Information Participative

Médias Citoyens Diois continu !

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samedi 30 mai 2009

Proposition du collectif " Vélo diois "





Le Collectif vélo Diois s'est interrogé sur la mise en place d'une "zone de rencontre" dans le nouveau plan de circulation de Die. Cette réflexion a débouché sur un document qui analyse la notion de "zone de rencontre" et son application possible à Die.
Ce document en pièce jointe est à diffuser le plus largement possible. Pour accéder au dossier complet "zone de rencontre Die "

vendredi 29 mai 2009

Marche contre la pauvreté



La marche de lutte contre la pauvreté

Vendredi 29 mai à 19 h à l'Espace Social et Culturel du Diois
(ancienne mairie)


Les étapes de la marche :
samedi 30 mai : marche jsuqu'à Saint-Jean en Royans + soirée à Saint-Jean
dimanche 31 mai : marche jusqu'à Romans
Lundi 1er juin : marche jusqu'à Bourg les Valence
mardi 2 juin : marche jusqu'à Valence et rencontre des élus au Conseil Général de 14h à 16h
Dans le cadre de la marche de lutte contre la pauvreté organisée du 29 mai au 2 juin dans la Drôme, le Centre Social du Diois a accueilli la soirée d'ouverture.

Le principe de cette marche est de permettre aux habitants de la Drôme d'échanger sur les questions de pauvreté - qu'ils soient concernés directement ou mobilisés et indignés par les inégalités et de faire remonter des propositions concrètes aux élus.
C'est pourquoi, tout au long des 5 jours, entre temps de marche et temps d'échanges, les propositions, les idées seront recueillies et présentées au Conseil Général le 2 juin de 14h à 16h.
Vous pouvez participer, en marchant 2h, en participant à une soirée dans les différents lieux.

Les principes fondateurs
Chaque groupe local sera très autonome dans ce qu’il construira dans les collectifs. Cependant, pour que tous les marcheurs aillent dans la même direction, il est important de se mettre d’accord sur les principes de base, qui nous donnent une direction dans laquelle aller et un sens commun. On s’est mis d’accord sur 7 principes fondateurs :
1. On considère la pauvreté comme une inégalité de distribution des ressources et une atteinte aux droits fondamentaux.
2. On est d’accord sur le principe d’égalité et d’égale dignité de toutes les personnes, on pense donc que la marche doit se faire AVEC des personnes en situation de pauvreté. Si un mois avant la marche on s’aperçoit qu’il n’y a pas de personnes en situation de pauvreté qui sont dans la dynamique, alors on ne fera pas de propositions en leur nom. On ne parlera pas pour ceux qui ne sont jamais écoutés, parce que ça contribuerait à les bâillonner.
On fera le point ensemble de temps à autres pour voir si les discussions et décisions sont vraiment partagées malgré nos différences. 3. On refuse l’individualisation de la pauvreté, on pense que ce sont les mécanismes de la société qui sont en cause et pas les personnes. L’approche de la marche est donc transformatrice et non réparatrice, les propositions seront structurelles et non pas formulées au cas par cas.
4. L’intérêt de notre démarche est de constituer un groupe qui est attentif aux rapports d’inégalité en son sein et sur son territoire (même si on est conscient qu’on ne pourra pas faire disparaître ces inégalités en quelques mois, on est attentif à les reproduire le moins possible).
5. Nous partons du principe de non-violence :
- prendre le temps d’écouter la colère pour qu’elle ne dévore pas tout et puisse se transformer en action… - stratégiquement, prendre en compte les contraintes réelles ou imaginaires des personnes et des institutions… - réfléchir à des actions symboliques non violentes.
6. Il est important de nommer ce que vivent les gens (« j’ai un problème de logement », « je n’ai pas assez d’argent pour nourrir ma famille à partir du 25 de chaque mois »), ce n’est pas les étiqueter mais au contraire, cela permet de travailler avec eux sur des propositions pour répondre aux problèmes qu’ils rencontrent.
7. Principe de démocratie dans les processus de décision :
1. Les groupes locaux font des constats et des propositions. 2. Le Comité de pilotage, regroupe toutes les personnes qui ont envie de se mobiliser et au moins un référent de chaque groupe local. Ce Comité regroupe les constats et propositions… ce serait bien que le Comité de Pilotage soit impliqué localement. 3. Fin avril en plénière ces propositions sont débattues et font l'objet d'un outil de débat pour les soirs de la marche. 4. Lors des débats au cours de la marche, elles sont discutées par les groupes locaux et les habitants. 5. Le dernier soir, avant l'arrivée au Conseil Général 26, une autre plénière décide quelles propositions seront portées collectivement et suivies par la Fédération, les Centres et les Associations. Il faudra se questionner sur la composition et l’animation des plénières…

mercredi 27 mai 2009

Vacarme


Cette livraison de la revue explore les rapports entre les générations. Un questionnement intéressant sur les relations politiques entre les âges, qu’il s’agisse du sarkozysme, de la lutte contre le SIDA ou de la campagne d’Obama . N° 47, printemps 2009, trimestriel, 10 euros.
– 59, rue Louis-Blanc, 75010 Paris.

