Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

Retrouvez-nous sur notre nouveau site :

http://mediascitoyens-diois.info

vendredi 21 janvier 2011

Honte

Perdition
Michèle Alliot-Marie manque d’ambition. La compétence de la police française étant reconnue dans le monde, pourquoi s’est-elle arrêtée au cas du pauvre Ben Ali ? D’autres marchés s’ouvrent à son entreprise d’exportation de matière bleue : Kim Jong-il, Fidel Castro, Hosni Moubarak ou Mahmoud Ahmadinejad auront forcément besoin, un jour ou l’autre, de faire face à des protestations populaires. Fondatrice de SOS-dictateurs, MAM devrait immédiatement poser des jalons. Le rayonnement de la France s’en porterait d’autant mieux…
Mais laissons là l’ironie. La gaffe de la ministre des Affaires étrangères - manifestement étrangère à bien des affaires - restera dans les annales. Avec elle, on est passé sans transition, dans ces événements tunisiens, de la Goulette à la boulette, de la Françafrique… à la France à flics. On entend bien qu’elle n’avait pas en tête de faire tirer les pandores tricolores sur la foule. Juste un maniement diplomatique du flash-ball et du Taser. Mais cela change-t-il les choses ? Il s’agissait bien, en tout cas, de voler au secours d’un tyran en perdition pour qu’il réprime mieux la juste colère du peuple et qu’il garde son poste pour continuer à se remplir les poches. Un tel aveuglement est hors du commun dans la série des bévues internationales. Quel crédit peut-elle conserver auprès du peuple tunisien ? Il ne lui reste qu’une issue : quitter ce poste qu’elle occupe décidément avec trop de balourdise.
LAURENT JOFFRIN, Directeur de «Libération»
Nota : Apres la scandaleuse offre de service pour le maintien de l’ordre dans les rues de Tunis par Michèle Alliot-Marie, la ministre des Affaires étrangères, les attaques fusent contre Mme Alliot-Marie. Martine Aubry l’invite à tirer les conséquences d’une «faute grave» et que Cécile Duflot appelle à sa démission, le gouvernement serre les  fesses. Il faut tourner la page. Faire oublier que plusieurs de ses membres (Frédéric Mitterrand, François Baroin et Bruno Le Maire) avaient minimiser, la semaine dernière, les méfaits de la dictature Ben Ali. Pour faire oublier MAM, Fillon a rendu hommage au «grand courage» du peuple tunisien, «peuple fier, courageux auquel nous lie un héritage millénaire». En toute hypothèse, Michèle Alliot-Marie, elle, n’en sort pas grandie. «MAM ? C’est une fausse valeur. Elle a beau accumulé les ministères, elle n’a jamais été bonne nulle part. Si elle n’était pas une femme, il y a longtemps qu’elle serait hors circuit», s’énervait hier un député sarkozyste. L’explication n’a pas convaincu. Le socialiste Gaëtan Gorce a rappelé que la ministre n’avait même pas trouvé les mots pour dénoncer «l’usage disproportionné de la force». Il a regretté qu’il ait fallu attendre Barack Obama pour que s’exprime un soutien clair à la révolution du jasmin. En tout cas on sait de quel coté se situe le gouvernement français…Pas du coté du peuple.
Apis

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire