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lundi 19 juillet 2010

Précarité des jeunes...


« PRÉCARITÉ CHEZ LES JEUNES : QUEL AVENIR POUR LES 18-25 ANS ? » QUELS JEUNES ?
Les jeunes qui viennent en missions locales aujourd’hui sont beaucoup plus amorphes qu’auparavant, ils ont des difficultés à se projeter par rapport à l’emploi. Il faut sortir les jeunes de l’apathie qui les gagne, certains acteurs regrettent même le temps où les jeunes exprimaient leur colère dans les salles d’attente. Certains jeunes sont découragés et ne voient pas l’intérêt de travailler à l’école, de passer des diplômes puisque
de nombreux exemples autour d’eux leur montrent que cela ne permet pas forcément d’avoir un emploi : « à quoi ça sert d’avoir bac +5 si c’est pour finir chez Mac Do ? ». Voir leur père au chômage et leur famille en situation précaire, contribue à les décourager, à les pousser à
« s’auto-exclure ».
Dans les Foyers de jeunes travailleurs, les jeunes sont de plus en plus nombreux à être en difficulté, que ce soit au niveau de l’emploi, de la scolarité, du logement, de la santé, etc. Ils ont peu de moyens. Ils sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes psychologiques.
Les jeunes adultes sont les plus atteints dans leurs droits fondamentaux. Et ils ont envie de se mettre en colère mais ne savent plus contre qui, ils ont perdu leur pouvoir sur leur vie ! Aussi il faut transformer cette envie de colère en action.
Le logement reste un problème pour les jeunes qui sont stigmatisés, mais certains plus que d’autres. C’est un problème crucial dès qu’ils vivent en couple. Il est difficile de parler des jeunes en général. Les demandes d’hébergement à Habitat Jeunes s’accroissent, alors que les financements se réduisent. Jusqu’où va-t-on imaginer faire plus avec moins ? Les associations sont culpabilisées lorsqu’elles ne peuvent plus prendre de jeunes faute de moyens.
LA QUESTION DU TRAVAIL
Dans les groupes des jeunes adultes majeurs, le problème majeur c’est l’emploi. C’est un vrai parcours du combattant. Par exemple pour être plombier, c’est un an sur une liste d’attente AFPA ! – l’emploi est la question centrale et notamment les conditions d’accès qui compliquent et sur lesquelles il y a peu d’espaces de contestations et de possibilité d’action. Certains jeunes, même de 30 ans, n’ont jamais travaillé. Ils ne sont jamais entrés dans la vie adulte Mais tout miser uniquement sur l’emploi est un risque dans le contexte actuel de pénurie. Il faut travailler sur les projets des jeunes, autres que l’emploi, repérer les compétences techniques et sociales et les utiliser dans leur parcours d’insertion. Mais il est difficile en France de se détacher du scolaire et de l’emploi qui restent les portes d’entrée principales dans la société.
Quand on parle de métier, on parle du statut dans la vie active – or à travers des projets, il y a de la part des jeunes de la construction sociale, des enjeux de démocratie et de citoyenneté. Les jeunes eux-mêmes ont intégré cette norme de l’autonomie par l’emploi et lorsqu’ils font appel à une association comme Cap Berriat(Association grenobloise de loi 1901 dont l’objet est de favoriser l’exercice d’une citoyenneté active des jeunes). C’est avec l’idée « aider moi à trouver du travail » et ils rejettent d’emblée d’autres formes d’engagements, d’initiatives.
L’association part souvent de cela pour ensuite les aider à développer leurs propres projets.
LA QUESTION DU COLLECTIF
Les jeunes en grande difficulté et en souffrance s’isolent. L’accompagnement individuel ne suffit pas. Ce sont les actions collectives qui permettent une valorisation qui a des répercussions sur les parcours individuels (exemple : le projet « festiclip » organisé par Habitat Jeunes).
« Le temps partagé » est très important, avec un espace, lieu d’accueil où la parole circule entre les jeunes. Importance de laisser les jeunes
«Acteurs à 100%» de leur projet et même si ça ne fonctionne pas, le fait de « tester » permet l’accès à l’autonomie.
Il ne faut pas oublier la différence de genre, la situation n’est pas la même pour les jeunes hommes et les jeunes femmes. Pour les jeunes errants avec des animaux, notamment des chiens, il est encore plus difficile de s’intégrer. Avec eux il faut tout reprendre et arriver à les faire retourner en mission locale c’est déjà un grand progrès.
Il ne faut pas travailler en concurrence mais il faut que tous, militants, associatifs, institutions, travaillent dans le même sens. Les jeunes ne sont pas forcément stabilisés et l’important n’est pas seulement de les aider sur la durée mais de les aider au moment où ils en ont besoin.
Réfléchir à la manière dont les jeunes peuvent participer, s’engager dans la société de façon concrète, à l’échelle de leur quartier, de leur commune. Leur donner des espaces d’expression, pas uniquement artistiques ou sportives, mais également citoyenne.
Pour cela il faut changer de regard sur les jeunes qui ne sont pas considérés comme légitimes dans ces domaines.
MRIE
Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion
14 rue Passet - 69007 LYON
Tél. 04 37 65 01 93
Fax. 04 37 65 01 94
mrie@mrie.org

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