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jeudi 29 juillet 2010

Presse : Avons nous le droit de savoir?



Doit on tout publier ? (Quand c’est relatif à la chose publique et a l’argent des contribuables). Lumière crue sur la guerre : Bavures de l’OTAN, corruption des forces afghanes, dualité du Pakistan : le site Wikileaks publie des milliers d’archives secrètes et a partagé son «scoop» avec trois journaux de référence. La hiérarchie militaire américaine dénonce la divulgation de ces rapports( photo 1 : avant ; photo 2 après)

Ce sont les sous-titres de la guerre, les explications manquantes de ces batailles de l’ombre qui se déroulent dans les confins de l’Afghanistan. Le site Wikileaks, qui s’est spécialisé dans la divulgation d’informations sensibles, a mis en ligne ce dimanche des dizaines de milliers de rapports secrets qui, mis bout à bout, éclairent de manière crue la réalité de cette guerre dont le président Barack Obama a annoncé pour bientôt le début de la fin, en esquissant une «stratégie de sortie».

Affaire « Guerre en Afghanistan » : le Pentagone ouvre une enquête criminelle contre un site d’information.

Le site Wikileaks a publié récemment des milliers d'archives secrètes, jetant une lumière crue sur la guerre en Afghanistan.

Le Pentagone a annoncé mardi 27 juillet avoir ouvert formellement une enquête criminelle sur la publication par le site Wikileaks de milliers d'archives secrètes sur la guerre en Afghanistan.
L'investigation a été confiée à la Division d'enquête criminelle de l'armée de Terre. "L'enquête en cours sur la diffusion de documents à Wikileaks (...) ne se concentre pas sur un individu en particulier", a indiqué le porte-parole du Pentagone, le colonel Dave Lapan.Pourtant, la Division est également chargée de l'enquête sur le soldat américain Bradley Manning, soupçonnée d'avoir divulgué au même site Wikileaks, une vidéo d'une bavure de l'armée en Irak.

Le Pentagone avait d'ailleurs annoncé un peu plus tôt que le soldat, inculpé début juillet pour violation du règlement militaire et détenu dans une prison militaire américaine au Koweït, est un "personnage-clé" dans l'affaire des fuites d'environ 92.000 documents. Bradley Manning est soupçonnée d'avoir transmis une vidéo montrant le raid d'un hélicoptère de l'armée américaine, qui avait provoqué en 2007 la mort de deux employés de l'agence de presse Reuters et de plusieurs autres civils à Bagdad.

92.000 documents diffusés

Dimanche, le site Wikileaks a diffusé des milliers d'archives secrètes jetant une lumière crue sur la guerre en Afghanistan, avec des révélations sur les victimes civiles, et, notamment, les liens supposés entre le Pakistan et les insurgés.

Au total, environ 92.000 documents remontant à 2004 ont été divulgués après avoir été transmis au New York Times, au quotidien britannique The Guardian et à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

La décision d'ouvrir une enquête criminelle survient alors que l'influente sénatrice démocrate Dianne Feinstein a exhorté lundi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates à lancer une "enquête de grande ampleur".

Le fondateur de Wikileaks parle de "preuves de crimes de guerre".

Le site Wikileaks a mis en ligne quelque 91.000 documents militaires américains sur la guerre en Afghanistan, faisant notamment état d'incidents sur la mort de civils.

Le fondateur du site web Wikileaks Julian Assange a indiqué lundi 26 juillet que les documents militaires américains sur la guerre en Afghanistan ayant fait l'objet de fuites semblaient contenir des preuves de crimes de guerre"Il revient à un tribunal de décider" s'il s'agit de crimes, a-t-il expliqué à des journalistes. Ceci dit, "il semble y avoir des preuves de crimes de guerre" dans ces documents.

Wikileaks «s’en prend aux puissants»

Le site qui a publié dimanche plus de 90000 rapports confidentiels sur la guerre en Afghanistan bénéficie d’une incroyable force de frappe

Dimanche, le site WikiLeaks a mis en ligne quelque 91.000 documents militaires américains sur six années de guerre, faisant notamment état d'opérations secrètes contre des talibans et d'incidents sur la mort de civils afghans n'ayant pas été rapportés.

La Maison Blanche, la Grande-Bretagne et le Pakistan ont condamné la diffusion de ces documents. La plate-forme web d’information Wikileaks est une nouvelle fois au centre de l’attention.

Le mécontentement monte, et deux sénateurs opposés à la guerre plaident pour un retrait immédiat...

Les retombées de la «fuite» sont encore difficiles à mesurer. Les 91.000 documents et mémos internes de l'armée américaine sur la guerre en Afghanistan publiés sur le site WikiLeaks, dimanche dernier, continuent de faire des vagues.

Mercredi, le Pentagone poursuivait son enquête sur le cas de l'analyste Bradley Manning, un soldat de deuxième classe de 22 ans arrêté en mai et soupçonné d'avoir fourni par le passé des documents à WikiLeaks. Selon le porte-parole du Pentagone Geoff Morrell, le Manning est «bien évidemment un personnage-clé» mais l'agence enquête «sur un spectre plus large», qui couvre la période de 2004 à 2009.

Ce n’est pas sur WikiLeaks qu'il faut enquêter mais sur la guerre.

Ces jours-ci, Obama a tenté de minimiser l'importance des documents. Selon lui, ils ne révèlent «rien qu'on ne savait déjà». Surtout, ils datent de décembre 2009 (récents ?), et ne permettent donc pas de tirer des enseignements sur la nouvelle stratégie et les renforts envoyés depuis.

Liens supposés entre le Pakistan et les talibans, bavures de l'armée américaine passées sous silence, existence d'une unité secrète des forces spéciales chargée de liquider les chefs ennemis sans procès, progrès minimes des forces alliées sur le terrain... La situation dépeinte n'est pas flatteuse. Certains évoquent même un situation similaire à celle de la fuite des Pentagon Papers, en 1971, qui avait contribué à rendre la guerre du Vietnam plus impopulaire.

«Amérique aux abois »

Certains en profitent d'ailleurs déjà pour réclamer un retrait immédiat. «Amérique, réveille toi», ont lancé mardi devant le Congrès le démocrate –plutôt très à gauche– Dennis Kucinich et le libertarien Ron Paul.

Ces critiques n'ont toutefois pas empêché la Chambre des représentants de débloquer près de 60 milliards de dollars pour le financement de l'envoi des 30.000 soldats supplémentaires annoncés par Obama en décembre. Camouflet pour le président, le vote est passé avec le soutien de plus de républicains que de démocrates.

Joe Biden, considéré comme un expert sur le dossier, tente de jouer les pompiers. Si une majorité soutient toujours la décision du président, 38% estime qu'envoyer des renforts était «une erreur».

Alors peut-on tout publier ?

A-t on le devoir de tout publier ?

De quel droit cacherait-on des informations à la population ?

Voila qui vaut bien un débat de rentré.

APIS

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