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jeudi 27 août 2009

Pollution


Est ce plus pollué dedans que dehors ?
« Avez vous déménagé récemment, fait construire ou rénové votre maison ? Vous constatez, depuis, que vous avez des ennuis de santé que vous n'aviez pas auparavant. Vous avez le nez et les yeux qui piquent, vous vous enrhumez facilement, vous faites régulièrement des rhinites, vous avez des maux de tête, votre sommeil est perturbé, vous êtes continuellement fatigués ... et vous et votre médecin ne trouvez pas d'explication à ces ennuis ? « demande Georges Méar.
« La pollution de l'air intérieur est responsable d'une augmentation des symptômes respiratoires, est devenue une préoccupation majeure » évoque Louise Schriver Mazzuli qui présente un panorama général des risques sanitaires et un aperçu des techniques de base permettant d'aborder les problématiques et les stratégies de prévention. Elle aborde la perception de la qualité de l'air intérieur et les facteurs qui la conditionnent, les sources de pollution de l'air intérieur des espaces clos et semi clos, l'impact sur la santé des polluants chimiques, biologiques et physiques, l'évaluation quantitative des risques sanitaires pour les effets toxiques à seuil et sans seuil de toxicité, les méthodes d'échantillonnage et les techniques de mesure des polluants de l'air intérieur, les systèmes de ventilation et de climatisation, les politiques publiques de réduction et de prévention de la pollution de l'air intérieur. Elle s'adresse aux professionnels des collectivités locales et des institutions sanitaires et sociales ainsi qu'aux étudiants et aux cadres de gestion des ressources humaines. Constat : rien ne change.
l’ UFC-Que Choisir monte au créneau.
Les niveaux de pollution de l'air intérieur présentent des risques pour la santé. Si ce n'est plus un secret pour personne : les produits potentiellement dangereux (composés organiques volatils - COV) sont connus bien que les organismes publics tels que l'AFSSET planchent encore sur des valeurs guides globales. En juillet dernier, l'Académie de médecine préconisait d'ailleurs dans un rapport, la définition rapide de ces valeurs guides, attendu des pathologies (irritatives, immunotoxiques, neurotoxiques, cancérogènes et reprotoxiques) qui peuvent résulter d'une exposition à long terme. Mais considérant le trop peu d'empressement des pouvoirs publics et des professionnels pour réduire cette pollution, c'est au tour de l'UFC-Que Choisir de remonter une nouvelle fois au créneau. Après avoir alerté sur les désodorisants d'intérieur l'année passée, l'association de défense de consommateur pointe cette fois l'impact des moquettes sur la qualité de l'air intérieur. Notre dernière enquête montre que sur les huit moquettes encollées que nous avons testées, cinq restituent du formaldéhyde, du toluène et des éthers de glycol. Le maximum d’émission de composés organiques volatils (COV) relevé à 28 jours est de 3200 μg/m3, soit une valeur très supérieure au seuil de confort de 200 μg/m3 indique l'association dans un communiqué. Pour l'UFC-Que choisir, les mesures actuelles sont insuffisantes. Et de rappeller que REACH ne concerne qu’une substance chimique sur trois, que sa mise en œuvre s’étalera sur dix ans et qu'en plus les autorités européennes ne peuvent pas obliger la substitution de substances dangereuses. Par ailleurs, si les sénateurs ont positivement amendé le projet de loi d’orientation Grenelle 1 en prenant des mesures d’interdiction ou d’étiquetage pour les matériaux de construction et de décoration l'association rappelle que la plupart des produits de grande consommation ne sont pas encore concernés et interpelle de fait le ministère de l’Environnement pour que de nouvelles mesures soient intégrées au sein du texte Grenelle 2 qui sera discuté par les parlementaires à la rentrée. Sachant que nous passons 70 à 90 % de notre temps dans des habitations, des bureaux, à l’école, voire dans les transports, l'UFC-Que Choisir demande l’interdiction dans les produits de consommation, de décoration et de construction, de toutes les substances reconnues comme dangereuses, la réalisation obligatoire de tests d’émission par les professionnels, un étiquetage sur la composition et les substances émises par les produits, afin de permettre aux consommateurs de sélectionner les produits les moins nocifs et enfin, l’incitation à installer des systèmes de ventilation à double flux dans tous les logements par des aides financières telles que le crédit d’impôt et prêt à taux zéro, pour les logements anciens.
Contrairement aux Etats-Unis et à la plupart des pays de l'Europe du Nord, il semblerait qu'en France les autorités politiques et médicales, les constructeurs, architectes et fabricants de matériaux n'aient pas encore pris la mesure de l'impact que peut avoir sur notre bien être et notre santé une mauvaise qualité de l'air ambiant que nous pouvons respirer dans nos maisons ou dans nos bureaux. Les informations au public concernant les dangers potentiels de la pollution de l'air intérieur sont pratiquement inexistantes. Toutefois les médias commencent à évoquer le problème et les articles concernant la pollution de l'air intérieur se font de plus en plus nombreux dans nos quotidiens et hebdomadaires. Aux Etats Unis, par le biais de l'EPA (Environmental Protection Agency) et au Canada (Santé Canada), des brochures explicatives très simples, traitant de la pollution de l'air intérieur et de ses conséquences sur la santé, sont largement diffusées auprès du public.
« Ne pourrait il en être de même en France ? Il conviendrait de prévenir le public des dangers potentiels de la pollution de l'air intérieur par les produits chimiques émis par les matériaux de construction et si les problèmes existent déjà, de les identifier et de leur apporter une solution » conclu Georges Méar.
Ce jour par beau temps vous pouvez toujours travailler dehors. A Die .
Claude Veyret pour APIS

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