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mercredi 17 août 2011

Beaurières 26310 : Conférence - débat sur la forêt dioise...ce 18 août.

Beaurières :  Projection de l’homme qui plantait des arbres d’après l’ouvrage de Jean Giono suivi d’une conférence sur l’ évolution de la Forêt dans le Haut Diois ce Jeudi 18 Août à 21 heures (temple).
Par l’ ONF (Renseignement : 06.61.48.50.27).
La forêt dans la Drôme
Surfaces et évolution, taux de boisement par commune
Avec une superficie boisée de 284 793 ha, le département de la Drôme a un taux de boisement de 43.4% supérieur au taux moyen national (25.4%) et en augmentation sur celui trouvé au deuxième inventaire en 1983 (40%).
Pour l’ensemble de la région Rhône-Alpes le taux moyen de boisement ressort actuellement à 33%.
En 115 ans, la surface boisée a augmenté de 113 000 ha. Entre les deux inventaires forestiers de 1973 et 1992, les formations boisées se sont accrues de 45 000 ha.
Ce chiffre cache des inégalités suivant les régions : la forêt a reculé dans les plaines rhodaniennes, par contre, elle a gagné du terrain partout ailleurs, là où le relief accentué défavorise l’agriculture. En conséquence, bon nombre de sols n’ont plus été cultivés et se sont boisés peu à peu (et aussi grâce à l’action des forestiers).
Le taux de boisement par commune est accessible dans le fichier à télécharger ci-après :
tableau_taux_boisement (format Excel - 51.5 ko)
Multifonctionnalité de la forêt
Les rôles joués par les écosystèmes forestiers sont multiples et variés.
La forêt est un élément important du paysage, elle offre un lieu de nourriture, de repos et de reproduction pour de nombreuses espèces, elle est un lieu de détente pour la population. Elle joue un rôle essentiel dans l’écosystème global et elle fournit de plus une matière première renouvelable.
Les fonctions de la forêt sont les tâches que remplit cette dernière, en tant que partie de notre environnement, en faveur des hommes, des animaux et des plantes. Les fonctions classiques sont la protection contre les risques naturels (fonction protectrice), la production de bois (fonction économique) ainsi que l’habitat des animaux et des plantes, le lieu de détente de la population et diverses autres prestations en faveur de la collectivité (fonction sociale).
En général, la forêt remplit ses différentes fonctions simultanément (multifonctionnalité).
La législation forestière vise au maintien de ces fonctions.
Fonction de production
Le bois est une matière première renouvelable qui nous accompagne au quotidien.
Il est l’ossature de notre maison.
Le sol sur lequel on marche.
La feuille sur laquelle on écrit.
La chaleur qui réchauffe le foyer.
De la bûche au meuble, du parquet à la charpente, il participe à la vie de chacun. Il est un maillon de l’économie et est source de revenus pour le propriétaire forestier
Fonction de protection
La forêt protège les habitants et les voies de communication contre les dangers naturels, tels que les glissements de terrains, les chutes de pierres ou les avalanches. Elle contribue également fortement à la protection contre les crues.
Un rempart contre les inondations, les avalanches, les tempêtes, les incendies...
La végétation des forêts joue un rôle majeur dans la prévention des catastrophes naturelles :
- rétention de l’eau, ralentissement des vitesses d’écoulement des eaux.
- réduction de l’intensité des vents.
pare-avalanche.
- Plus les essences d’arbres sont diverses, plus la capacité de la forêt est importante en réaction aux tempêtes ou aux incendies.
La RTM (Restauration des Terrains en Montagne) a été mis en place à une époque où glissements de terrain et inondations dévastaient la montagne suite à des déboisements massifs.
Depuis, les services ont eu pour mission de reboiser des centaines de milliers d’hectares et d’effectuer les
travaux de génie civil nécessaires à la maîtrise des éléments : construction de barrages, mise en place d’enrochements, déploiement de dispositifs pare-avalanches, pose de filets anti-chute de cailloux, création de corrections torrentielles...
Un service de « régulation de la biodiversité et des parasites »
La forêt abrite des prédateurs de parasites de cultures (chauves-souris) mais également de nombreuses abeilles et autres espèces "pollinisatrices" (oiseaux, insectes...)
Fonction sociale
La forêt a plusieurs effets positifs sur la qualité de vie de la collectivité. La fonction sociale de la forêt englobe toutes les prestations de la forêt qui servent au bien-être de tous.
La forêt modèle l’aspect du paysage, offre un espace de détente répondant aux besoins les plus divers, ainsi qu’un habitat aux plantes et aux animaux. La forêt fournit de plus en plus de multiples prestations en faveur de la collectivité : oxygène, eau potable propre, petits fruits et champignons, muguet...
Accueil du Public
La forêt présente un attrait fort comme lieu de détente (randonnées pédestres et équestres, VTT...). Cet attrait est encore plus marqué à proximité des agglomérations et des zones touristiques.
La forêt constitue également, de part l’importance de sa surface, le territoire de prédilection des chasseurs dans l’exercice de leur loisir.
Ecosystème forestier : habitat pour les animaux et les plantes.
L’écosystème est un réseau de relations entre les espèces animales et végétales. La majorité des animaux et des plantes vivant en France sont totalement ou partiellement tributaires de l’habitat forestier.
Dans le département de la Drôme, de part les différences de station forestières (combinaison du climat, de l’exposition, de la pluviomètre et de la nature du sol), des différences d’altitudes (de 100 à 2 200 mètres), la forêt est très diversifiée. On peut y rencontrer une flore typiquement méditerranéenne ou une flore inféodée aux territoires alpins. Les feuillus et résineux se partagent équitablement le territoire Drômois. La nature de ces habitats forestiers joue en faveur d’une biodiversité remarquable.
La forêt sert d’habitat pour de nombreuses espèces animales. Elle est également un lieu de repos, de nourriture et de reproduction.
Eau potable
Un filtre naturel pour préserver la ressource en eau
Le système racinaire des arbres ainsi que la végétation du sous bois permettent une meilleure infiltration de l’eau dans le sol, ce qui permet un meilleur rechargement des nappes souterraines et joue ainsi un rôle de filtre pour l’eau.
Le sol forestier est l’un des meilleur filtre biologique, qui purifie les eaux de pluie et les emmagasine dans les réserves souterraines.
Le sol forestier a de plus un effet de réservoir efficace. La partie supérieure du sol forestier (humus) permet une certaine rétention des eaux pluviales. Il joue ainsi un rôle régulateur dans le régime des eaux.
Lors des épisodes pluvieux, les écoulements d’eau ne se produisent que très peu à la surface du sol en forêt. En revanche, les sources issues de bassins de réception forestiers coulent souvent même après une longue période de sécheresse.
Qualité de vie
Un régulateur du climat local et de la qualité de l’air
L’évaporation de l’eau contenue dans la végétation a un impact sur les températures et l’humidité au niveau local, et le feuillage piège les particules de l’air.
Le rôle de la forêt dans le cycle du carbone
Les arbres absorbent du carbone et rejettent de l’oxygène, principalement pendant leur phase de croissance, entre quelques dizaines et plus d’une centaine d’années.
Ils le stockent ensuite toute leur vie avant de le rejeter après leur mort lorsqu’il se décompose ou qu’il est brûlé.
Dans une forêt mature, le carbone rejeté à la mort d’un arbre est compensé par celui absorbé par la naissance et la croissance d’autres arbres dans le même temps : le système est à « l’équilibre ». En cas de déforestation, une quantité très importante de CO2 est rejetée sans compensation ; en cas de plantation, une quantité très importante de CO2 est fixée.
