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mercredi 19 janvier 2011

Vers l' aprés pétrole ce vendredi à Crest...(26400)

Ce vendredi 21 janvier 2011 : « Territoire en Transition »
Crest-Salle des Acacias
17h Film The Oil Crash de Basil Gelpke 
Un regard sur l’avenir peut-être court du pétrole. Un thème qui nous concerne tous.
19h : Diaporama/ Débat « Diois-Vallée de la Drôme-Après Pétrole ». Crise Energétique et Climat : relever le défi par des initiatives locales. Construire une communauté solide, prête pour l’après pétrole… prête à éviter les scénarios catastrophiques des étagères vides et l’économie en panne.  Pierre Bertrand et François Bartsch de Trièves Après-Pétrole.
Rappel ;
« Trièves en transition » 
Le jeudi 4 février 2010 dernier, le groupe "Trièves Après Pétrole" organisait à Mens une rencontre avec Danielle Grunberg, une Écossaise membre du réseau des "Transition Towns" (Villes en transition).
"Trièves Après Pétrole", c’est quoi ? C’est un petit groupe informel né en 2008, dont le principal objectif est de faire connaître le défi du pic pétrolier dans le Trièves et d’inviter tous les habitant-e-s du territoire à préparer le Trièves à la mutation de l’après-pétrole, en initiant notamment une "décroissance énergétique".
Le réseau des "Transition Towns" (Villes en transition), c’est quoi ? C’est justement ce que venait nous expliquer Danielle Grunberg à Mens.
Pour résumer son exposé :
Le réseau des "Transition Towns" est un réseau écologiste né en Irlande, très implanté en Grande-Bretagne, et qui commence tout juste à faire des petits au Canada et en France (dont le Trièves, via "Trièves Après Pétrole"). C’est un réseau indépendant des partis politiques, même si les partis Verts de Grande-Bretagne s’y intéressent de plus en plus.
Le point de départ de ce réseau, c’est la conviction que le pic pétrolier, prévu d’ici une dizaine d’années, va entraîner des bouleversements profonds de la société. La contradiction entre la baisse de la production pétrolière (sans réelle alternative énergétique) et l’augmentation des besoins mondiaux va produire des tensions économiques, sociales et politiques énormes, avec beaucoup de souffrances et de conflits si on ne s’y prépare pas.
Le principal but du réseau des "Transition Towns", c’est de multiplier des collectifs qui, localement, encouragent les habitant-e-s et les différents acteurs politiques et économiques d’un village, d’un quartier, d’une ville ou d’un territoire à prendre conscience du pic pétrolier et des mutations qu’il va engendrer, et à s’y préparer. S’y préparer, c’est à dire trouver des solutions collectives pour réduire les émissions de CO2 et les consommations énergétiques, pour relocaliser l’économie, pour développer les solidarités de proximité, pour s’organiser collectivement, pour anticiper les bouleversements sociaux, économiques et politiques à venir.
Le réseau des "Transition Towns" s’efforce d’agir selon plusieurs principes-clés :
- AGIR LOCALEMENT : parce que c’est au niveau local que les citoyens peuvent le plus agir, c’est au niveau local que l’on peut plus facilement tisser des liens de solidarités.
- DÉVELOPPER DES VISIONS POSITIVES DE L’AVENIR : il s’agit, sans sous-estimer les difficultés à venir, de bâtir une vision optimiste de l’avenir, en étant conscient qu’un avenir avec moins de pétrole n’est pas forcément plus invivable que le présent si l’on s’y prépare. Rêver, imaginer l’avenir tel qu’on l’aimerait dans sa ville, dans son territoire, nous donne de l’enthousiasme, de la motivation, de l’élan, du désir de changement. A l’inverse, diffuser des scénarios apocalyptiques et catastrophistes sur le pic pétrolier nous paralyse, nous donne envie de nous replier sur notre sphère privée, ce qui est malheureusement le résultat produit par nombre d’actions militantes qui effraient ou culpabilisent la population. Il s’agit donc de présenter la contraction énergétique comme une opportunité plutôt que comme une catastrophe. Un futur avec moins de pétrole peut être plus préférable que le présent. Concrètement, la démarche du réseau consiste à amener les habitant-e-s à définir ensemble leur avenir et les solutions qu’ils souhaitent mettre en place, à établir une vision commune qui dédramatise la mutation à venir et fournit la motivation nécessaire pour l’engager. Il ne s’agit cependant pas d’apporter des réponses toutes faites, car il n’y en a pas et qu’il est impossible de prévoir précisément ce que l’avenir nous réserve, mais d’imaginer des directions motivantes.
