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mercredi 17 mars 2010

Protéger les terres fertiles dans la Biovallée drômoise

Plaidoyer pour la Terre
L’usage que nous ferons de nos sols permettra à l’humanité de dépasser le XXI° siècle ou non… Concurrence entre terres fertiles et constructibles, terre nourricière et déplacements mondiaux, solidarité et libéralisme effréné. Quelles solutions ? Comment s’organiser pour coopérer avec les acteurs tout en infléchissant les politiques locales ?
Projet –Action : Dimanche 25 avril 2010 à Vercheny le Bas Invitation des institutions, associations , entreprises, organismes et Elus et paysans à la 4ème réunion de préparation du vendredi 19 mars 2010-14h30 à l’ Ecocite de Eurre 26400 (en face de Mon Pais).
Le Collectif « Plaidoyer pour la Terre » a organisé en avril 2009 à Vercheny un événement sur le thème de la préservation des terres agricoles et la protection de la biodiversité.
Le bilan met en évidence une forte demande des citoyens d’évoluer dans ce sens et nous encourage à renouveler l’expérience.
Le dimanche 25 avril 2010, Vercheny, trait d’union entre le Crestois et le Dois, sera à nouveau le lieu de rencontres sous forme d’un forum des associations, d’ateliers de réflexion et de sensibilisation autour des enjeux du foncier, de l’agriculture et de la construction.
Pour cette journée, nous pensons que votre participation est indispensable, car elle pointe un domaine qui est au cœur de vos préoccupations.
Nous vous proposons de nous retrouver vendredi 19 mars 2010 à 14h30 sur l’Ecosite de Eurre pour en discuter.
Le Réseau « Plaidoyer pour la Terre »
Coorganisateurs de cette initiative citoyenne : CLD du Val de Drôme – CLD du Pays Diois – Ecologie au Quotidien – Terre de Liens Rhône-Alpes – Fondation R. Ardouvin – l’Arrêt Public – Le CFPPA du Diois – Ligue des Droits de L’Homme 26 – Alliance Paysans Ecologistes Consommateurs Drôme – Mouvement de culture en Biodynamie– MJC et Centre Social Nini Chaize – A.S.P.A.S – L.P.O Drôme – FRAPNA – LYSANDRA – Mondstumpfer – Confédération Paysanne – Unir et Relier-
Partenariats : Biovallée® - Région Rhône-Alpes-
Référante : Annick PAOLI
annickpaoli@yahoo.fr
Gentons
Tel : 04 75 76 00 34
26400 Eyglui-L’Escoulin
Terres fertiles ou spéculatives ?
L’appétit des promoteurs et des aménageurs a une conséquence : la disparition des terres agricoles. Le Collectif des terres fertiles se mobilise pour sauver ce qui peut l’être encore...
« La première cible pour les aménageurs et les promoteurs, ce sont les terres agricoles : elles sont faciles d’accès, plates, sans rochers donc d’un moindre coût si l’on souhaite y construire. » Michel Apostolo est à la fois porte-parole de la Confédération paysanne et du Collectif des terres fertiles. Ce dernier regroupe des agriculteurs, des associations comme Attac, les Verts, des chercheurs. Il s’est fixé une mission : « convaincre les élus, les décideurs publics et les habitants, de la nécessité de protéger les terres agricoles ». Et il y a du travail !
Une étude a marqué les mémoires : elle annonçait, en 2004, la disparition de l’agriculture en 7 ans dans les Alpes-Maritimes, 15 ans dans les Bouches-du-Rhône et 20 ans dans le Var (Source : Draf-Paca). Tous les élus du territoire se disent aujourd’hui déterminés à agir. Mais les terres fertiles sont toujours menacées par l’appétit des bétonneurs. Tous les mois dans le journal agricole, des sociétés immobilières publient des annonces indiquant qu’elles recherchent des domaines à acheter. « Elles les revendent ensuite à des investisseurs étrangers, explique Michel Apostolo. Ces terres restent agricoles, mais elles hébergent souvent de gros bâtiments. Ce genre de ventes participe à l’augmentation du prix du foncier. » Difficile pour les agriculteurs de résister à pareille pression...
Avec la saturation sur la côte, la « peri-urbanisation » progressive remonte vers la moyenne montagne puis la montagne, le prix des terres agricoles se rapproche de plus en plus de celui des terrains constructibles. « Même la friche devient spéculative. Les gens ne louent plus aux paysans. Ils espèrent que leur terre va devenir constructible et réaliser ainsi une forte plus-value », poursuit le syndicaliste paysan. Dans ce contexte, l’installation des jeunes est extrêmement problématique. « J’ai essayé de trouver un terrain pour un maraîcher, raconte encore Michel Apostolo. A Sillans la Cascade, petit village près du lac de Sainte-Croix, un propriétaire demandait 1 000 euros par mois pour un bout de terre inconstructible. Le prix du loyer d’une maison ! »
Le Collectif des terres fertiles cible les élus, « les principaux responsables » de la situation car les seuls à pouvoir réguler les tendances du marché. Le Conseil général a signé une charte de préservation des terres agricoles fédérant la Chambre d’agriculture, la Direction départementale de l’équipement, les communes... Passer de la théorie à la pratique est moins facile. A Rocbaron, le CG a donné un avis positif sur le nouveau Plan local d’urbanisme (PLU) du village prévoyant un mécanisme de « compensation » : des terres agricoles sont rendues constructibles et d’autres terrains sont classés en zone agricole. « Le problème c’est que les 30 hectares de zones vertes protégées déclassées sont en fait des collines pentues impropres à l’agriculture, souligne Michel Apostolo. On voit mal comment trouver aujourd’hui dans le Var de nouvelles terres non cultivées ayant une bonne valeur agronomique. »
Des outils existent pour calmer les ardeurs des aménageurs. Les schémas de cohérence territoriale (Scot) et leur arsenal juridique peuvent encadrer les fameux PLU des communes, eux-mêmes très protecteurs si les maires le souhaitent. Nombreux continuent souvent d’urbaniser leur territoire sans attendre qu’un Scot soit établi et sans se soucier du sort des agriculteurs... Le Collectif des terres fertiles est ainsi intervenu à La Garde et à La Crau, près de Toulon, pour soutenir des exploitants menacés par une révision du PLU. Les bétonnières ont vite fait de tourner...
Michel Gairaud

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