Ecologie à Lus la Croix Haute

Lus la Croix Haute


Couleur Nature passe à la chaufferie bois

« Couleur Nature », centre de vacances de la Fédération des Œuvres Laïques de la Drome persuadée qu’une classe de découvertes est une situation privilégiée d’éducation, a fondé son projet autour de deux axes prioritaires : la socialisation et l’éducation à l’environnement et au développement durable à partir de problématiques locales, favorise une vie collective de qualité pour apporter aux enfants: bien-être, plaisir, sécurité et découvertes, un développement de la citoyenneté de chacun (respect de l’autre, autonomie, partage, solidarité, tolérance...), et une pratique large d’éducation à l’environnement et au développement durable : tri des déchets, vigilance énergétique, sensibilisation au commerce éthique, denrées biologiques, découvertes d’autres cultures par des repas à thème et des veillées... Tout en faisant vivre aux élèves l’émerveillement de la découverte et de la recherche. Le superbe site d’implantation du centre au cœur du Vallon de la Jarjatte est le support privilégié des activités d’éducation à l’environnement et maintenant de valorisation des énergies renouvelables. Déjà l’équipe d’accueil réalise un travail volontaire sur l’alimentation qui se traduit par des menus équilibrés avec différents fruits et légumes, des fromages locaux, des céréales biologiques, des produits issus du commerce équitable, des repas à thème pour découvrir d’autres cultures culinaires… La cuisine est faite sur place. « Couleur Nature »a choisi le bois déchiqueté comme source principale d’énergie pour le chauffage (1200 m2 sur 2000 m2) et la production d’eau chaude sanitaire de son établissement : une matière première locale, économique et renouvelable. «C’est l’ancien local de stockage de matériels de skis qui accueille la chaudière Hargassner, sous les auspice des architectes Estasse et Galmiche de Boulc. Le gaz devient une énergie d’appoint » explique Christophe Besson, le directeur.

De l’ idée à la Réalité

C’est un an, de la conception à la réalisation, depuis que le projet à germé en septembre 2007, de relation avec l’ ADIL-26 accompagnatrice. Puis en janvier la demande de permis de construire, en mai les appels d’offres, le chantier en septembre et octobre et fin novembre l’installation de la chaufferie. Un coût de 120 000 € HT ( dont 24 000 € pour la chaudière) et le nouveau local de ski pour 50 000 € HT. C’ est aussi l’ engagement des architectes Véronica Estasse et Jean François Galmiche qui oeuvrent dans la région sur des projets d’ écoconstructions et conceptions durables. "Ce sont aussi des aides de 20% de la région Rhône-Alpes, 10% du Conseil Général et 6 000€ de l’ ADEME. Les gains financiers seront de passer de 33 000 € de propane actuellement à 17 000 € de bois à l’ avenir"conclut Christophe Besson. Ce domaine de travail complète la cohérence dans la démarche « Citoyenneté Environnement Développement Durable » pour laquelle « Couleur Nature » est labellisé depuis 94.

mercredi 20 mai 2009

Insupportable attente...

Les élus du Diois lors de la conférence de presse du 18 mai

Comité de Sabotage du Projet Territorial de Santé

Tripatouillage
Dépités, floués, trompés, baladés, leurrés, abusés, les qualificatifs volaient nombreux après la rencontre du Comité de Pilotage du Projet Territorial de Santé (COPIL regroupant la Communauté des Communes du Diois, la Mairie de Die, le Conseil Local de Développement, le Collectif de Défense de l’Hôpital, Le Conseil Général de la Drôme et l’ Association Dioise d’ Entraide Sociale) et le directeur Jean Louis Bonnet de l’ Agence Régionale d’ Hospitalisation (ARH). Les réactions sont vives à Die et dans le Diois. Pour Georges Berginiat : « La richesse de la réflexion et des propositions du COPIL ne se retrouve pas dans le rapport des experts. Si les réponses ne nous satisfont pas elles restent une base de travail ». Mr Bonnet directeur de l’ARH ayant fait savoir : « le rapport Gaillard –Bremond n’est pas les tables de la loi, il peut être modifié, retouché et le problème financier est secondaire (sic). Je suis preneur d’idées et souhaite un nouveau scénario plus adapté ». Alain Matheron de la CCD : « Nous sommes choqués du manque de clarté de l’ARH, ce Comité de Pilotage n’avait rien de Pilotage tout juste consultatif. Nous assistons au glissement des services vers le bas de la vallée».

Sabotage
Jean Pierre Rambaud est très remonté : « Nous assistons à une mascarade et un mépris du travail des Groupes Locaux de Travail et du COPIL. Ou les experts et l’ARH sont d’ accord pour nous balader ou il y a divorce entre les deux ? ». Gérard Szostak de la CCD évoque : « On ne joue pas avec la santé des gens, c’est un problème de vie. Les urgences de Die sauvent chaque année 10 à 15 personnes. Que l’on nous dise qu’elles doivent être sacrifiées. Il y a une perte de chance de vivre si la chirurgie et les Urgences s’éloignent de 30 minutes voire une heure de Die. On ne joue pas avec la vie ». Bernard Buis du Conseil Général notait : « Die est un bon hôpital sans problème d’accidents ou de maladies nosocomiales. C’est cette épée de Damoclès, cette perpétuelle incertitude sur son avenir qui dissuade des médecins ou des professionnels de santé de venir à Die ». Pour l’ensemble des élus, des représentants associatifs et des usagers la mobilisation va continuer sur le Diois et ailleurs, car sur ce territoire c’est une belle unanimité qui porte les habitants (toutes sensibilités confondues) à défendre le poumon économique, social et vital de la montagne drômoise.

Radotage
Pour le CLD et son Président : «Il est grave de tricher sur les processus démocratiques et de participation car on désillusionne un peu plus les citoyens et un jour ‘‘on ne les y prendra plus’’. Sur le fond, on ne tient pas compte des besoins des habitants, pas compte de la sur- fréquentation estivale, pas compte des activités à risque du territoire (Collège –Cirque, lycée-Sport et nature, Greta-Travaux acrobatiques, tourisme de nature : kayak, escalade, spéléologie, équitation, etc.), pas compte de l’égalité constitutionnelle des citoyens devant la Santé, pas compte du territoire excentré à 1 heure 15 de Gap ou de Valence. Enfin, on oublie le rôle attractif d’un Centre Hospitalier pour l’accueil de nouveaux arrivants y compris de retraités. Et tous les effets induits d’une fermeture sur les collège, lycée, Colonies de vacances ou Centres d’accueil qui pourraient décliner à la suite de cette fragilisation.. »
Alain Matheron de conclure : « Il y a un déséquilibre entre le Pouvoir et la Responsabilité»
Le 10 Juillet, la Commission Exécutive de l’ARH doit se réunir pour décider de la continuité (ou non) de la Maternité de Die. Celle-ci a une autorisation légale jusqu’ au 22 Juillet.
On voit la pression et le devoir de réactivité qui s’impose.

lundi 18 mai 2009

Conférence/Débat sur la crise...

Comprendre la crise !
Comment mettre l'économie et l'argent au service de l'homme et de la planète

Conférence / Débat
Lundi 25 mai 2009 à 20 h à Die


A la Salle Municipale Joseph Reynaud de Die

Ce début de millénaire se caractérise par les crises qui secouent l'humanité : crise écologique, crise économique et financière, crise de l'emploi,
crise alimentaire, crise sociale et politique... Comme si d'un seul coup
tout nous échappait. Ne faut-il voir là que les coups d'un sort contraire
dont on ne peut que tâcher de se protéger au mieux
en attendant que les choses redeviennent « normales ?
Les évènements nous parlent. Ils nous disent où nous nous sommes fourvoyés et nous indiquent la route à suivre pour créer des conditions
de bien-être pour tous. Encore faut-il pouvoir décoder les signes.
Avec Philippe DERUDDER
C’est son expérience de chef d'entreprise qui l’a conduit à s’interroger sur les contradictions du système. Il démissionne et partage depuis le fruit de ses recherches et expériences dans ses livres, conférences et ateliers. Il anime aussi l’association AISES – Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales. http://www.aises-fr.org/

Participation aux frais : +ou- 3 € selon vos moyens

RENSEIGNEMENTS : Ecologie au Quotidien- Chastel, 26150 Die
T el : 04 75 21 00 56 Courriel : ecologieauquotidien@gmail.com Site : http://ecologieauquotidien.blogspot.com/

Ecologie Sensible

Roseaux Dansants
Atelier d'Ecologie profonde ou du ‘Travail qui relie’ de Joanna Macy
du vendredi 22 Mai - dimanche 24 Mai 2009 à La Ferme de Baume Rousse à Cobonne en Drôme (26)
L’écologie profonde est une approche qui permet à l’être humain de prendre sa juste place sur Terre. En puisant à la source de la vie, il y retrouve ses racines et son appartenance, il ouvre le champ de ses ressources spirituelles et psychologiques dont il a besoin pour faire face à la situation planétaire actuelle. Cet atelier propose différentes pratiques pour transformer notre inquiétude pour le monde en engagement créatif.
Livre de Joanna Macy : «Ecopsychologie pratique» éd. Souffle d’Or http://www.joannamacy.net/
Séjour : Hébergement, Repas : 102 € / Camping, Repas : 60 € / Atelier 3 jours : 150€
L'argent ne doit pas faire obstacle à la participation, petits budgets contactez-nous.
Un tiers des recettes est versé à des projets de protection des forêts, comme Peuples des forêts primaires.
Roseaux Dansants : Intervenants : Claire Carré et Alain Dangoisse
Renseignements sur le contenu de l’atelier : Tel : 01 43 75 45 72
http://www.roseaux-dansants.org/
Renseignements Organisation/Inscriptions : Anne Tel : 04 75 21 00 56

jeudi 14 mai 2009

Droit à la Santé


A propos de la loi Hôpital : quelle égalité sanitaire ?


