ce site ne suffira pas à accueillir les énormes volumes de matières irradiées que représente un bâtiment tel qu’une centrale. D’autre part, les opérations de démantèlement présentent des risques importants pour les travailleurs, qui sont souvent exposés dans des zones très irradiantes.
Le démantèlement coûte très cher.
Au total, la note annoncée pour démanteler les 58 réacteurs EDF est de 15 milliards d'euros, mais le chiffre réel risque d’être au moins cinq fois plus élevé. Qui va payer ? Vous et moi.
APL, 28 août 2011

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