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dimanche 14 novembre 2010

70 % du coup du Loup va aux éléveurs...Et c'est normal ...


Ce que coûte à l'Etat la survie des loups dans les Alpes

Selon le rapport du député UMP Hervé Mariton, la présence de l'animal reviendrait à 36 110 euros par an et par tête.

Quand on parle du loup, on en voit aussi... le coût. Député UMP de la Drôme, Hervé Mariton a présenté un rapport à l'Assemblée sur les crédits réservés aux différentes actions prévues dans le plan d'action gouvernemental sur le loup. Selon le rapport, le coût de la présence du loup s'établirait à 36 110 euros par an et par tête "sans pour autant que les résultats en terme de protection d'élevage soient satisfaisants".

En fonction de la taille des troupeaux et des risques d'exposition aux prédateurs, les éleveurs peuvent avoir recours au gardiennage renforcé, à l'achat de chiens de protection, à la réalisation de parcs de pâturage électrifiés. L'indemnisation de ceux d'entre eux dont les troupeaux ont été attaqués s'intègrent bien sûr au chapitre des dépenses. Mais également les investissements effectués en lien avec le programme de développement rural et son volet protection des élevages. En 2010, le ministère de l'Agriculture a consacré 5,2 millions d'euros à la protection des espèces les plus exposées à la prédation des loups. Parallèlement à ces initiatives, des financements sont consacrés à l'animation d'un réseau de surveillance, au suivi d'analyses génétiques, qui permet également d'évaluer l'état de la population.

En 2009, les crédits consacrés au suivi biologique de l'espèce se sont élevés à 177 000€. La même somme a été réservée pour l'année en cours. "On peut faire mieux, aller plus loin et être plus efficaces", reconnaît Hervé Mariton. La population des loups s'élèverait à environ 150 ou 180 animaux selon les sources. Avec une augmentation sensible constatée ces dix dernières années. Notamment dans les Alpes, la Savoie et la Drôme. Ce dernier département figurant sur le terrain d'élection du député. "À l'époque, on était sur une frange orientale de la Drôme, mais aujourd'hui le sud du département est concerné."

On assisterait donc à une progression en nombre et à l'étendue des territoires explorés. "Il y a matière à discussion avec certaines associations de l'environnement, conclut le député de la Drôme. Certaines ont parfois des positions très dures, trop radicales."

"Les aides vont au monde de l'élevage"

À la tête de l'association Ferus, qui prône la défense du loup, de l'ours et du lynx en France, Jean-François Darmstaedter relativise le poids des sommes investies. "Je suis à peu près convaincu que ce coût ne tient pas assez compte des mesures d'aide au pastoralisme, affirme-t-il. 70% des aides de l'État retournent au pastoralisme et c'est une excellente chose. Les éleveurs et les bergers en profitent." Selon lui, cet apport financier a permis "à certains bergers de sortir du Moyen-Âge", ne serait-ce que pour "avoir des cabanes pastorales". "On ne peut pas raisonner en fonction du nombre de loups, l'estimation reste toujours fluctuante", insiste-t-il.

Philippe Faner

http://www.laprovence.com/article/region/ce-que-coute-a-letat-la-survie-des-loups-dans-les-alpes

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