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vendredi 25 juin 2010

Die 26150 : "L' Ilusionniste" au Pestel de Die


L'Illusionniste, le nouveau film de Sylvain Chomet est bientôt au Pestel de Die .

Dans son deuxième long métrage d'animation, l'auteur des « Triplettes de Belleville » adapte un scénario jamais réalisé de Jacques Tati.

Six ans après le succès des Triplettes de Belleville, deux fois sélectionné aux Oscars, Sylvain Chomet revient avec un nouveau film d’animation. Loin des grosses productions, il reste fidèle au dessin à la main, en 2D. Pour ce nouvel opus, il a choisi de retrouver l’atmosphère délicieusement rétro des années 50, en adaptant à sa façon le scénario confié par Sophie Tatischeff, la fille de Jacques Tati. Le film a fait l’ouverture du Festival d’Annecy, le 7 juin 2010.

Un projet fidèle malgré ses infidélités

« Lui seul peut transposer L’Illusionniste sans le trahir », affirme d’emblée Sophie Tatischeff. C’est donc avec la bénédiction de la famille de l’auteur de Jour de fête que Chomet, fan de la première heure, se lance dans l’aventure malgré sa préférence pour les scénarios originaux. Gravement brûlé lors du tournage de la scène du feu d’artifice dans Les Vacances de Monsieur Hulot, Tati ne put jamais adapter son script : à cause des séquelles de l’accident, il lui était désormais impossible d’interpréter ce rôle de magicien qui lui tenait pourtant tellement à cœur. Sylvain Chomet s’est donc fondu dans l’univers du maître, en reproduisant par exemple sa gestuelle caractéristique.

Mais Chomet est avant tout un créateur, et il n’a pas hésité à transposer et adapter l’original. Tout d’abord, L’Illusionniste de Tati partait de Londres puis se rendait à Paris, avant d’aller à Prague. Chomet a inversé ce cheminement, partant de Paris pour aller à Londres, berceau du rock, et pousser jusqu’à Edimbourg, sorte d’extrémité du monde. Il a aussi choisi de rajouter des personnages un peu déjantés, comme le clown suicidaire et alcoolique, ou le ventriloque qui ne parle qu’à sa marionnette. Autre idée typique de Chomet, le choix extravagant d’un lapin agressif, schizophrène et carnivore, un « anti-lapin » selon lui, en lieu et place des poules que faisait apparaître le magicien de Tati. Enfin, clin d’œil hommage au maître, le personnage sans nom de Tati s’appelle Tatischeff chez Chomet. Et au cours du film, il entrera dans un petit cinéma qui projette Mon Oncle : l’espace de quelques minutes, dans une séquence magnifiquement réussie, le personnage découvre, sur un écran crayonné, un bref extrait du film de Tati. L’être de papier observe, sans émotion perceptible d’ailleurs, l’être de chair qui lui a donné naissance.

La rencontre d’un vieux magicien et d’une adolescente

Dans l’Europe de la fin des années 50, les spectacles de magie ne font plus recette. Quand, comme l’illusionniste, on allie insuccès et maladresse, on se voit impitoyablement refoulé de son cabaret parisien. Commence alors un périple en Grande-Bretagne. Londres tout d’abord, mais les clowns, prestidigitateurs, funambules et autres ventriloques y laissent la vedette aux groupes de rock qui plaisent aux jeunes. Puis l’Écosse. Dans un petit village, l’illusionniste rencontre Alice, une adolescente à qui ses tours de magie permettent de s’évader d’un quotidien triste et terne. C’est donc en sa compagnie qu’il poursuivra son errance écossaise, jusqu’à Edimbourg où, entre petits cachets, petits bonheurs et tragédies discrètes, ils deviendront l’un pour l’autre le père attentif et la fille attentionnée qu’ils n’ont jamais eus. Avant que la vie ne les sépare.

Poésie d’une nostalgie sans apitoiement

Dès l’ouverture du film, la spectateur est transporté dans des années 50 qui apparaissent comme l’âge ultime avant l’urbanisation et la mécanisation inhumaine que Tati reprochera aux années 60. Chomet construit une époque révolue où les saltimbanques ont encore droit de cité, mais d’où l’on sent qu’ils vont bientôt être exclus. Les images sont superbes et les atmosphères très subtilement rendues : Paris, Londres, le loch écossais ou Edimbourg ont chacun leur lumière, chacun leur ambiance, mais distillent la tristesse propre aux univers en voie de disparition.

Kate Savalle

Cinema Le Pestel

Avenue du Texas

26150 Die 04 75 22 03 19 08 92 68 06 24

Jeudi 08 Juillet : 17 h 30

Vendredi 09 juillet : 21 h

Samedi 10 juillet : 18 h 30
Dimanche 10 juillet : 20 h
Lundi 12 juillet : 18 h et 20 h 30

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