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mardi 18 janvier 2011

En France, les "incidents" nucléaires en hausse...

Sûreté nucléaire : une hausse de 14 % des incidents significatifs en 2009
Les défaillances humaines et organisationnelles étaient à l'origine de 85 % des événements significatifs pour la sûreté nucléaire en 2009 selon l'IRSN. Les conditions tendues d'exploitation du parc français sont également soulignées.
Lorsqu' Eric Besson, ministre de l'Energie, se réjouit du fonctionnement, au coeur de l'hiver, de l'intégralité du parc nucléaire français (58 réacteurs), première depuis six ans, le rapport sur la sûreté nucléaire en 2009 publié par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) le 4 janvier dernier est bien moins réjouissant…
Si l'IRSN note ''qu'aucun incident n'a eu de conséquence importante pour l'état de l'installation, l'environnement, la santé des travailleurs et de la population'', 713 événements significatifs pour la sûreté ont été constatés sur le parc de réacteurs durant l'année 2009, soit 14 % de plus qu'en 2008. Ces événements seraient d'ailleurs en constante augmentation depuis 2005.
En 2009, 95 événements ont été classés au niveau 1 de l'échelle internationale INES (sur 7 niveaux), contre 72 en 2008 et 55 en 2007. L'incident survenu sur le site de Cruas (ça, c'est chez nous ) le 2 décembre 2009 (''perte totale du circuit de refroidissement des systèmes importants pour la sûreté du réacteur n°4'') a été quant à lui classé au niveau 2. Un autre incident a été classé au niveau 2 : celui survenu dans la centrale de Flamanville (irradiation accidentelle d'un opérateur lors d'un tir de contrôle gammagraphique).
Des défaillances humaines et organisationnelles pour 85 % des événements significatifs pour la sûreté
''La manière d'exploiter un réacteur est un facteur déterminant pour assurer en permanence un niveau de sûreté satisfaisant, note l'IRSN qui constate que ''les aléas d'exploitation et les difficultés techniques restent nombreux sur le parc''.
Les défauts en matière de qualité des interventions de maintenance (préparation insuffisante d'interventions, réalisation incorrecte ou contrôles défaillants) et les difficultés d'appropriation des référentiels d'exploitation par les exploitants des centrales, ''dont l'évolution continue rend complexe la déclinaison dans les documents opératoires'', font partie des problématiques majeures. ''C'est un facteur important de non-conformités aux spécifications techniques d'exploitation, dont le nombre est toujours aussi élevé''.
Ainsi 85 % des événements significatifs ont pour origine une défaillance d'origine organisationnelle ou humaine, avec des disparités importantes d'une centrale à l'autre. ''Plusieurs plans d'actions élaborés au niveau national ont été mis en œuvre en vue d'améliorer les pratiques, les organisations et les modes de management. Si, sur le fond, ces plans sont effectivement de nature à améliorer la sûreté de l'exploitation et la radioprotection, leur efficacité réelle dépend par contre de la manière dont chaque centrale les priorise et les décline. Elle dépend aussi de la manière dont les acteurs de terrain les perçoivent en regard de leurs pratiques habituelles et donc se les approprient'', indique l'IRSN.
En 2009, 40 % des défaillances sont de premier niveau, ''autrement dit des défaillances qui concernent les activités des acteurs de première ligne, par exemple des erreurs de geste, des confusions de matériels, de locaux ou de réacteurs, des oublis et des transgressions de règles, volontaires ou non'', 35 % sont des défaillances dans le diagnostic de situations, 28 % sont des défaillances dans la rédaction, le contrôle ou la mise à jour de la documentation opérationnelle ou des défauts dans son utilisation, 25 % sont des défaillances liées à l'organisation et aux performances des centrales concernant la préparation et la planification des activités, 20 % sont des défaillances dans les processus de contrôle au cours et à l'issue d'interventions et 20 % sont des événements qui révèlent des défauts de connaissances des phénomènes physiques, de l'installation, des matériels ou des référentiels, parfois des défauts de compétences.
Des conditions d'exploitation tendues
L'IRSN note également qu' ''un autre facteur important d'aléas réside dans les conditions d'exploitation très contraignantes et tendues qu'imposent les objectifs de productivité du parc, en particulier lors des arrêts de tranche pour maintenance et rechargement, au cours desquels on constate un nombre élevé d'événements significatifs, en augmentation sur certains paliers du parc''.
Tous les 12 ou 18 mois, chaque tranche est arrêtée pendant quelques semaines pour réaliser des opérations courantes d'entretien et d'inspection et recharger le combustible. ''L'exploitant s'organise chaque année pour placer les maintenances des réacteurs durant les périodes de l'année les moins tendues pour l'équilibre offre/demande en électricité, ce qui requiert une organisation industrielle délicate lors des périodes où se concentrent les maintenances'', explique le ministère de l'énergie. Mais en novembre 2009, 18 réacteurs sur les 58 que compte le parc français ont été à l'arrêt en même temps…
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