Pour calculer l’impact d’une forêt en termes d’absorption de CO2, (on parle de « puits de carbone »), on soustrait ce qu’elle émet (émissions dues aux déboisements, aux coupes et au bois mort) à ce qu’elle absorbe (croissance des arbres et boisement, mais aussi absorption par le sol).
Aujourd’hui, la forêt contient 53% du carbone stocké par les écosystèmes terrestres.
Les produits en bois aussi stockent le carbone
Les produits en bois continuent à stocker le carbone absorbé par le bois durant sa phase de croissance, mais le rejettent au bout d’un certain temps lorsqu’ils sont détruits ou décomposés (18 ans en moyenne : de quelques mois pour les produits en carton à 175 ans environ pour les charpentes).
Rôle majeur de la forêt française dans la lutte contre le changement climatique
Sur la période 2000-2005, la forêt française a absorbé près de 10% des émissions de gaz à effet de serre françaises, et le chiffre est passé à 15% en 2008 (+80% depuis 1990 en raison d’une exploitation de la ressource inférieure à sa croissance naturelle et de l’amélioration des méthodes d’évaluation des absorptions).
Prise en compte d’un bien commun
Comment  les citoyens de la Drôme contribuent à la prise en compte de l’ensemble des rôles joués par la forêt ?
- Par la garantie de la gestion durable des forêts (suivi des documents de gestion durable, application de la législation forestière sur les coupes de bois et le défrichement...).
- Par le maintien des corridors écologiques.
- Par la prise en compte de tous les rôles joués par la forêt à tous les stades des instructions de dossiers de subventions ou de mesures réglementaires.
- Une gestion durable de la forêt pour lutter contre la déforestation.
Les forêts, poumons de la planète
Les forêts ont un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique.
Les arbres absorbent du carbone, principalement pendant leur phase de croissance. Ils le stockent ensuite toute leur vie avant de le rejeter lorsqu’ils meurent ou s’ils sont brûlés. Dans une forêt, le carbone rejeté à la mort d’un arbre est compensé par celui absorbé par la naissance et la croissance d’autres arbres dans le même temps.
Exemple : un palissandre de 80 ans (environ 30 mètres de haut) stocke 5,4 tonnes de CO2, soit les émissions d’un vol de 600 km en Airbus A 3020.
Aujourd’hui, la forêt contient 53 % du carbone stocké par les écosystèmes terrestres, soit 2,6 gigatonnes de carbone stockées chaque année. Les écosystèmes terrestres, via notamment la réduction des émissions dues à la déforestation, pourraient ainsi fournir 15 % à 30 % des réductions d’émissions estimées nécessaires pour limiter le changement climatique à une hausse de 2 degrés (selon le rapport Stern sur l’économie du changement climatique).
Sur la période 2000-2005, la forêt française a absorbé près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre En 2008, le chiffre est passé à 15 % (soit plus de 80 % depuis 1990).
Le soutien de la France à un mécanisme de réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD +)
Le mécanisme « Redd + » lancé définitivement lors de la conférence sur le climat de Cancun en décembre 2010, a pour but de rémunérer les pays en développement qui luttent contre la déforestation, le développement et la gestion durable de leur forêt. Il vise aujourd’hui principalement les grands bassins forestiers (Amérique du Sud, Bassin du Congo, Indonésie).
Lors de la conférence de Cancun de décembre 2010, les Etats se sont engagés à respecter certaines conditions (« clauses de sauvegarde ») dans la mise en oeuvre de leurs actions :
Le savoir et les droits des peuples indigènes et des communautés locales devront être respectés ;
Toutes les parties prenantes, en particulier les peuples indigènes et les communautés locales, devront participer aux actions menées dans le cadre de REDD+ ;
Les actions REDD+ devront prioritairement favoriser le maintien des forêts naturelles et la préservation de la biodiversité (en évitant, notamment, les plantations de monocultures d’arbres à croissance rapide).
Texte de Ecologie au Quotidien avec la DDT, le Ministère de l’ Ecologie et l’ONF.



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