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jeudi 20 mai 2010

Die 26150 : Contribution au débat sur les Retraites

Retraites, déficit de la sécu, chômage : c'est le même sujet : le partage ou le conflit.
Qui peut encore croire qu'on va sauver les retraites en reculant l'age de départ, alors que le chômage frappe particulièrement les seniors et que 25% des jeunes sont sans emploi ?
Qui peut croire qu'on peut sauver les comptes de la sécurité sociale en encourageant des heures supplémentaires exonérées de cotisations sociales, alors que ces heures supplémentaires sont en concurrence avec des emplois qui cotiseraient ?
Qui peut croire qu'on peut encourager les gens à consommer alors qu'ils ont de moins en moins de revenus, et de plus en plus d'inquiétudes sur l'avenir ?
- Chacun a compris qu'en ce moment il n'y a pas de politique économique, mais seulement l'application aveugle d'une idéologie du chacun pour soi. Mais ce libéralisme n'est même pas responsable de ses actes : il vient plonger dans la poche des contribuables pour sauver des banques qui s'empressent, à peine sorties d'affaire, de reprendre les mêmes activités scandaleuses avec les même spéculations et les mêmes bonus.
- L'équation économique est pourtant simple : chaque heure de travail produit deux fois plus de richesse qu'il y a 50 ans. Le problème, c'est que cette efficacité accrue n'a pas profité de la même façon aux uns et aux autres : la proportion de la valeur ajoutée distribuée aux salaires n'a pas cessé de décroître, quand celle accordée au capital augmentait sans cesse. En d'autres termes, l'argent gagné par le travail de tous va de moins en moins financer le travail.
- Seulement voilà : qui ne travaille pas ne cotise pas et consomme moins. De sorte que le système égoïste se retourne contre lui-même : avec moins de clients solvables, les affaires ne peuvent que péricliter : la récession qui commence est d'abord l'histoire de l'égoïsme d'un système qui ne sait pas partager correctement les résultats.
- La France est un des pays les plus riches au monde. Il y a donc une solution pour relancer la machine : il faut changer les règles du partage. Remettre de l'argent là où il sera dépensé et non pas stocké, là où il favorisera l'activité et l'emploi, plutôt que d'aller se perdre dans les circuits spéculatifs. Cela nécessite des décisions politiques sur la taxation des revenus financiers, sur l'affectation des bénéfices, sur le financement par tous les revenus de la protection sociale.
- Il faut donc :
Augmenter les minima sociaux, les petites pensions, les bourses étudiantes, les indemnités de chômage, augmenter les salaires les plus faibles. Une telle mesure aurait plusieurs effets : redonner de la confiance, remettre de l'argent dans les circuits de consommation, améliorer les comptes de la sécurité sociale.
Encourager les activités économiques créatrices d'emploi localement. Ces emplois cotiseront à la sécurité sociale et à la retraite.
Limiter les activités qui gaspillent de l'énergie achetée très cher à l'étranger et dont le prix pèse très lourd sur les finances nationales surtout lorsque la parité de l'Euro baisse.
Décourager les activités spéculatives instantanées, en instaurant une taxe sur les mouvements de court terme : la bourse a été créée pour tenir à jour la valeur des entreprises et leur trouver des financements, pas pour devenir un gigantesque casino qui joue avec notre argent.
- Le projet économique des écologistes s'appuie sur ces principes : mieux partager le résultat, avec une politique sociale rénovée qui conjugue solidarité et responsabilité, réduire la consommation d'énergie et de matières premières, développer toutes les activités non polluantes qui créent de l'emploi et utilisent des ressources locales renouvelables.
- Un exemple concret de cette logique : chauffer les Diois avec du fuel ou du gaz, c'est autant d'argent qui quitte le territoire (plusieurs millions d'euros par an). Chauffer les Diois pour le même prix voire moins cher avec leur bois, c'est créer plusieurs dizaines d'emplois localement, donc faire vivre plus de familles ici, encourager la consommation ici, améliorer les comptes de la sécu, entretenir la forêt, protéger l'environnement … Pour les mêmes raisons nous soutenons les activités de santé, l'agriculture bio, l'écoconstruction, la réparation et le recyclage, l'artisanat, etc., parce que chaque fois c'est plus d'emploi sur place, moins de matières premières, moins de pollution.
- Sans reconversion écologique de l'ensemble de notre économie, nous allons continuer vers des destructions massives d'emplois qui rendront encore plus difficiles les solidarités entre les générations.
- Dans le débat que le gouvernement ouvre sur les retraites, Europe Écologie soutient ceux qui se battent pour les retraites, contre l'allongement de la durée de cotisation, pour des pensions décentes. Les écologistes sont partie prenante de ces actions. Mais en toute franchise : les manifestations et les banderoles ne sauveront pas le système de retraite, seule une nouvelle politique économique pourra le faire. Et cette nouvelle politique économique ne pourra pas s'appuyer sur les vieilles recettes qui ont consisté à produire et vendre toujours plus de n’importe quoi, parce que notre planète ne le supporte pas.
- Enfin, il faudra bien se demander si le système de retraite est encore une question syndicale ou si elle relève plutôt de la solidarité nationale: la retraite a été mise en place par les salariés, elle est aujourd'hui heureusement étendue à presque tous, plus ou moins bien : il est temps de parler de la réforme la plus profonde, la plus indispensable, la plus productrice de progrès et de confiance envers la société: que l'État garantisse à tous, quelque soit leur passé, leur histoire, le droit de bénéficier d'un revenu décent jusqu'à la fin de la vie.
- Sans ces indispensables réformes de fond, qui seules assureront le socle social qui fait société, la France deviendra de plus en plus individualiste. Et si la société ne protège plus, si elle n'encourage que le chacun pour soi, si elle ne respecte que l'argent, qui pourra encore appeler à la respecter ?
- Attention, nous sommes à la croisée des chemins : le partage ou les tensions, le conflit ? Nous choisissons le partage, en respectant la planète, et donc l'avenir.
Rédaction collective des adhérents et sympathisants d'Europe Ecologie du Diois.
Europe Ecologie Diois
Les Verts du Diois
Les Ecologistes du Diois
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