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dimanche 22 novembre 2009

Vercheny : Plaidoyer pour les Terres Fertiles en 2010

Terres fertiles ou urbanisables et spéculatives ?
L’appétit des promoteurs et des aménageurs a une conséquence : la disparition des terres agricoles en Rhône-Alpes. Le « Collectif des terres fertiles » se mobilise dans La Biovallée pour sauver ce qui peut l’être encore...
« La première cible pour les aménageurs et les promoteurs, ce sont les terres agricoles : elles sont faciles d’accès, plates, sans rochers donc d’un moindre coût si l’on souhaite y construire. » Annick Paoli est à la fois porte-parole de l’association « Ecologie au Quotidien » dans la Drôme et du « Collectif des Terres Fertiles de la Biovallée » . Ce dernier regroupe des agriculteurs, des associations comme le CLD de la Vallée de Drôme, CLD du Pays Diois, Ecologie au Quotidien, Terre de Liens Rhône-Alpes, la Fondation R. ARDOUVIN, l’Arrêt Public, Le CFPPA du Diois, Ligue des Droits de L’Homme, Alliance Paysans Ecologistes Consommateurs Drôme, Mouvement de culture en Biodynamie, des chercheurs. Il s’est fixé une mission : « convaincre les élus, les décideurs publics et les habitants de la Biovallée, de la nécessité de protéger les terres agricoles ». Et il y a du travail !
Tous les élus du territoire se disent aujourd’hui déterminés à agir. Mais les terres fertiles sont toujours menacées par l’appétit des bétonneurs. Tous les mois dans le journal agricole de la Drôme ou l’Isère, des sociétés immobilières publient des annonces indiquant qu’elles recherchent des domaines à acheter. « Elles les revendent ensuite à des investisseurs pour ou la spéculation ou la confiscation tandis que quantité de jeunes et moins jeunes cherchent du foncier pour s’installer au Pays » explique Claude Veyret de l’ Association Alliance Paysans-Consommateurs-Ecologistes de la Drôme. « Ces terres hébergent souvent de gros bâtiments. Ce genre de ventes participe à l’augmentation du prix du foncier. » Difficile pour les agriculteurs de résister à pareille pression...
Avec la saturation de la Vallée du Rhône, la « peri-urbanisation » progressive de la Vallée de la Drôme et du haut Diois, le prix des terres agricoles se rapproche de plus en plus de celui des terrains constructibles depuis la construction de la Gare TGV d'Alixan. « Même la friche devient spéculative. Les gens ne louent plus aux paysans. Ils espèrent que leur terre va devenir constructible et réaliser ainsi une forte plus-value », poursuit le responsable associatif. Dans ce contexte, l’installation des jeunes est extrêmement problématique. « J’ai essayé de trouver un terrain pour un maraîcher, raconte encore Mr Veyret. A Saillans, un propriétaire demandait 1 000 euros par mois pour un bout de terre inconstructible. Le prix du loyer d’une belle maison...avec terrain ! »
Le Collectif des Terres Fertiles cible les élus, « les principaux responsables » de la situation car les seuls à pouvoir réguler les tendances du marché. Le Conseil Régional a signé le protocole de la Biovallée stipulant la préservation des terres agricoles devant impliquer la Chambre d’agriculture, la Direction départementale de l’équipement, les communes... Passer de la théorie à la pratique est moins facile. A Eurre, les Conseillers Généraux (Jean Serret, Alain Matheron et François Pegon ) ont donné un avis positif sur le nouveau Protocole de la Biovallée prévoyant un mécanisme de « compensation » : des terres agricoles sont rendues constructibles et d’autres terrains sont classés en zone agricole ( PIAF), « On voit mal comment trouver aujourd’hui dans la Drôme de nouvelles terres non cultivées ayant une bonne valeur agronomique, d'ou l'obligation de les préserver comme un Bien Commun » évoque Mme Paoli.
Des outils existent pour calmer les ardeurs des aménageurs. Les schémas de cohérence territoriale (Scot) et leur arsenal juridique peuvent encadrer les fameux PLU des communes, eux-mêmes très protecteurs si les maires le souhaitent. Nombreux continuent souvent d’urbaniser leur territoire sans attendre qu’un Scot soit établi et sans se soucier du sort des agriculteurs... Le « Collectif des Terres Fertiles » est ainsi intervenu à Saillans et à Die, pour soutenir des paysans menacés par une révision du PLU. Et interviendra à Vercheny pour la journée de la terre « Plaidoyer pour la terre » ce Dimanche 25 avril 2010. Les bétonnières ont vite fait de tourner...
Contacts du collectif d'organisation des Terres Fertiles:
Simone Bacquet, CCFD de la Drôme:
04 75 25 14 62
Claude Veyret, CLD du Diois:
veyret.claude@wanadoo.fr
Stéphane Cozon, mouvement de biodynamie: lafermedebaumerousse@gmail.com
Marie Le Roy, Terre de liens Rhône-Alpes: m.leroy@terredeliens.org Tel : 09 70 20 31 04

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