Pour la Ligue des Droits de l’Homme du Diois, Le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » est l’objet des plus vives critiques chez les professionnels de la santé. Un large mouvement unitaire et interprofessionnel proteste contre un texte qui ne devrait pas permettre de corriger les défauts de notre système de soins. Centré sur la rationalisation du fonctionnement des grands équipements, favorisant le recours aux cliniques privées, organisé autour du mode de gouvernement et de la question financière, il est profondément technocratique. « De plus, ce projet s’accompagne d’un plan de réduction des effectifs qui met en cause les missions du service public. Pourtant les inégalités en matière de santé se sont accentuées : certains disposent de tous les moyens au-delà même de l’assurance maladie de se financer les meilleurs soins ; d’autres, la majorité bénéficient de la réglementation en vigueur mais dépendent des fluctuations de cette dernière, telles les franchises médicales ; enfin les plus fragiles, les plus démunis, même si leur situation a pu s’améliorer avec l’introduction d’une CMU qui visait à resserrer les mailles d’un trop lâche filet, n’ont plus les moyens de se soigner et sont obligés d’y renoncer » explique la secrétaire de section Martine Malaterre. La Déclaration universelle des droits de l’Homme affirme dans son article 25 un droit à la santé et à la protection sociale. L’objectif principal reste donc une politique ambitieuse de lutte contre toutes les inégalités face à la santé. Le débat démocratique doit se poursuivre sur les objectifs et les ressources que la collectivité veut accorder à la santé, sur le maintien d’un financement solidaire de la protection sociale, sur le développement de l’hôpital public pour le rendre accessible à tous sur la base du juste soin au juste coût, sur les moyens d’assurer l’égalité sanitaire, sociale (pour tous) et territoriale (partout) Contact : LDH –Dioise, Martine Malaterre, Les Perriers, 26150 Die ; 04 75 21 07 16

