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mercredi 23 mars 2011

Le Nucléaire est fini...


Nucléaire : un aveu...
A propos des moratoires décidés précipitamment par des dirigeants pro-nucléaires
Il y a moins d'une semaine, l'énergie nucléaire était encore selon la majorité de nos gouvernants  une solution d'avenir pleine de promesses. Le gouvernement se préparait à développer à nouveau la filière. Las… les souvenirs de Tchernobyl viennent d'être ravivés par la catastrophe au Japon.
Bien sûr, comme on a pu dire que la catastrophe en Ukraine était due à l'incurie de “l'administration communiste”, on  expliquera cette fois que l'accident est dû à la situation très particulière du Japon sur une zone tectonique de subduction  très propice aux tremblements de terre. Il y a toujours une explication. Cela me rappelle furieusement ces élèves qui expliquent leur échec par la méchanceté du prof, par un mauvais conseil de leurs parents, par un événement imprévu, voire par la météo… sans jamais envisager de remettre en question leur méthode de travail ou leur propre gestion du temps.
Or, il faut bien le dire et le redire : l'énergie nucléaire est un grand bricolage ! On enclenche une réaction en chaîne atomique, puis on la maintient à un certain niveau d'activité par divers systèmes de contrôle et de refroidissement. On installe même des systèmes de contrôle pour c0ntrôler les systèmes de contrôle qui contrôlent le système… Mais on n'est jamais complètement à l'abri d'une erreur humaine (Tchernobyl) ou d'une catastrophe nucléaire (Fukushima). Evidemment, la Suisse n'a pas une “administration communiste” et ne risque pas le Tsunami. Très bien. Alors, quels peuvent être les imprévus chez nous ? Il y en a toujours… Mais avec une réaction en chaîne nucléaire, les conséquences peuvent être hors de proportion.
Toujours est-il que, tout à coup, la catastrophe au nord-est du Japon entraîne tout à coup des décisions de moratoire ou de report dans des pays européens, notamment en Suisse et en Allemagne. Ceux qui prennent ces décisions sont les mêmes que ceux qui nous assuraient la semaine passée que tout allait bien. Alors quoi ?
Alors… c'est un terrible aveu.  Mais lequel ?
Plusieurs possibilités :
1) Nous ne savions pas qu'il y avait tant de danger
Variante : nous ne pensions pas qu'une catastrophe naturelle pouvait mettre en panne le système de refroidissement. Dans ce cas, nous avons affaire à des dirigeants inconscients et imprévoyants. Peut-être qu'ils ne se sont jamais vraiment intéressés au fonctionnement et aux dysfonctionnements possibles de la technologie qu'ils nous vendaient. Ou…
2) Nous décidons un moratoire, mais dès que les passions seront retombées, on remettra le nucléaire sur le tapis
C'est en définitive ce qui s'est passé après Tchernobyl. Il a fallu attendre que l'ambiance se refroidisse pour proposer à nouveau un développement du parc de centrales. Il en va de même avec les forages pétroliers off shore. De nouveaux projets sont en route, la catastrophe du golfe du Mexique tendant (déjà) à s'estomper. Dans ce cas, nous avons affaire à des dirigeants parfaitement cyniques occupés à poursuivre leurs projets (souvent très lucratifs) en dépit des intérêts légitimes des populations concernées. Ou…
3) C’n’est pas notre faute, nous n'avons fait que suivre les mots d'ordre des lobbys
Cet aveu consisterait à admettre que les pro-nucléaires sont en téléguidés par les lobbys de l'industrie nucléaire qui mettent suffisamment d'argent sous la table. La question du danger devient secondaire, sauf quand on est sous les feux de la rampe… par exemple à l'occasion d'une catastrophe. Dans ce cas, nous avons affaire à des vendus aux intérêts privés.
Quelque soit l'aveu, nos autorités pro-nucléaires sont en cause : soit par inconscience, soit par cynisme, soit par affairisme. Si ce n'était pas le cas, elles continueraient à affirmer que tout va bien pour le mieux dans le meilleur des mondes atomiques et on devrait au moins leur concéder la cohérence et la consistance (certains persistent contre les vents contraires, ils ont au moins ce mérite). Peut-être qu'à ceux-là il faudrait une catastrophe très proche et plus directement menaçante  ?
Alors, à l'occasion des élections fédérales d'octobre, est-ce que nous élirons des inconscients, des cyniques, des affairistes… ou est-ce que nous envisagerons de donner plus de poids politique à d'autres ?
Albert Idelon
26 La Chapelle en Vercors

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