- PRÉVOIR DES ETAPES VERS LE CHANGEMENT : l’une des convictions fortes du réseau, c’est la certitude que la révolution ne se fera pas du jour au lendemain, mais progressivement. La transition vers un monde plus local et moins gourmand en énergie sera probablement difficile, longue et incertaine. D’où la nécessité de la préparer pour qu’elle se déroule le mieux possible, et d’imaginer des étapes, des stratégies, sur plusieurs années. Sensibiliser patiemment la population, créer des liens, créer des visions d’avenir motivantes, encourager le développement de structures écologiques crédibles et pertinentes (agriculture biologique, marchés locaux, monnaie locale, maisons écologiques, etc.), faire des bilans de ses erreurs, bref ne pas se décourager mais se projeter sur la durée.
- SORTIR DES CERCLES MILITANTS : trop souvent, les militant-e-s écologistes ne savent pas s’adresser à la population, n’ont que très peu de réflexion sur la psychologie sociale du changement. Le réseau des "Transition Towns" insiste sur l’importance d’aller vers les gens, quelles que soient leurs couleurs politiques, en choisissant des formes d’action qui intéressent un maximum de monde. Danielle Grunberg nous expliquait par exemple comment, dans sa ville, son collectif tracte devant les hypermarchés pour inviter à une projection d’un film-documentaire sur le pic pétrolier, non pas avec un tract froid présentant le film et l’horaire, mais en invitant les gens à un apéritif "cheese and wine", avec beaucoup de succès au final, une salle pleine et de nombreux débats. L’idée est également d’organiser des fêtes, des moments qui rassemblent, bref de la convivialité avant tout.
Tous ces principes sont approfondis dans la documentation des "Transition Towns", avec des livres, des brochures, des films.
Concrètement, se déclarer "en transition", c’est créer un collectif dans sa ville ou dans son quartier autour de tous ces principes. D’après Danielle Grunberg, il y aurait plusieurs centaines de collectifs de ce type en Grande-Bretagne.
Notons pour finir que le Trièves, avec ses 8000 habitant-e-s, recense déjà pas mal d’initiatives écologistes et citoyennes :
- une forte présence de l’agriculture biologique (environ 20 % des expoitations)
- de nombreux producteurs locaux et des ventes en circuits courts relativement développées
- un circuit court dédié aux céréales (Céréales du Trièves)
- un réseau de producteurs et consommateurs bio (le Biau Panier)
- une trentaine de maison écologiques et d’autres en projet
- une plate-forme de fabrication de bois déchiqueté pour le chauffage (Syndicat d’Aménagement du Trièves)
- un réseau d’artisans du bâtiments engagés dans l’écoconstruction (Pour Bâtir Autrement)
- la mise en place de compostages de quartier et individuels (Trièves Compostage)
- la présence du centre écologique et des éditions Terre vivante
- le premier Agenda 21 rural reconnu en France (Syndicat d’Aménagement du Trièves)
- Triév’oies, un site de covoiturage et de déplacements alternatifs (Syndicat d’Aménagement du Trièves)
- la relance en cours de l’exploitation du chanvre (SCIC Avenir Chanvre)
- des jardins collectifs bio et solidaires (les Pouces Vertes)
On pourrait allonger la liste !
Pierre Bertrand
Rue Tour 38710 MENS
Tel : 04 76 34 24 90
Pour plus d’infos sur Trièves Après Pétrole : http://aprespetrole.unblog.fr/
Pour plus d’infos sur le réseau des "Transition towns" : http://www.transitiontowns.org/

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