mercredi 13 mai 2009

Vers une Biovallée
















Des perspectives se dessinent déjà pour 2010, avec notamment l’essor de notre Biovallée (avec l’aide du PER-Etat et des Grands Projets de la Région Rhône-Alpes), pour le développement de l’écoconstruction, des énergies renouvelables, des déplacements doux et l’agriculture biologique et la formation à l' écocitoyenneté. A la demande des élus, un travail est fait également avec les habitants, par bassin de vie en particulier avec les deux Conseils Locaux de Développement du Val de Drôme et du Diois...
Qui dit territoire bio dit territoire vivant (viable, vivable).
« Le département de la Drôme est le premier département français «bio». On y trouve le plus de terres agricoles cultivées selon les méthodes de l'agriculture biologique : 10 % des surfaces est cultivé en bio, contre 2 % en moyenne sur la France. Autre particularité de notre département, on y trouve toutes les productions bio : des céréales aux plantes aromatiques en passant par l’élevage (caprin, ovin, bovin, porcin et volaille), les fruits et légumes, la vigne, etc. Et la Biovallée a pratiquement doublé ces statistiques départementales sur ce tiers du département fort de 55 000 habitants » expose Jean Serret, Président de la Communauté des Communes du Val de Drôme (CCVD). Le Val de Drôme et le Diois reflètent cette forte proportion. Ils sont même l'une des parties les plus actives du département en agriculture biologique. On recense plus de 200 agriculteurs bio, mais aussi des transformateurs et des distributeurs de produits biologiques.
Création du concept de Biovallée.
Pour répondre aux attentes des différents acteurs, la Communauté de Communes du Val de Drôme a agi pour le développement de l'agriculture biologique de son territoire. C'est ainsi qu'est née Biovallée (marque déposée il y a 12 ans par Jean Serret), le long de la vallée de la Drôme, sur un territoire allant de Loriol à Crest et de Beaufort-sur-Gervanne à Bourdeaux. Biovallée devait s’étendre à l’ensemble de la vallée de la Drôme, par un partenariat privilégié avec la Communauté des Communes du Diois. Biovallée® ne pouvait en rester là.
Didier Jouve, Vice-président de Rhône-Alpes chargé de l'Aménagement du Territoire expose les objectifs du Grand Projet Rhône-Alpes de la Biovallée de la Drôme : « Le Grand Projet concerne tout le bassin versant de la Drôme, depuis sa source jusqu'au Rhône. Il englobe un territoire qui a déjà une longue histoire de coopération. Le contrat de rivière Drôme a été le premier contrat de rivière signé et il a été le seul pendant quatre ans. Il avait même été récompensé au niveau mondial avec le « River Prize »... La vallée de la Drôme s'est organisée il y a longtemps en deux communautés de communes, celle du Val de Drôme et celle du Diois, même si des divisions ont fait apparaître de nouvelles Communautés de Communes, comme celles du Pays de Saillans et de Crest. La volonté de coopérer s'exprimait aussi à travers le Contrat de Développement Rhône-Alpes, à travers le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Le territoire est vraiment dynamique, il connaît un solde migratoire positif, il attire...
Fribourg rural
« Le label Grand Projet veut aider un territoire à être un ambassadeur de la Région, une vitrine, un lieu de démonstration d'un mode de développement nouveau, capable d'attirer des personnes qui viendraient découvrir les initiatives. Le Grand Projet doit pouvoir donner des idées, inspirer, innover. Nous voulons faire de la Biovallée, "un Fribourg" rural. Fribourg est une ville du Bade-Wurtemberg qui a mis en oeuvre des modes de construction, de déplacement, des systèmes de production d'énergie positifs pour l'environnement. C'est un modèle visité comme Bedzed en Angleterre, par ceux qui veulent construire des villes d'une manière nouvelle. Nous voulons que la Biovallée® soit un territoire rural où l'on construira une nouvelle manière de fonctionner, de se déplacer, avec des activités comme l'agriculture biologique qui représente 15% de l'agriculture sur l'ensemble de la vallée, mais 25% sur le Diois (20% en moyenne sur les deux pays et 17% de la surface), avec la viticulture, les plantes à parfum et biocosmétiques (5 entreprises), les plantes aromatiques. Nous voulons aussi développer l'écoconstruction, les activités dans le domaine de la santé, des loisirs en milieu naturel, les activités de formation et en faire un territoire école mariant recherche et expérimentation» évoquait Didier Jouve. « Ces territoires bénéficient aussi d’une capacité de mobilisation citoyenne très forte » notait le chargé de projet Philippe Méjean.
Le Protocole présenté à Charbonnière ce 11 mai 2009.
Le territoire a fait acte de candidature dans le cadre de l'appel à projets de la Région. Le projet a été présenté en décembre 2007 au comité chargé d'examiner les projets dans leur globalité, puis aux responsables des actions thématiques. « Il a reçu un avis favorable qui a permis de présenter cette candidature à la commission permanente de janvier 2008. Le financement s'élèvera à 5 millions d'euros pour le noyau dur du projet, mais des actions thématiques seront financées et des crédits classiques de droit commun mobilisés »évoquait Didier Jouve. Le projet de Protocole (66 pages), écrit, était présenté ce lundi 11 mai au Conseil Régional.
L'humain au coeur du projet
Le Conseil Local de Développement du Pays Diois (CLD) par la voie de son président Claude Veyret et son secrétaire Denis Mauplot mettait en garde contre le retour des vieilles habitudes et pratiques : «Le Conseil Local de Développement du Pays Diois suit attentivement le cheminement du projet Biovallée®. Il a participé à plusieurs réunions d’information et a lui-même organisé deux temps de réflexion et propositions avec les habitantes et les habitants sur le sujet dans le Diois. Il loue l’excellent travail réalisé, la qualité des propositions et le processus qui a abouti au Forum Participatif de Eurre. Ce temps d’excellence, la richesse de la méthode participative et les nombreuses contributions nous ont séduits. L’engagement des collectivités locales et régionales présentes dans un cheminement de coopération avec toutes et tous donne indéniablement une richesse à ce projet. Bien sûr, engagé lui-même dans le Développement Durable, le CLD retrouve, dans ce projet et ces propositions, ses fondamentaux et les valeurs qui le portent. Mais ici plus que jamais il ressent une réelle cohérence sur des objectifs partagés, une cohésion entre les acteurs et la volonté politique autour d’un projet qui va fédérer plusieurs territoires, très complémentaires, et moult énergies pour les années qui viennent. Dans toutes les réunions ou forums préparatoires au protocole, la priorité a été donnée à « L’Humain au coeur de la démarche du projet ».Si cette préoccupation est transversale à toutes les ambitions techniques déclinées avec qualité, on ne retrouve pas son expression dans des programmes de sensibilisation, de formations, d’éducation à l’ écocitoyenneté et de temps partagés. Nous demandons que «ce qui vaut vraiment que la vie vaille d’être vécue» soit au cœur des démarches : solidarité, bien-être, justice, fraternité, égalité, paix, lien social, écoute, parité. Contrairement à une idée reçue, tout cela s’apprend et se cultive à travers des temps dédiés à cet objectif. La démocratie participative est le chemin innovant qu’empruntent désormais nos collectivités territoriales porteuses de Biovallée®. Cette démarche, complémentaire et enrichissante pour notre démocratie, est toute à l’honneur de ces collectivités. Il demeure que l’invitation une fois par an laisse perplexe sur une réelle construction avec, pour et par les habitantes et les habitants. Les temps de formations, de partage, de débats, d’évaluation et de bilan sur la Biovallée, sur la Démocratie Participative, sur la fluidité entre la sphère politique, le monde économique et la société civile ne sont pas valorisés. Là encore la Démocratie, y compris participative, l’écocitoyenneté, la conscience de faire partie d’un même territoire, la résonance au projet partagé…cela s’apprend et se cultive». Le Président du CLD Vallée de la Drôme, Bernard Farigolle regrettait aussi le peu de place réellement laissé aux habitants et aux CLD dans le Comité de Pilotage.
Un accélérateur de conscience
Alain Matheron, président de la Communauté des Communes du Diois précisait qu’il ne s’agissait pas de s’enfermer dans la Biovallée mais d’établir des liens avec d’autres territoires. Jean Serret revendiquait : «l’incohérence avec ses richesses d’innovation et d’invention sous le chapeau du Développement Durable. Eric Arnou, élu régional notait « une belle exigence mais des priorités obligées » tandis que Véronique Schlotter, autre élue se montrait séduite par un tel projet.
« Depuis un an, les services techniques sont mobilisés et en surchauffe pour un projet qui se veut exemplaire, Biovallée exemplaire en Drôme, la Drôme exemplaire en Rhône-Alpes, Rhône-Alpes exemplaire au niveau National et Européen ? C'est le pari de ces femmes et ces hommes qui veulent construire un accélérateur de conscience plus qu’un accélérateur de croissance » concluait Jean Serret... À suivre.

