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lundi 3 août 2009

Di-fférence


« Je suis amoureuse de la réalité. Lorsque je me dispute avec elle , je perds mais seulement à tous les coups »
Byron Katie
Je croyais que j’allais à la plage pour y rédiger un article, samedi, mais une fois arrivée sur place, j’ai dû me rendre à l’évidence : je n’y étais pas pour écrire, mais pour regarder le plus mignon des chiots courir allégrement dans les vagues.Je croyais que j’avais besoin de soleil, dimanche, mais il semble finalement que j’avais besoin de pluie. C’est lorsqu’il a commencé à pleuvoir que je l’ai appris.J’étais censée souper avec un ami, dimanche soir… Lorsqu’il a appelé pour se décommander, j’ai tout de suite su que j’étais plutôt censée relaxer chez moi et profiter de la nouvelle machine elliptique qu’on vient de me livrer.Je croyais qu’il fallait que je me prépare des jus de légumes frais ce week-end. Mais ça a l’air qu’il fallait pas, finalement… Vous savez comment je l’ai découvert ? En réalisant que je n’en avais pas fait, tout simplement.

Êtes-vous coincé dans un étau de «je devrais», de «j’aurais dû», de «il faudrait» et de «pourquoi j’ai pas pu »? On pourrait discuter longuement de leur légitimité, faire la liste des raisons pour lesquelles on aurait effectivement dû faire les choses autrement (ou justifier longuement pourquoi les choses auraient dû se passer différemment)… Mais un fait demeure, au-delà de toutes ces considérations : lorsqu’on fait la guerre à la réalité, on perd. On perd chaque fois – «seulement 100 % du temps», comme le dit avec humour Byron Katie. Même si on a les meilleurs des arguments.
Fermez les yeux et faites venir à votre esprit une pensée du type «je devrais…» ou «il aurait dû…». Quel impact cette pensée a-t-elle sur vous lorsque vous la laissez vous habiter ? Avez-vous un sentiment de joie et d’expansion ? J’en doute fortement…
Ensuite, gardez les yeux fermés et imaginez comment vous vous sentiriez et comment vous agiriez dans la même situation si vous cessiez d'entretenir la pensée en question. Oui, pas de «j’étais censé…» ou de «il aurait fallu que…». Comment vous transformeriez-vous sans cette résistance intérieure ? Remarquez les changements qui s’opèrent lorsque vous cessez de nager contre le courant et que vous embarquez sur la vague, comme un surfeur…

«Accepter les choses comme elles sont »: cela semble un peu triste, comme une défaite. Au contraire, c’est le plus grand triomphe ! Comme vous l’avez probablement remarqué en faisant l’exercice, suivre le courant ouvre un espace à l’intérieur de nous dans lequel une joie pure et simple peut émerger. On s’allège, on voyage léger… On est beaucoup mieux outillé pour aller de l'avant et transformer ce qui peut être changé. On navigue finalement d’un moment à l’autre dans la paix et l’harmonie, en toute humilité… Et, surtout, en toute liberté.Je vous souhaite donc une magnifique semaine sous le signe de l’ouverture, de la douceur et de la fluidité… À demain matin !

Pssst. J’était en train de déguster un lapin en chocolat (un lapin de Pâques… Je sais, je suis un peu en retard dans les nouvelles !), quand j’ai soudainement pris conscience de mon extrême cruauté. Le pauvre, j’étais en train de le décapiter ! Cela dit, je dois confesser que je n’ai pas ressenti une once de culpabilité… J’ai surtout pouffé de rire en le regardant, pour vous dire la vérité. Avouez qu’il est drôle, à sourire béatement alors qu’il est en train de se faire manger… C’est le concept «accepter la réalité» poussé à l’extrême, vous en conviendrez !
(Si vous vous inquiétez pour lui, notez que je me suis pressée de le terminer pour abréger ses souffrances. Je sais, je suis d’une telle générosité…)
Marie Pier Charron
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