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mercredi 13 octobre 2010

12 octobre 2010 prise symbolique de la Mairie de Montélimar


La Drôme Provençale en colère:

La foule était très grande ce mardi 12 octobre à Montélimar.

Venus de toute la Drôme Provençale c'est près de 4300 personnes qui se sont rassemblées, selon notre propre décompte, et environ 9000 selon les organisateurs. Le 7 septembre nous avions dénombré 2800 participants et les organisateurs 6000. Les proportions sont respectées. Dommage que les syndicats s'obligent à une surenchère numérique avec des services de police. Sur le terrain pourtant ces dernières partagent nos évaluations mais les chiffres sont systématiquement revus à la baisse par le Préfet. Bataille de chiffre? Plutôt lutte d'influence pour minimiser l'adversaire du jour. En toute hypothèse la mobilisation enfle et était aujourd'hui nettement supérieure aux derniers rassemblements pourtant déjà impressionnants.

Ils étaient nombreux venus des entreprises en lutte (Mondi, Lejaby) mais aussi du Tricastin, et du Nyonsais. Les jeunes aussi se sont mis de la partie, venus des lycées de Montélimar et du Teil. Et c'est une foule très déterminée qui s'est mise à cheminer dans les rues de Montélimar. Les slogans fusent dont parmi eux un « Métro, boulot, caveau » qui résume une vision noire des réformes en cours. Supprimer carrément les retraites serait de fait la solution la plus radicale pour ces patrons devenus des financiers qui veulent réduire leurs « charges ». Mais aujourd'hui les « charges « se rebiffent et le font savoir haut et fort!

La manifestation a débouché finalement sur la place de la Mairie, sous les fenêtre du maire-député, pour lui faire connaître la colère et la détermination des manifestants. C'est là qu'est survenu un incident qui fera sûrement les titres du Dauphiné de demain: « Les manifestants envahissent et s'emparent de la Mairie de Montélimar - Le bureau du député Maire saccagé ». Dans les faits, à la suite d'une petite altercation devant des portes ouvertes, l'imposant portail de bois s'est soudain refermé, poussé par des employés municipaux sans doute inquiets. Cette fermeture soudaine de la maison publique a provoqué la colère des manifestants qui n'ont pas laissé le temps aux serrures d'être enclenchées. Et la poussée des manifestants a fait se rouvrir les portes. Ils se sont alors engagés dans les locaux et certains ont voulu concrétiser leur colère sur les attributs du pouvoir. On a vu alors les portes claquer, le fauteuil du maire passer par la fenêtre ainsi que quelques documents. Une cravate est brandie à la fenêtre, à bout de bras par une main vengeresse. Rien de trop grave en fait, selon ceux qui ont visité les lieux, même si le bureau du 1er magistrat municipal s'est retrouvé sans dessus dessous. Quelques dégâts matériels et une manifestante blessée au milieu de la cohue. Les services des pompiers, intervenus peu après, ont permis une évacuation de la victime vers l'hôpital après avoir constaté quelques douleurs au niveau des cervicales mais selon eux rien de bien méchant. A la demande d'un retour au calme par les mégaphones syndicaux, et à un appel à ne pas sombrer dans des dégradations inutiles qui déserviraient l'image d'une journée pacifiste, les « envahisseurs » répondent en se retirant alors dans le calme. L'absence d'intervention immédiate des services de police facilitera les choses. Et la foule bon enfant se replie en bonne ordre et sans plus de dégâts.

Le symbole reste cependant très fort. En ce 12 octobre les manifestants ont voulu montrer qu'à la détermination présidentielle et gouvernementale, encore rappelée sur les ondes ce soir, s'opposait aussi une détermination grandissante et la volonté maintenant clairement exprimer de rentrer dans une véritable révolte dès lors que le gouvernement ne veut pas écouter le refus de la rue.

Certainement un tournant et un saut qualitatif et quantitatif dans les manifestations que nos dirigeants ne doivent pas sous-estimer s'ils ne veulent pas que demain la violence ne s'étende et cette fois de manière beaucoup moins contrôlée que ce ne fut aujourd'hui à Montélimar.

APIS Jean-Noël Chassé

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