lundi 11 mai 2009

Menace sur la santé dans le Diois


Forum Santé

Le Comité de Pilotage du Projet Territorial de Santé du Diois réunissait les habitantes et les habitants du Diois à une soirée de restitution du rapport des experts, Marc Bremond et Alain Gaillard intitulé : « Faire évoluer le système de santé sur La Vallée de la Drôme ».
Quelques 400 à 500 Diois avaient pris place dans la salle polyvalente afin d’écouter cette présentation. Georges Berginiat, le maire de Die, louait « le travail effectué par le Comité de Pilotage : la Communauté de Communes du Diois, le Conseil Local de Développement du Pays Diois, Le Conseil Général de la Drôme, la Mairie de Die, le Clic du Diois, l’association Dioise d’entraide sociale, le Collectif de défense de l’hôpital de Die et les établissements pour personnes handicapées, depuis le mois de décembre 2008 et espérait que ce travail remarquable allait continuer. Il évoquait un travail d’expertise très important des besoins des Diois, une information partagée par tout le monde et des propositions toutes inacceptables en l’état ».
». Alain Matheron, le président de la CCD, ironisait sur l’absence des experts qui avaient pourtant évoqué leur présentation des scénarios devant la population : « Non, ces scénarios ne sont ni complexes ni subtils, ils sont au contraire très simples et très compréhensibles et les propositions d’une grande banalité. Je suis sidéré de ce rendu qui ne présente aucun avis du Comité de Pilotage (Copil) et demeure une coquille vide. Nous sommes déçus, frustrés et avons été floués ».
Alain Cantarutti, de l’Espace Social et culturel du Diois, présentait avec un powerpoint les 7 dernières pages du Rapport des experts (115 pages) soulignant trois scénarios proposés à Monsieur Bonnet, directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH).

Scénario 1 : Die est reconvertie en Centre de Gériatrie avec fermeture de la Maternité et Crest récupère la Chirurgie et les Urgences.

Scénario 2 : Die garde la Maternité mais les Urgences sont à Crest et la Chirurgie est répartie sur les 2 bassins de vie (sans précision).

Scénario 3 : Un Centre Hospitalier Intercommunal voit le jour dans la Vallée de la Drôme en amont de Crest et Die se dote d’une « Maison de Solidarité et de Santé ».

Trois scénarios qui ont été qualifiés par le Docteur Myriam Bonjean par l’expression « à Crest, pour Crest, proche de Crest de Crest».
Jean-Pierre Rambaud du Comité de Défense : « Nous n’avons pas de déception car nous n’avions pas d’illusions, ces propositions ne présentent même pas un hôpital local à Die. Les conclusions étaient déjà fixées par l’ARH avant que les groupes ne travaillent.».
Jean-Pierre Simion, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie témoignait de la nécessité de garder les urgences sur Die qui ont sauvé de nombreuses vies ».
Evelyne Combier, ex-médecin et experte (voir rapport Combier sur internet) précisait que « le scénario 2, avec la présence « d’obstétriciens à compétences chirurgicales » était envisageable mais nécessitait un conventionnement avec l’hôpital de Valence pour garantir une présence 24 heures sur 24, 365 jours par an, soit 7 chirurgiens (en tenant compte des gardes). 140 accouchements ou 300, il n’y a jamais de dérogation sur le personnel, donc sur la sécurité ».
Claude Mitivier, maire de Molières, pointait que les diagnostics ne prenaient pas en compte les périodes estivales, de ski et le lycée Sport Nature, périodes et activités à risque ayant besoin d’un Service d’Urgences de proximité.
François Pegon, maire et conseiller général de Saillans, lisait dans ces propositions des scénarios de division où Saillans n’était pas dupe et malgré l’opportunité d’avoir un hôpital sur sa commune, restait solidaire du combat des Diois.
Le docteur Rachiddi partageait l’idée qu’une Maternité sans chirurgie était vouée à la fermeture à plus ou moins long terme. Ce que confirmait le docteur Alhouayek. Sachant que si la Maternité était mise en faute ( par le manque de nomination d’un professionnel), la fermeture interviendrait immédiatement.
Le président du Conseil Local de Développement du Pays Diois pointait que « tout le travail du Copil qui évoquait systématiquement la nécessité de garder des Urgences et une Chirurgie 24 heures sur 24 à Die, avait été occulté et n’était pas joint au rapport. Toute la réflexion et le travail participatif de la population n’ont servi à rien. Les experts n’ont pas osé présenter un scénario 4 de déménagement total de l’hôpital de Die sur Crest (injonction de la DDASS de septembre 2008). Ce processus a été une longue manipulation et un déni de la Démocratie ».

Gérard Szostak jugeant les propositions des experts inacceptables, irrecevables, rappelait « que la Générale de Santé avait distribué 410 millions d’euros à ses actionnaires cette année, profits faits sur des fonds publics quand on nous parle de faire des économies ».

En conclusion, Alain Matheron précisait que « pour couvrir les réels besoins de santé de la population, Die avait besoin de Services d’Urgences et de Chirurgie 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an. Ainsi qu’un scanner et une imagerie à Die. Un SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation) à Die. Et que ces propositions seraient faites le 18 mai au directeur de l’ARH. Que ces propositions laissaient quand même la responsabilité de décision à l’Etat encore responsable de la santé (y compris juridiquement) dans ce pays ».
Le Comité de Pilotage du Projet Territorial de Santé du Diois réunissait les habitantes et les habitants du Diois à une soirée de restitution du rapport des experts, Marc Bremond et Alain Gaillard intitulé : « Faire évoluer le système de santé sur La Vallée de la Drôme ».

jeudi 7 mai 2009

L'hôpital de Die menacé...


