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vendredi 11 décembre 2009

Diois : les élargissements routiers sont dépassés.


Elargissez, élargissez, il en restera toujours quelque chose.
( photo : Le Seillon à Montmaur en Diois)
Comme d'autres vallées drômoises, la vallée de la Drôme souffre de l'augmentation incessante du trafic routier. Faites votre marché à Luc en Diois un vendredi et vous serez convaincus que l’élargissement de la route crée un appel à la circulation. Une partie de ce trafic pourrait être éliminée. Deux cols transdrômois attirent le transit des marchandises dans cette vallée : le col de Cabre ( liaison Valence-Livron-Sisteron-Gap) et, dans une moindre mesure, le Col de Grimone), mais aussi Turin-Lyon et même Genève-Grenoble-Marseille pour les passages à Lus la Croix Haute.
Les poids-lourds ne respectent pas l'interdiction de circuler la nuit (entre 22 h et 6 h). Le transport de matières dangereuses devrait être mieux surveillé et réglementé. Il est absurde que le transport des produits pétroliers depuis Fos sur Mer jusqu'à Genève se fasse par la route, alors qu'il empruntait autrefois la ligne de chemin de fer. Des catastrophes comme l’incendie de Feyzin n'ont pas servi de leçon. Et la vallée de la Drôme sert de raccourci à certains camions qui n'ont rien à y faire.
La construction-rénovation de la route D93 (« bientôt voie express ») dans l'axe de la Vallée de la Drôme, pour éviter la traversée des villages (Crest, Saillans, bientôt Die et Luc en Diois, etc), depuis la Nationale 07 et l’Autoroute A7 de la Vallée du Rhône jusqu'à Aspres sur Buech, est plus que discutable. La construction du contournement de l'agglomération de Die, déposé pour le première fois il y a 60 ans, va créer un grave problème de pollutions et de nuisances de toutes sortes. Et surtout contourner la ville au grand dam des commerçants. Des opérations de déviations sont dans les tuyaux encore et toujours à Die et Luc, dans la mesure où les emprises foncières nécessaires restent disponibles. Le contournement de Die est possible, depuis les votes successifs des Conseils Municipaux.
Certains élus et surtout les services Techniques du Département de la Drôme continuent d'entretenir le mythe d'une « voie royale » semi-autoroutière qui relierait Livron à Aspres sur Buech. Les coûteux dédoublements (« créneaux de dépassement ») de la D93 réalisés à Montmaur en Diois démontrent quotidiennement, et à chaque usager, leur inutilité en ce qui concerne l'objectif qui devait les justifier (la possibilité pour les poids-lourds de se doubler : hors, c'est interdit !), et leur nocivité en ce qui concerne les excès de vitesse et les imprudences (dépassements au-delà des zones autorisées).
Faites une expérience : roulez à la vitesse maximale permise sur les dédoublements (90 km/h) et vous verrez la plupart des autres usagers vous doubler, en toute illégalité, parfois à plus de 150 km/h (sauf les camions, bien entendu ; quant aux motards, tout le monde sait que le Code de la Route ne leur est pas applicable…).
Le mythe de la « route rapide » a déjà tué beaucoup de monde, en particulier des jeunes conducteurs de la vallée (Pont de Quart).
Quant à la construction des Giratoires, ils sont injustifiables, à la fois du point de vue de la sécurité, de la protection de l’environnement (route à 2 voies encadrée par deux beaux talus végétalisés), et des dépenses publiques. Au lieu d'une voie express, la D93 n'est finalement qu'une route normale et doit rester une route normale qui, combinée avec le réseau d'autoroutes ou de véritables voies express drômoises, présente l'énorme avantage de ne traverser aucune agglomération jusqu'à Die en venant de la plaine de Valence. Une vraie desserte d’une vallée drômoise et seulement. Entrecoupée de ronds-points ou giratoires, elle n'est pas faite pour rouler à plus de 90 km/h et son usage impose une vigilance constante. Les routes drômoises sont finies et bien finies, il faudra bien se rendre à l’évidence. Dommage que cela soit les restrictions budgétaires obligées, plutôt que de vrais choix politiques qui vont mettre fin à cette hérésie routière et gabegie financière. A l’heure où l’on traite du dérèglement climatique à Copenhague ,va-t-on enfin dépasser la vision dite des trente glorieuses*…qui n’étaient d’ailleurs pas glorieuses pour tout le monde.
Claude Veyret
veyret.claude@wanadoo.com
*Les Trente Glorieuses sont la période de 28 ans, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et le choc pétrolier de 1973. Elles se caractérisent, après un début difficile, par la reconstruction économique des pays dévastés par la guerre, par un plein emploi dans la grande majorité des pays, le surtravail ( 45 heures de moyenne ), une croissance forte de la production industrielle grâce à la prédation facile des matières fossiles (accroissement annuel moyen de la production d'environ 5%), un énorme gaspillage et une expansion démographique importante (le baby boom) dans certains pays européens et nord-américains – particulièrement en France, en Allemagne de l'Ouest (la RFA), aux États-Unis et au Canada. C.V.

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