Maternité et Chirurgie de Die : avis des experts

Ce Mardi 05 mai, Marc Bremond et Alain Gaillard, nommés par Monsieur Bonnet, directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH), rendaient leur copie de 115 pages au Comité de Pilotage du Projet Territorial de Santé. «Nous ne sommes pas, vous n’êtes pas décisionnaires, il reviendra à l’ARH de prendre la décision finale » prévenait Monsieur Gaillard. Celui-ci présentait ensuite au Comité de Pilotage les 4 scénarios qu’ils allaient fournir à l’ARH. Un scénario 1, où Crest serait l’Hôpital de référence et Die, un dispensaire de soins. Un scénario 2, où Crest et Die dans un même projet territorial intercommunal se répartirait les compétences et les tâches : à Die, la Maternité de l’ensemble des deux territoires pour ainsi accueillir 300 voire 400 accouchements et à Crest, les Services d’Urgence chirurgicaux. Un scénario 3 où un hôpital intermédiaire (Saillans) regrouperait les deux territoires. Ce scénario 3, avec des travaux déjà entrepris au Centre pour Alzheimer de Die et des appels d’offre pour l’hôpital de Crest semble peu probable. Un scénario 4 (dit de septembre 2008), reprenant les injonctions de la DDASS et proposant l’arrêt complet de la Chirurgie à Die et création d’un Centre Périnatal de proximité à Die, a fait l’unanimité contre lui. Reste donc, pour le Comité de Pilotage, le scénario 2 qui devra être négocié. «Comment peut-on garantir la pérennité d’une Maternité sans Chirurgie à proximité ? Comment placer 3 à 4 mille habitants du haut Diois à 1h30 heure des Services d’Urgence et ainsi les écarter de l’égalité constitutionnelle face aux soins (être à 45 mn d’un hôpital) ? » se demandaient les membres du Comité de Pilotage. Dans tous les cas de figure, la Communauté de Communes, le Conseil Local de Développement et le Comité de Défense de l’hôpital rencontreront l’ARH le lundi 18 mai. D’ici là, les Diois se retrouveront pour le Forum Santé ce jeudi 7 mai à 20h30 à la Salle Polyvalente de Die.

Pourquoi manifestez-vous ?


Pascale Quillet, chargée de mission habitat au CALD: “Je ne supporte plus ce démantèlement systématique et orchestré des Services Publics mais aussi de notre vie publique. Qui demain veut comme aux USA attendre des heures dans des dispensaires pour n’avoir plus aucun soins de qualité ? Ici les gens se réveillent et ne lâcheront rien, il ne s’agit pas cette fois de gagner du temps mais d’avoir une solution pérenne, définitive. Nous sommes les habitantes et les habitants, nous savons ce que nous voulons. Après la maternité et les urgences, le territoire moins attractif devra-t-il fermer son Lycée, son Collège voire sa sous-Préfecture, par mesure d’économie. Il faut arrêter cette hypocrisie et nous faire balader par des experts qui n’ont aucune vue d’ensemble et créent catastrophes après catastrophes. Et elles sont nombreuses. Je sais nous ne sommes que la plèbe.

Bernard Sellier, salarié de la Cave Jaillance de Die : ”Dans le Diois, on a de plus en plus l’envie d'exister par nous-même. L’état supprime régulièrement les acquis républicains d'après la guerre et issus de la résistance. Au nom du libéralisme, et dans la logique marchande, on détruit systématiquement les Services Publics. Dans la logique républicaine, on sauvegarde les Services Publics vitaux.. Si ce jour quelqu’un se coupe gravement à la cave coopérative de la Clairette va-t-il vivre une heure jusqu'à Valence ? Les gens qui décident ces mesures stupides doivent avoir un Hôpital à côté de chez eux”.

Jean Marc Matisse restaurateur à Barnave :”Je suis attaché à cette journée de lutte de tous les travailleurs mais cette année il y a une urgence contre la fermeture des Services Publics de la Maternité et des Urgences de Die. Pour une rentabilisation financière, on est prêt à privatiser ou détruire les services de santé. La santé n’a pas à être rentable. La mobilisation des Diois est toujours aussi forte, nous ne baisserons pas les bras. L’ARH ne peut nier l’exception géographique et le temps ( 1 heure) pour aller à Valence : elle va mettre la population en danger. Personne ne veut ces fermetures”.

Centre Hospitalier


Mobilisation autour de la Maternité pour le 1er mai

Ils étaient entre 900 et 1000 à manifester ce vendredi à Die. Journée peu traditionnelle pour les Diois qui manifestaient comme il y a 22 ans pour le maintien de leur maternité et leur service d'urgence hospitalier. En effet l'Agence Régionale de santé a décidé de la fermeture de ses services le 22 juillet 2009. “ Aujourd'hui, c'est tout un territoire qui se mobilise face au déménagement des services publics et la casse des petits hôpitaux de proximité qui participent à la vie et au développement du Pays Diois. Le 27 septembre, 2000 manifestants et 10 000 pétitionnaires avaient déjà alerté les élus et les administrations de cette désertification organisée” expliquait le président du Collectif de Défense de l'Hôpital de Die, Jean-Pierre Rambaud.. La Battucada de Die menée par Jérome Mougnoz ouvrait la marche qui devait quitter le Centre Hospitalier vers 10 heures puis gagner le Centre ville et s’enrichir au fur et à mesure de son cheminement. Passage devant la Cathédrale, les rues de l' Armellerie et Buffardel , retour à Saint Pierre, puis descente vers le Ballon et retour sur la Mairie, la Place de la République et la Sous Préfecture pour finir devant le Centre Social du Diois où les élus prenaient la parole. Une vingtaine d'élus municipaux bardés de leurs écharpes tricolores arpentaient les rues avec la population ainsi que les Conseillers Généraux de Luc en Diois, Die et Saillans. “Cette manifestation nombreuse est la preuve que face aux menaces de l'ARH, les Dioises et les Diois restent unis et plein d’espoir. Nous attendons sereinement fin juillet mais continuons et continuerons de travailler sur le Projet de Santé Territorial car nous ne voulons pas de solution provisoire afin de pouvoir attirer des médecins et du personnel de qualité pour les 10 ou 20 années prochaines. Sinon nous reviendrons dans la rue pour demander notre juste droit” concluait Bernard Buis , conseiller général de Luc en Diois.
Claude Veyret

Fièvre catarrhale




Fièvre chez les éleveurs : Obligation de vacciner contre la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) ou immunité naturelle

Depuis plusieurs semaines, de nombreux éleveurs du Diois et de la Drôme se mobilisent pour refuser la vaccination contre la FCO. Cette vaccination concerne les bovins et les ovins. Elle est imposée par l’Etat par arrêté ministériel du 04 novembre 2008. Cette maladie virale se transmet par un moucheron. Elle est non contagieuse entre animaux et non transmissible à l’homme. Les effets sont très variables d’un élevage à l’autre. Elle passe le plus souvent sans signes cliniques sur les animaux alors que dans certains élevages ovins, une mortalité atteignant 20 à 30 % a pu être constatée. « Les autorités exercent une pression importante sur les éleveurs, n’hésitant pas à les intimider par des menaces d’amendes, d’interdiction de transhumer ou de vendre leurs animaux. Pour des prétextes mercantiles, l’administration est prête à sacrifier des élevages engagés dans une démarche « durable » et responsable. Ces éleveurs, dans leurs pratiques, sont sensibles à la qualité de leurs produits et à la protection de l’environnement. En refusant cette obligation, ils refusent de mettre un pied dans l’engrenage de l’agriculture industrielle. La lutte contre cette obligation arbitraire s’inscrit dans un combat plus large pour une agriculture de qualité, respectueuse du milieu, des consommateurs, du contribuable et de ses éleveurs » explique Danièle Meurot, éleveuse à Vachère en Quint. Les éleveurs drômois et diois du collectif, demandent et invitent donc toutes les personnes qui se sentent concernées à les soutenir dans leurs revendications.

Les éleveurs à la sous préfecture de Die

Ils étaient une centaine d’éleveurs à s’être donné rendez- vous à la sous- préfecture de Die pour demander « la liberté vaccinale ». Ils revendiquent l’immunité naturelle : L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) confirme que « l’immunité naturelle est reconnue comme active dans la lutte contre la FCO » et qu’ « elle procure une immunité protectrice forte de longue durée ». Forts de ce constat, les éleveurs pensent que l’enjeu majeur pour l’avenir concerne l’installation de cette immunité, au risque de subir temporairement quelques pertes. Ce sont souvent des élevages modestes qui recherchent la rusticité, une bonne adaptation au milieu environnant, une forte variabilité génétique et utilisent les méthodes de prévention de la maladie existantes (cures d’oligo-éléments, homéopathie, phytothérapie…). Ces éleveurs réclament la liberté de conduire leur élevage selon leurs convictions, persuadés du fait qu’ils ne présentent de risques ni pour la population, ni pour leurs voisins éleveurs. Après qu’une délégation de trois éleveurs ait été reçue pendant deux heures par les Services Vétérinaires ( DGS) et la Direction de l’ Agriculture (DDAF), Stéphane Cozon, éleveur à Cobonne sortait de la sous-préfecture dépité : « nous ne sommes pas sur la même planète. Chacun expose son point de vue mais rien n’évolue ». Seules des menaces de contrôles systématiques des récalcitrants, et l’interdiction de transhumance signée par Nicole Klein de la préfecture des Hautes Alpes, arrivée le jour-même semblaient au programme. « Le ministère renvoie la balle aux préfets » expliquait Alain Baudoin. En pratique, beaucoup de questions restent en suspens : « la contagion des animaux sauvages, le nouveau virus 1 qui arrive du Sud Ouest, le passage du virus 8 (d’ici) déjà passé, l’ absence d’ étude de l’ITAB sur l’ immunité naturelle… » . Les éleveurs de la Région Rhône-Alpes se retrouvent ce jour à Tain l’Hermitage pour faire le point. Affaire à suivre ...
Claude Veyret